Red Love cherry🍒 [ Taekook ]

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« La colère non exprimée est comme une balle de feu qui se retourne contre vous, elle vous consume de l'intérieur »

- Carol Tavris

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PDV Extérieur

Jungkook avait remarqué le comportement de son père au mois de septembre. Chaque année, à la même période, il agissait de la même manière.

L'homme plus âgé paraissait surmené, fatigué mais il n'en touchait pas un mot à son fils. Namjoon s'efforçait de se montrer joyeux mais Jungkook savait que ça n'avait rien de sincère.

La période de son anniversaire était toujours bizarre, et s'il n'avait rien remarqué au départ, il avait commencé à s'en rendre compte quand il avait eu quinze ans.

Le mois de sa naissance stressait son père, comme s'il luttait contre un souvenir qui le frappait constamment à cette période de l'année.

Et c'était peut-être vrai, mais le père Kim faisait en sorte que son fils le ressente le moins possible et il célébrait toujours son anniversaire comme le souhaitait son enfant, le comblant de cadeaux.

Jungkook n'y pouvait rien. Son père restait complètement fermé sur le sujet. Il avait dit le strict minimum à son fils.

Le petit Kim se rappelle avoir confié à son meilleur ami le peu qu'il savait sur sa mère. Il se souvient l'avoir profondément détestée pour ne pas avoir, ne serait-ce qu'une fois, posé son regard sur lui après sa naissance.

Sa génitrice avait conclu un pacte avec les parents de Namjoon, après que celui-ci l'ait supplié de garder son enfant.

Elle avait accouché le huitième mois à New-York, n'avait même pas osé faire du peau à peau avant de le confier à son père et de rentrer en Corée du Sud.

Ça avait été aussi simple que ça. Et cette simplicité brisait le cœur de l'homme en devenir qu'était Jungkook. Ne méritait-il pas son attention?

Il n'en avait rien à foutre ou du moins, il essayait de se convaincre que c'était le cas. Son père lui donnait toute l'attention dont il avait besoin, et aujourd'hui, à dix-neuf ans il refusait de croire que ce n'était peut-être pas assez.

Jungkook faisait ce qu'il pouvait, il essayait de rendre à son père le bien qu'il lui faisait même s'il savait que ce n'était pas ce que celui-ci attendait de lui.

Ce matin de fin septembre, il n'avait cours qu'en après-midi, raison pour laquelle il ne s'était levé qu'à dix heures. Il prit une bonne douche avant de descendre.

Il prépara un petit-déjeuner rapide avant de remonter à l'étage. Il passa la porte de la chambre de son père avant d'allumer les lumières et la télévision qui se trouvait face à l'énorme lit.