Une semaine s'était écoulée depuis le combat qui avait bouleversé la vie de Tsyuo et de ceux qui l'entouraient. Le temps avait laissé une empreinte sombre sur la ville, mais la vie continuait d'avancer. Minato, bien qu'il gardât son éternel sourire, affichait une mélancolie sous-jacente. Il semblait porter le poids du monde sur ses épaules, cachant son chagrin derrière un masque de jovialité. Ren, quant à lui, parlait peu, perdu dans ses pensées, mais il était reconnaissant d'être entouré de ceux qui l'aimaient encore. Yuki, son jeune frère, continuait à mener sa vie, insouciante des événements tragiques qui avaient secoué leur famille.Ce matin-là, Tsyuo était perchée sur une branche d'arbre, à l'aube, en train de faire des tractions, sa routine matinale. La fraîcheur de l'air lui donnait de l'énergie, et elle se sentait revigorée par l'exercice. Soudain, elle sentit une présence familière. Elle se retourna lentement et vit Ren s'approcher, son expression à la fois sérieuse et reconnaissante.
« Merci encore pour ce que tu as fait, Tsyuo », dit-il, la voix un peu timide.
Tsyuo, dans un élan de nonchalance, haussait les épaules. « C'est normal, Ren. Je n'allais pas laisser cet homme s'en tirer aussi facilement. »
Ren la regarda, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres. « Je suis content qu'il soit en prison. Il souffre, et c'est exactement ce qu'il mérite. Il y restera très longtemps. » Son regard s'assombrit un peu. « Mais je suis surtout heureux que tu sois là avec moi et ma famille. » La surprise se dessina sur le visage de Tsyuo, puis elle hocha la tête, touchée par ses paroles.
Un moment de silence s'installa entre eux, empli de compréhension. Tsyuo reprit ses tractions, mais son esprit était distrait. Alors qu'elle levait les yeux pour se concentrer, son regard fut attiré par une silhouette familière sur la colline. C'était Shirubā Fangu, qui l'observait silencieusement. L'air calme du vieil homme contrastait avec l'agitation qu'elle ressentait en elle.
« Je dois partir », murmura-t-elle à Ren, se tournant vers lui.
Il hocha la tête, l'air compréhensif. « Je préviens papa...Sois prudente, Tsyuo. »
Tsyuo sauta de la branche avec agilité, ses pieds touchant le sol avec légèreté. Elle commença à gravir la colline, chaque pas l'emmenant plus près du dojo et de Shirubā. Les milliers de marches qui la menaient à destination semblaient interminables, mais elle se sentait déterminée à les franchir, peu importe le temps que cela prendrait.
Alors qu'elle atteignait finalement le sommet, le vieil homme l'attendait, un léger sourire sur le visage, mais aussi une expression de surprise dans ses yeux. « Personne ne vient ici, les marches sont trop nombreuses pour eux », dit-il d'un ton amusé.
Tsyuo, lui répondit : « Peut-être que je suis un peu différente. Je suis prête à relever les défis. » Tsyuo fixa Shirubā Fangu avec une intensité renouvelée, la détermination bouillonnant en elle. Le vieil homme, avec son air amusé, l'observait attentivement, et il était évident qu'il n'allait pas lui faire de cadeaux.
« Très bien, commençons », déclara-t-il finalement, son sourire s'élargissant. En un instant, il disparut dans un flou de mouvements rapides, réapparaissant juste devant elle.
Tsyuo, prise par surprise, réagit rapidement. Elle recula d'un pas, se préparant à contrer l'attaque qu'elle savait inévitable. Shirubā lança un coup de poing, puissant et rapide, mais Tsyuo esquiva de justesse, son cœur battant à tout rompre. Elle ne s'attendait pas à sa vitesse.
Profitant de l'espace, elle se lança vers lui, concentrant toute sa force dans un coup de poing. L'impact aurait dû être écrasant, mais au lieu de cela, son poing rencontra l'air, car Shirubā avait disparu à nouveau. Elle se retourna rapidement, mais il était déjà là, sa main se dirigeant vers elle.
