Elle ~ une obsession dévorante ~

Chapitre 28 : Une jalousie incontrôlable

Deux semaine c'était écoulé depuis cette discussion et Megan se sentait de plus en plus prise au piège dans ses propres émotions. Entre l'amour dévorant qu'elle ressentait pour Éris, la distance grandissante entre elles et les confessions troublantes mais rassurantes de Tara, elle ne savait plus où donner de la tête.

Sa vie lui échappait, et elle ne pouvait plus ignorer la confusion qui la rongeait.

Éris, quant à elle, était de plus en plus absorbée par la présence de Serena, retrouvant chez son amie d'enfance/sœur un réconfort qu'elle ne montrait pas à Megan.

La relation entre Éris et Serena était empreinte d'une complicité naturelle, faite d'années de souvenirs, d'épreuves et d'une familiarité que Megan ne partageait pas.

Plus elles se rapprochaient, plus Megan se sentait isolée.

Un soir, après une journée particulièrement éprouvante, Megan décida d'aller voir Éris. Elle avait besoin de la voir, de sentir cette connexion qui lui manquait tant. Elle arriva chez elle sans prévenir, espérant qu'elles pourraient passer un moment seules, loin de l'ombre omniprésente de Serena.

Lorsqu'elle entra, cependant, elle trouva Éris et Serena installées dans le salon, riant à une anecdote que Megan ne comprenait pas. Les deux femmes se tournèrent vers elle, mais il était clair que Megan ne faisait pas partie de ce moment.

— Megan, tu es là, dit Éris, un sourire figé sur le visage.

Megan hocha la tête, sentant un nœud se former dans sa gorge. Elle avait l'impression d'être une intruse, d'interrompre quelque chose. Pourtant, c'était Éris qu'elle voulait voir, qu'elle espérait retrouver.

— Je voulais te voir, Éris... J'ai besoin de te parler, murmura-t-elle, jetant un coup d'œil furtif à Serena.

Éris capta le ton dans sa voix, et après une hésitation, elle se leva.

— On va dans la chambre, Serena. Je reviens, dit-elle à sa sœur avant de suivre Megan.

Une fois seules, Megan se tourna vers Éris, ses émotions bouillonnant à la surface. Elle ne pouvait plus retenir ce qu'elle ressentait.

— Qu'est-ce qui se passe, Éris ? Tu passes tout ton temps avec Serena, et j'ai l'impression que je ne compte plus pour toi. Est-ce que... est-ce qu'il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? demanda Megan, la voix tremblante.

Éris resta un instant silencieuse, observant Megan. Elle savait que sa relation avec Serena affectait Megan, mais elle ne pouvait pas expliquer la nature profonde de son attachement à Serena sans révéler trop de son propre passé.

— Serena est une vieille amie, ma sœur. Elle fait partie de ma vie depuis longtemps, Megan. Mais ça ne change rien à ce que je ressens pour toi, répondit Éris, sans laisser transparaître ses propres incertitudes.

Mais Megan n'était pas convaincue. Il y avait quelque chose dans la manière dont Éris la regardait, une distance qu'elle n'arrivait pas à briser.

— Tu dis ça, mais... tu n'es plus la même avec moi, Éris. Quand Serena est là, j'ai l'impression de ne plus exister à tes yeux, insista Megan, cherchant désespérément une réponse.

Éris s'approcha d'elle, prenant son visage entre ses mains.

— Megan, tu es celle que je veux. Serena est comme une sœur pour moi, rien de plus. Ne doute pas de ça, dit-elle d'une voix basse et douce. Ne doute pas de moi...

Malgré ses paroles, une partie de Megan restait méfiante, mais elle choisit de ne pas insister pour l'instant. Elle voulait croire à ce que disait Éris, même si ses sentiments lui disaient le contraire.