Chapitre 7

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Cela faisait des semaines, peut-être des mois, que quelque chose en elle s'était lentement éteint

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Cela faisait des semaines, peut-être des mois, que quelque chose en elle s'était lentement éteint. Ce soir-là, après le dîner tendu avec son père, elle réalisa une vérité amère qui la brûlait de l'intérieur : l'amour, l'attention, et l'estime qu'elle cherchait de ceux qu'elle aimait le plus n'étaient pas réciproques.

Elle se rappelait encore des moments où elle attendait avec impatience que son père rentre à la maison, ou encore les sourires qu'elle offrait à son ancien professeur, Aizawa, espérant qu'il la regarde avec fierté. Et Hitoshi... leur amitié avait été si spéciale à ses yeux. Il avait été celui en qui elle croyait pouvoir tout confier. Mais aujourd'hui, tout cela lui semblait lointain, comme des souvenirs appartenant à une autre vie.

Tsyuo laissait échapper un soupir. "Pourquoi ?" murmura-t-elle dans le vide. "Pourquoi ai-je tant besoin qu'ils m'aiment ?"

« Je devrais quand même les remercier, » murmurai-je pour moi-même, les poings serrés. « Grâce à cette solitude et à cette compréhension d'aujourd'hui, je me penche plus sur mon devoir d'être la digne héritière de mon père. » Je me suis assise sur le sol de ma chambre, entourée de posters de son père, l'héros, ainsi de livres sur l'entraînement. La détermination brûlait en moi, comme une flamme inextinguible.

Je savais au fond de moi que j'étais destinée à être quelqu'un de fort, très fort. Pas juste une fille d'un héros, mais une héroïne à part entière. « Je serai admirée et je serai un symbole, » pensais-je avec conviction. Je ferais tout pour devenir quelqu'un que les autres respecteraient, quelqu'un qui pourrait inspirer. Cette idée, cette pensée résonnait en moi comme une mélodie rassurante.

Avec cette résolution en tête, j'ai commencé à m'entraîner sérieusement. Chaque matin, je me levais avant le lever du soleil, la lumière dorée du jour me galvanisant. J'enfilais mes vêtements de sport et partais au parc, déterminée à pousser mes limites. Je faisais des séries de pompes, des abdos, et je courais, courant jusqu'à ce que mes jambes me brûlent et que ma respiration devienne haletante. « Encore un peu ! » me criais-je intérieurement, le cœur battant à tout rompre. Chaque goutte de sueur qui perlait sur ma peau était un pas de plus vers ma transformation. « Tu es forte, Tsyuo ! » répétai-je comme un mantra, frappant le sol avec détermination.

Après mes exercices physiques, je m'attaquais à l'entraînement de futur alter en edudiant tous les combats en ligne sur mon père. Je ne savais pas encore ce que j'allais développer exactement, mais je voulais me préparer à toutes les éventualités. Je faisais des exercices de concentration, visualisant les mouvements que je souhaitais maîtriser. Je me concentrais sur la chaleur qui émanait de mon corps, cette énergie qui devait un jour se transformer en pouvoir. Chaque jour, je me sentais un peu plus forte, un peu plus proche de ma destinée.

Les semaines passèrent, et je continuai mes efforts sans relâche. Mes muscles commençaient à se dessiner, et mon esprit s'éclaircissait. Cette routine était devenue ma source de réconfort. La douleur et l'effort avaient remplacé la solitude qui m'avait tant accablée. J'avais appris à apprécier ma propre compagnie, à voir la force en moi que je n'avais jamais remarquée auparavant.

« Je ne peux pas abandonner, » me répétai-je. « Je suis destinée à quelque chose de grand. » À chaque fin de séance d'entraînement, je me promettais de ne jamais me laisser abattre à nouveau.

Un jour, alors que je rentrais chez moi après une longue journée d'entraînement, je remarquai que ma résolution avait commencé à influencer mes interactions avec les autres. Mon père commençait à me prêter attention. Peut-être que ma détermination attirait les gens, peut-être qu'il voyait la force qui grandissait en moi. Je n'étais pas encore la fille admirée dont je rêvais, mais je me sentais en route pour le devenir.

Je savais que le chemin serait long et parsemé d'embûches, mais je ne reculais pas. Chaque obstacle serait une occasion d'apprendre, de grandir et de devenir la personne que je voulais être. Et si jamais je tombais, je me relèverais. Je deviendrais la héroïne que mon père était, et je montrerais à tous, y compris à moi-même, que je pouvais accomplir des choses incroyables.