« Trop lent ! » s'exclama-t-il avant de la frapper avec une vitesse fulgurante. Tsyuo encaissa le coup, ses pieds glissant sur le sol, mais elle se redressa immédiatement, déterminée à ne pas céder.
La confrontation continua, et à chaque échange, Tsyuo sentait la puissance de ses coups créer des cratères dans le sol. Les coups qu'elle lançait étaient pleins d'énergie et de rage, mais Shirubā les évitait avec une aisance déconcertante. Il semblait anticiper ses mouvements, utilisant son expérience pour lui donner une leçon sur le terrain.
« Allez, Tsyuo ! » l'encouragea-t-il, le regard concentré. « Ne te laisse pas submerger par la frustration. Utilise-la à ton avantage. »
Tsyuo s'efforçait de canaliser son énergie. Chaque coup qu'elle donnait la rapprochait de son but, mais la frustration grandissait. Elle était déterminée à percer sa défense, à montrer qu'elle pouvait faire mieux. Elle concentra toute sa puissance et lança une série de frappes rapides, chaque coup cherchant à le surprendre.
Le sol trembla sous l'impact de ses attaques, mais Shirubā continuait d'esquiver avec une agilité incroyable, presque comme s'il jouait avec elle. Il évitait, tournait, et se déplaçait avec une aisance que son âge ne semblait pas justifier. Enfin, après plusieurs minutes de ce ballet intense, il leva une main pour arrêter le combat.
« Bien joué, jeune fille », dit-il, un éclat de satisfaction dans ses yeux. « Je vois que tu es résolue, mais dis-moi, pourquoi es-tu ici vraiment ? »
Tsyuo, haletante et épuisée, s'arrêta pour reprendre son souffle. « Je veux apprendre », avoua-t-elle, la détermination se lisant sur son visage. « Je veux savoir ce que signifie être forte, même sans alter. Je veux comprendre comment faire face à mes peurs et à mes doutes. »
Shirubā l'observa un moment, puis hocha la tête avec approbation. « La force ne réside pas seulement dans la puissance brute. Elle vient de la résilience et de la capacité à se relever après chaque chute. Si tu veux vraiment apprendre, tu devras te dépasser à chaque fois. »
« Je suis prête à tout, » répondit Tsyuo, un feu brillant dans ses yeux.
« La force ne vient pas uniquement de l'entraînement physique. Elle vient aussi de la compréhension de soi, de ses limites, et surtout, de son cœur », répondit Shirubā, sa voix grave résonnant comme un écho dans l'air frais.
Tsyuo hocha la tête, le regard fixant l'horizon, le cœur battant d'anticipation. Elle savait qu'elle était sur le chemin de quelque chose de grand, quelque chose qui pourrait lui permettre de découvrir sa vraie force. « J'ai dit que j'étais prête ! » dit-elle d'une voix ferme.
« Alors commençons ce voyage, suis-moi. », déclara Shirubā, le regard déterminé mais satisfait. Tsyuo le suivit, le regard déterminé. Les défis qui l'attendaient seraient durs, mais elle savait qu'elle pouvait les surmonter. Avec Shirubā comme guide, elle était prête à apprendre, à grandir, et à se forger une identité qui lui appartenait.
Il lui montra un mouvement de base, un simple coup de poing, mais Tsyuo savait que ce serait le début d'un entraînement qui transformerait non seulement son corps, mais aussi son esprit.
Elle se positionna, prête à répéter le mouvement. Le chemin serait long et semé d'embûches, mais elle se sentait prête à relever le défi. Son cœur battait fort, mais cette fois, c'était pour une raison différente. Elle n'était pas seulement là pour apprendre à se battre. Elle était là pour découvrir qui elle était vraiment.
VOUS LISEZ
One Punch Woman
FanfictionTsuyo Yagi. Depuis mon plus jeune âge, j'avais un rêve : devenir comme mon père. Un héros. Un symbole. Mais ce rêve ne s'est jamais réalisé. Pourquoi ? Parce que mon père a choisi de transmettre son pouvoir à un gringalet sans muscles, un "brocoli"...