Tsuyo Yagi.
Depuis mon plus jeune âge, j'avais un rêve : devenir comme mon père. Un héros. Un symbole.
Mais ce rêve ne s'est jamais réalisé.
Pourquoi ?
Parce que mon père a choisi de transmettre son pouvoir à un gringalet sans muscles, un "brocoli"...
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Cinq mois plus tard
Le soleil baignait les champs des Hytoka d'une lumière ambrée, tandis que les derniers rayons disparaissaient derrière l'horizon. Tsyuo s'étira, observant l'éclat doré qui embrassait la terre, ses mains encore légèrement couvertes de terre après une journée à aider Minato dans les champs. Cela faisait cinq mois qu'elle était là.
Beaucoup de choses avaient changé. Bang avait retrouvé toute sa force, reprenant son rôle de maître intransigeant. Mais pour Tsyuo, les entraînements qui la laissaient autrefois à bout de souffle n'étaient plus que routine. Chaque mouvement coulait en elle avec une aisance naturelle, presque instinctive.
Minato, de son côté, continuait à la taquiner. « Ma fille, tu deviens de plus en plus impressionnante ! Tu portais y a encore 3 mois, 5 caisses d'un coup maintenait tu en porte le double. Tu vas finir par me surpasser à la récolte. »
« Tu pourrais te surpasser toi-même si tu passais moins de temps à parler qu'à travailler, "papa". » répondit Tsyuo avec un sourire sarcastique.
« Aha ! Tu l'as dit ! Tu m'as appelé papa ! » s'exclama-t-il, le sourire triomphant.
« Dans tes rêves, vieux. » dit-elle en lui lançant un seau vide.
Minato, avec son caractère enjoué et provocateur, passait ses journées à lui lancer des défis ridicules, espérant la faire craquer. Il l'appelait sans cesse « ma fille » ou, pire encore, essayait de lui faire dire « papa », ce qui agaçait Tsyuo. Mais elle jouait le jeu, parfois avec un sourire narquois, parfois en roulant des yeux.
Les soirées à la ferme étaient devenues un moment de répit et de camaraderie que Tsyuo n'aurait jamais imaginé apprécier autant. Chaque membre de la famille Hytoka apportait une couleur différente à ces moments partagés. Des fois, Bang descendait du temple avec elle et manger avec nous.
Un soir, alors que la table était garnie de plats simples mais réconfortants, Minato leva son verre de thé en direction de Tsyuo.
« À ma fille adoptive, la plus forte de la région ! La récolte du mois a jamais était fini aussi vite !» lança-t-il avec un sourire espiègle.
Tsyuo roula des yeux « Combien de fois je dois te le dire ? Je ne t'appellerai pas "papa". »
« Oh, allez, dis-le juste une fois. "Papa Minato". Ça sonne bien, non ? » insista-t-il, feignant une moue boudeuse.
Ren, assis à côté, poussa un soupir. « Arrête, "Papa Minato". Tu sais qu'elle est bien trop têtue pour ça. Elle te battra dans ton propre jeu. »
« Exactement, Ren. » renchérit Tsyuo avec un sourire narquois. « Mais si ça te fait plaisir, je peux te battre dans un autre défi. Les bras de fer, peut-être ? »
Minato éclata de rire, secouant la tête. « Pas besoin d'être cruelle. Je sais que je perdrais. »
Bien plus tard dans la soirée, après les devoirs, Tsyuo et Ren s'étaient installés près de la cheminée, un échiquier entre eux. Les pièces de bois finement taillées cliquetaient sur le plateau à chaque mouvement.
Ren fronçait les sourcils, visiblement concentré. « Si je déplace ma tour ici, je peux te coincer dans trois coups. » dit-il en parlant à voix haute, comme pour analyser la situation.
Tsyuo, adossée contre un coussin, observa le plateau avec nonchalance.« C'est une bonne idée... si tu veux perdre. » répondit-elle calmement.
Ren cligna des yeux, surpris. « Quoi ?! Où ? »
Tsyuo déplaça sa reine avec une précision implacable. « Échec et mat. »
Ren se laissa tomber en arrière, exaspéré.« Comment tu fais ça à chaque fois ?! »
Tsyuo haussa les épaules. « Peut-être que je suis simplement meilleure que toi, grand frère. »
Ils éclatèrent de rire, la tension de la partie s'évaporant dans l'air.
Les matins étaient réservés à l'entraînement. Ren à l'école, Minato dans les champs. Tsyuo, déterminée, gravissait les marches interminables du temple, son esprit concentré sur chaque pas. Yuki, bien qu'encouragée à rester à la ferme, s'obstinait à la suivre, ses petites jambes peinant à tenir le rythme.
Un jour, alors que Yuki, Un matin, alors que Tsyuo montait à nouveau les marches, Yuki apparut à ses côtés, décidée, comme à son habitude, tentait de grimper jusqu'en haut.
« Pas de triche cette fois, One-chan. Je vais le faire toute seule. »
Tsyuo haussa un sourcil, sceptique, mais elle lui fit un signe de la tête. La petite fille grimpa, essoufflée, trébuchant parfois, mais refusant d'abandonner. Tsyuo, sans un mot, l'accompagnait, gardant un œil attentif sur elle. Puis quelques minutes plus tard, Tsyuo, avec un mélange d'amusement et de lassitude, se retourna pour voir Yuki, assise sur une marche, les joues rouges et le souffle court.
« Yuki, je t'avais dit que c'était trop dur pour toi. »
« Non... je veux voir ton entraînement... et devenir comme toi. » haleta la petite fille.
Tsyuo croisa les bras, réfléchissant un instant, avant de soupirer. « Très bien. Monte. » Elle s'accroupit, laissant Yuki grimper sur son dos.
Quand elles arrivèrent en haut, Bang les attendait, les bras croisés. « Si elle veut venir, elle doit le faire seule. Cela se mérite de venir ici ! » dit-il d'un ton sévère.
Yuki, nichée sur le dos de Tsyuo, leva un poing en l'air. « Je veux être comme One-chan plus tard ! »
Bang haussa un sourcil. « Être comme elle ? Cela demande du travail, petite. Beaucoup de travail. »
Yuki acquiesça vigoureusement. « Je travaillerai dur ! »
Bang secoua la tête, un sourire à peine perceptible étirant ses lèvres. « On verra. Pour l'instant, reste là et observe. Tsyuo, prépare-toi. Aujourd'hui, on renforce ton équilibre. »