Chapitre 30

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(Précédemment)


Mon souffle se bloque dans ma poitrine. Mon cœur s'arrête. Came. Il a vu ça. Mon cher Came. Je suis paralysée, l'angoisse me submerge. La pensée qu'il assiste à cette scène, qu'il me voit se faire humilier et torturer, me détruit.

Le rire de Giovanni résonne dans la pièce, cruel et inhumain. « Ça va le détruire, tu sais. Regarder l'amour de sa vie se faire prendre comme ça, comme une esclave. Mais c'est aussi ça, le commerce, ma fille. Le pouvoir. L'humiliation. Le contrôle. »

L'homme continue d'abuser de moi, ignorant mes pleurs silencieux, s'en délectant. Mon monde s'effondre autour de moi. Chaque seconde qui passe est une torture, une souffrance que je n'arrive pas à imaginer. Giovanni m'a volé tout espoir, et maintenant je me sens complètement engloutie par les ténèbres.

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POV:June

.Je flotte. Mon corps n’est plus qu’un amas de douleur et de confusion. L’air que je respire est lourd, mêlé d’une odeur métallique, familière et terrifiante à la fois : celle du sang. Chaque souffle me rappelle où je suis, piégée dans cet enfer depuis… Combien de temps déjà ? Des heures ? Des jours ? Je ne sais plus. La lumière blafarde au-dessus de moi vacille, et je me demande si je suis encore vivante, ou si je dérive entre la vie et la mort.

Cela fait 48 heures que tout a basculé. 48 heures depuis que mon père biologique, cet homme que je n’avais pas vu depuis tant d’années, est réapparu dans ma vie pour me kidnapper. Quand je l’ai revu, au début, mon esprit n'a pas voulu croire que c'était lui. Comment pouvait-il faire ça ? Comment pouvait-il m'enlever comme si je n'étais qu'un objet ? Comme si je ne comptais plus que pour servir ses desseins ? Mais le pire, je l’ai appris plus tard. Ses hommes de main… L'un d'entre eux…

Je sens encore ses mains sur moi, la violence de son acte. Cela fait deux heures, deux longues heures depuis que ce monstre m’a violée. Mon corps porte les traces de cet assaut, chaque mouvement, chaque respiration, est un rappel de ce qu’il m’a fait. Je suis brisée. Je ne comprends pas comment j’ai pu survivre à ça, comment je peux encore respirer. Mais je suis toujours là, les yeux mi-clos, à attendre que la prochaine vague de douleur me submerge.

Je pense à Came. C'est tout ce qui me reste. Came, celui qui avait autrefois été mon kidnappeur, celui qui m'avait enlevée de ma vie tranquille avant de devenir tout pour moi. Je pense à lui maintenant, même si c’est ridicule d’espérer. Il me retrouvera. Il sait toujours quand je suis en danger. Il l’a toujours su. Il viendra… n’est-ce pas ?

La porte s’ouvre. Le grincement me fait tressaillir. Mon cœur rate un battement, la peur me cloue sur place. Je n’ose pas bouger. Je lève difficilement la tête, mon corps refusant d’obéir à mes instincts, et je le vois. Mon père. Il entre avec cette même expression froide, ce masque d’indifférence. Il ne montre aucune émotion, aucune pitié, comme si j’étais une étrangère.

Il s’approche de moi, et sans un mot, il m’attrape violemment par le bras. Je gémis, mais le son reste coincé dans ma gorge. Je suis trop faible pour résister. Je n’ai plus la force de me débattre. Je sens ses doigts s’enfoncer dans ma chair, et un frisson de terreur traverse mon corps. Je ne peux plus supporter ça. Pas encore.

"On n’en a pas encore fini," murmure-t-il d’une voix glaciale, sans même me regarder.

Il me traîne hors de cette cellule puante. Le couloir que nous traversons est sombre, délabré, comme tout ce qui m’entoure depuis que je suis là. Le métal grince sous nos pas, et je n’entends rien d’autre que le battement frénétique de mon propre cœur. Où m’emmène-t-il cette fois ? Que va-t-il me faire ?

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