Hello, comme je l'avais dis précédemment voilà la partie 2 de « elle »
Ce chapitre introduit le passer d'Éris et pourquoi elle est devenue ce qu'elle est devenue. Je pense à faire une réécriture de la partie 1 pour que ça colle mieux à ce que je me fais du perso d'Éris et de Mégan.
Bref j'arrête de parler bonne lecture à vous !
Partie 2 : là où tout a commencé
La boîte de Pandore
L'obscurité omniprésente, comme un cœur malade. Le plafond craque au-dessus de la tête d'une petite fille d'à peine dix ans. Elle est allongée sur un vieux matelas sans draps, au milieu d'un salon en désordre. Les murs sont couverts de dessins au fusain — griffonnés à la main, certains ressemblent à des silhouettes noires qui l'observent. D'autres sont juste des mots, répétés jusqu'à devenir illisibles :
« ferme-la »
« je sais ce que tu fais »
« ils t'écoutent ».
La lumière est jaunâtre, déformée, comme si elle traversait un filtre sale. La télévision allumée crache des parasites. Une voix indistincte s'échappe de l'écran, murmurant le prénom de la fillette en boucle, de plus en plus fort. Elle tourne la tête : la cuisine est vide, mais elle sent la présence. L'air devient plus lourd.
Des pas. Lents. Glissants.
— Maman ?
Un bruit de verre cassé. Puis, la silhouette de sa mère apparaît dans l'encadrement de la porte : pieds nus, les cheveux en bataille, un long t-shirt taché de peinture et de sang séché. Ses yeux sont fixes, exorbités. Elle tient un couteau ensanglanté dans une main tremblante, l'autre accrochée à une poupée décapiter.
— Tu l'as laissée parler. Elle t'a trahie, tu comprends ? dit-elle d'une voix étranglée, grinçante.
Elle s'approche, un pas après l'autre. Le visage de la petite fille, se fige de peur. Elle veut fuir, mais ses jambes refusent de bouger. Prisonnière du sol, collée au parquet.
Autour d'elles, les dessins sur les murs s'animent. Les ombres se détachent lentement, glissant dans la pièce comme des serpents. Les voix s'emballent.
— Je dois te protéger. Il faut t'ouvrir. Il faut voir ce qu'il y a dedans.
Sa mère tombe à genoux, agrippe son visage, et lui chuchote quelque chose d'incompréhensible à l'oreille. Puis, le cauchemar bascule. Le sol s'effondre. Tout devient noir. On entend un cri
le sien, ou celui de sa mère, impossible à dire.
Éris se redressa brusquement dans le lit, haletante, le regard égaré dans l'obscurité. Le cri s'échappa de sa gorge comme une lame qu'on retire trop vite. Sa gorge est sèche, son t-shirt collé de sueur. Le souffle court. Elle reste là, figée quelques secondes dans le noir, le cœur battant comme s'il allait éclater. Le murmure du rêve résonne encore :
« Je dois te protéger... »
Ses mains agrippèrent les draps comme si elles cherchaient une prise, une preuve que le cauchemar était terminé. Mais la sueur froide sur son dos et les battements frénétiques de son cœur criaient le contraire.
Elle resta là, les yeux ouverts sans vraiment voir, jusqu'à ce que la voix douce de Megan perce le silence :
— Tu as fait un cauchemar ?
Aucune réponse.
Le silence d'Éris était plus parlant que mille mots. Elle passa une main tremblante sur son visage, essaya de ralentir sa respiration, mais rien n'y faisait. Ce n'était pas un simple rêve. C'était un souvenir. Douloureux, flou, mais réel.
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Elle ~ une obsession dévorante ~
RandomDans l'immense New York vibrante et chaotique, Éris, une femme énigmatique et discrète, croise pour la première fois Megan, une jeune femme à l'énergie solaire et au charme désarmant. Subjuguée par cette rencontre, Éris développe une fascination obs...