Ce soir-là, le dîner était silencieux. La table était dressée avec soin, la lumière douce de la lampe au-dessus créait une atmosphère chaleureuse, mais une froideur s'installait entre Tsyuo et son père. All Might, Toshinori Yagi, avait toujours été une personne pleine d'énergie et de bonnes intentions, mais ce soir, son regard fatigué trahissait son épuisement. Il avait passé une longue journée à lutter contre les vilains, et Tsyuo savait qu'il n'était pas totalement présent.

« Bon appétit, » dit-il finalement en prenant une bouchée de son plat, espérant briser le silence.

Tsyuo hocha la tête en réponse, mais elle ne dit rien. Son père la regardait, perplexe. Il avait remarqué que sa fille, autrefois si bavarde et pleine d'enthousiasme, parlait à peine. Une phrase de temps en temps, comme si elle économisait chaque mot.

« Alors, comment se passe ton entraînement ? » demanda-t-il, espérant raviver la conversation. « Tu fais des progrès ? »

Elle leva les yeux vers lui, surprise par la question. « Ça va, » répondit-elle, se renfermant à nouveau.

Toshinori s'enfonça dans ses pensées. Il se rappelait des jours où Tsyuo parlait de son rêve de devenir héroïne, de tout ce qu'elle voulait accomplir. « Pourquoi fais-tu autant d'exercices ? Tu sais, ce n'est pas nécessaire d'en faire autant à ton âge. » Sa voix était pleine de préoccupation, mais aussi d'incompréhension.

À ce moment-là, une flamme d'irritation s'enflamma dans le cœur de Tsyuo. « Parce que je veux être forte ! » s'écria-t-elle, laissant échapper sa frustration. « Je veux être comme toi, papa ! Je veux être ta successeur ! »

Toshinori se figea, surpris par la force de ses paroles. « Tsyuo... » commença-t-il, mais il hésita. « Je sais que tu veux devenir une héroïne, mais il est aussi important d'avoir une enfance normale. »

« Normal ? En quoi mon enfance a été normal jusqu'à ici.» rétorqua-t-elle, ses yeux s'embrasant d'une lueur de défi. « Tu as promis que je serais ta successeur ! Alors pourquoi tu ne m'encourages pas ? »

Toshinori soupira, réalisant qu'il avait déçu sa fille. « Je ne veux pas te voir souffrir, Tsyuo. Je sais que l'entraînement peut être épuisant et que tu as encore tant de temps pour... »

« Tant de temps pour quoi ? » coupa-t-elle, la voix tremblante d'émotion. « Pour rester assise et attendre que les choses se passent ? J'en ai marre d'attente ! Je veux m'entraîner maintenant ! »

Elle se leva brusquement de la table, son cœur battant la chamade. Les promesses de son père lui revenaient en mémoire, des promesses qu'elle avait cru sincères. « Je fais tout ça pour moi, pas pour toi ! » Sa voix s'éteignit alors qu'elle se dirigeait vers la porte.

« Tsyuo, attends ! » l'appela son père, mais elle ne se retourna pas. La frustration l'envahit, mêlée à une tristesse profonde. Pourquoi ne voyait-il pas combien elle avait changé, combien elle avait besoin de lui pour la soutenir dans sa quête ?

Elle se réfugia dans sa chambre, claquant la porte derrière elle. La solitude qui l'avait précédemment motivée à se surpasser était maintenant devenue une douleur qu'elle ne pouvait plus ignorer. All Might, seul dans la cuisine, se laissa tomber sur sa chaise, se sentant accablé par la culpabilité. « Que suis-je en train de faire ? » murmura-t-il dans le silence. 

Les remords l'assaillirent alors qu'il réalisait à quel point il ne connaissait pas vraiment sa fille. Il voulait être là pour elle, mais il avait pris trop de temps pour comprendre ce dont elle avait réellement besoin. Cette soirée marqua un tournant pour Tsyuo. Elle ne pouvait plus ignorer la douleur de l'abandon, même si cela venait de la personne qu'elle admirait le plus. Elle s'assit sur son lit, serrant ses poings, déterminée à prouver qu'elle était capable d'accomplir son rêve, même si cela signifiait se battre seule.

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