Elle ~ une obsession dévorante ~

Chaptre 20 : dans les bras de l'amitié

De retour chez elle, Megan trouva Éris en train de préparer du thé. L'odeur des herbes embaumait l'appartement, créant une ambiance chaleureuse.

— Tu as l'air bouleversée, remarqua Éris, levant les yeux vers Megan.

Megan s'effondra sur le canapé, la respiration saccadée.

— Je viens de voir Tara, et c'était intense. Elle veut que notre relation évolue, mais je ne sais pas si je peux.

Éris s'assit à côté d'elle, son regard compatissant.

— C'est compréhensible. Les sentiments peuvent être déroutants, surtout quand ils ne correspondent pas à ce que l'on attend.

Megan hocha la tête, le regard perdu dans le vide.

— Je me sens coupable de m'éloigner d'elle, mais il y a quelque chose en moi qui me pousse vers toi, Éris. Tu es toujours là pour moi, tu m'écoutes, et... je me rends compte que je tiens à toi d'une manière que je n'arrive pas à comprendre.

Éris se figea, surprise par la confession. Elle ressentit une vague d'euphorie, mais sut qu'elle devait rester prudente.

— Je tiens aussi beaucoup à toi, Megan. Notre amitié signifie tout pour moi. Mais il est normal de ressentir de l'affection pour quelqu'un qui a été présent dans des moments difficiles.

Megan se rapprocha, une lueur de détermination dans les yeux.

— Je sais que je traverse une période difficile, mais je veux que tu saches que je te fais confiance, Éris. Je veux explorer ce que nous avons ensemble.

Éris sourit, un mélange de satisfaction et de danger se mêlant en elle.

— Nous pourrons prendre notre temps pour explorer cela, mais assure-toi d'être prête à affronter les conséquences.

Megan acquiesça, sentant un frisson d'excitation. Les sentiments qu'elle éprouvait pour Éris commençaient à se frayer un chemin dans son cœur, mais elle savait que cela compliquerait encore plus la situation avec Tara.

Les jours passèrent, et la relation entre Megan et Éris devint de plus en plus intense. Elles passaient des heures ensemble, discutant d'art, de littérature et des rêves d'avenir. Mais au fond d'elle, Megan savait que quelque chose se tramait, un nuage sombre au-dessus d'elles.

Un soir, alors qu'elles peignaient ensemble, Éris se pencha vers Megan, son regard fixe.

— Tu sais, j'ai toujours pensé que l'art était un moyen d'exprimer nos émotions les plus profondes. Tu devrais créer quelque chose qui parle de ce que tu ressens en ce moment.

Megan frissonna, le cœur battant. Les mots d'Éris résonnaient en elle, une invitation à explorer ses sentiments.

— Je ne sais pas si je peux. C'est tellement compliqué, dit-elle, se passant une main dans les cheveux.

Éris se rapprocha, la voix douce.

— Parfois, mettre des mots ou des couleurs sur nos sentiments peut nous aider à clarifier ce que nous voulons vraiment.

Megan la regarda, réalisant que les mots d'Éris étaient plus qu'un simple conseil. Elles partageaient quelque chose de plus grand, quelque chose qui la terrifiait et l'excitait à la fois.

— Peut-être que je pourrais essayer, murmura Megan.