Prologue

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POV: June

Le ciel s’assombrissait doucement, se parant de nuances roses et violettes à mesure que le soleil se couchait.

Je resserrai mon écharpe autour de mon cou pour me protéger du vent frais qui s’engouffrait dans les rues de la ville.

La journée avait été longue, les cours de médecine me prenant toute mon énergie.

J’aspirais à devenir pédiatre, à offrir de l’espoir aux enfants, comme j’aurais voulu qu’on m’en offre lorsque j’étais plus jeune.

Je vivais chez les Gardin, ma famille d’accueil fixe depuis quatre ans, et pour la première fois de ma vie, j’avais trouvé un endroit où je pouvais m’ancrer.

Les Gardin étaient formidables. Ils m'avaient accueillie sans condition, m'avaient donné un foyer chaleureux.

Je pouvais les appeler « papa » et « maman », et cela me réchauffait le cœur. Avec eux, j’avais l’impression de faire partie de quelque chose de vrai, de précieux.

Ils avaient même soutenu mon rêve d’études de médecine, en me promettant de tout faire pour que je puisse réussir.

Mais en ce moment, mes pensées se tournaient vers Evie, ma meilleure amie. Nous venions de passer la soirée ensemble à discuter et à réviser au café du coin, un de nos rituels hebdomadaires.

Elle était ma confidente, celle qui comprenait mes angoisses et mes espoirs.

En marchant vers mon appartement, je revivais nos rires, les promesses que nous nous étions faites sur nos futurs.

La chaleur de notre amitié me donnait de la force.

Je m'approchai de mon immeuble, mais un frisson me parcourut l’échine. Une vieille berline noire était garée juste en face.

Je fronçai les sourcils, une petite alarme se déclenchant dans mon esprit. Quelque chose n’allait pas.

Je n’aimais pas la façon dont la voiture semblait m’observer.

En me précipitant vers l’entrée, je tentai de chasser cette sensation étrange, de me convaincre que ce n’était qu’une coïncidence.

Mes clés déjà en main, j’accélérai le pas, prête à entrer chez moi.

Mais avant que je puisse atteindre la porte, une main froide et ferme agrippa mon poignet.

Mon cœur s’emballa, un cri de terreur coincé dans ma gorge.

-Bonsoir, June .murmura une voix rauque, tout près de mon oreille.

Je me retournai, mon cœur battant à tout rompre.

Un homme se tenait devant moi, grand et vêtu d’un long manteau noir. Son visage était à moitié dissimulé par l’ombre, mais ses yeux brillaient d’une lueur dérangeante, presque malveillante.

-Qui… qui êtes-vous ?  réussis-je à balbutier, ma voix tremblante de peur.

- Tu ne me connais pas, mais moi, je te connais très bien. répondit-il avec un sourire tordu.

Mes instincts de survie prirent le dessus. Je tentai de me dégager de son emprise, mais il était bien trop fort.

La panique montait en moi, et je cherchais désespérément une échappatoire, mais la rue était vide.

Aucun bruit, aucun signe de vie.

L’homme me tira brutalement vers la voiture, et mon cœur se serra d’effroi.

-Laissez-moi ! criai-je, mais sa main se plaqua sur ma bouche, étouffant mes cris.

Je me débattais, frappant avec mes bras, essayant de lui faire mal, mais tout était vain.

En une fraction de seconde, je fus projetée à l’arrière de la voiture, mon corps heurtant le siège.

Avant que je puisse comprendre ce qui se passait, il referma la porte avec fracas, et la voiture démarra, avalant les derniers vestiges de ma liberté.

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