Chapitre 18

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(Précédemment)


Elle a détourné les yeux, comme si elle ne pouvait pas affronter cette vérité. Mais c’était la réalité. Que ce soit par amour, par devoir ou par contrôle, peu importait. Elle était sous ma protection. Camill ne la toucherait plus jamais.

Une fois la plaie recousue et bandée, je l’ai laissée s’enfoncer dans un sommeil agité. Elle avait résisté jusqu’au bout, mais je pouvais voir que ses forces l’avaient finalement abandonnée. Avant de quitter la chambre, je me suis assuré que tout était en ordre. La porte était fermée à clé. Même blessée, même affaiblie, je ne pouvais pas prendre le risque qu’elle tente de fuir. Pas encore.

Je me suis éloigné, laissant la maison sombrer dans le silence, avec la promesse silencieuse que je reviendrai. Et la prochaine fois, ce ne serait pas juste pour la sauver d’un ex jaloux. Ce serait pour qu’elle comprenne enfin qu’elle m’appartenait, entièrement.


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POV:June

Le silence dans la maison me pesait. Cela faisait une semaine et demie que j'étais ici, prisonnière de ces murs. Chaque journée ressemblait à l'autre, étirée, sans fin. Came était parti depuis deux jours, me laissant seule avec Jay. C'était étrange : en son absence, je devrais me sentir soulagée, mais le poids de ma captivité ne disparaissait pas. Je me souvenais encore de l'expression de Came quand il m'avait forcée à venir ici, me laissant sans autre choix. Et même s'il n'était pas là en ce moment, sa présence restait comme une ombre dans chaque recoin.

Jay était là. Toujours là. Depuis le début, il avait été la seule personne à me donner un semblant de confort. Je ne comprenais pas tout à fait sa relation avec Came, ni ce qu'il faisait réellement ici. Il n'était pas comme lui, ça, je le savais. Jay prenait soin de moi. C'était peut-être ça qui me troublait le plus : je ne devrais pas ressentir ce sentiment de sécurité, de confiance. Pas ici, pas dans cette maison où tout semblait faux.

Je me redressai doucement sur le canapé, sentant encore la douleur vive dans mon dos. Mon ex… Tout ce que j'avais voulu, c'était sortir un moment avec Jay, acheter quelques décorations de Noël pour nous changer les idées, mais il était apparu, comme un cauchemar qu’on ne peut pas fuir. La douleur de la blessure s'était estompée avec le temps, mais l'angoisse, elle, restait bien ancrée.

Jay entra dans la pièce, son regard posé sur moi avec cette attention si particulière, celle d'une personne qui guette chaque signe de faiblesse.

— Comment tu te sens ? demanda-t-il d’une voix douce.

Je détestais cette question, car elle me forçait à faire face à ce que je ressentais réellement. La vérité, c'est que je me sentais toujours piégée. Je ne pouvais pas lui dire ça, alors je fis de mon mieux pour paraître détendue.

— Ça va mieux, vraiment, répondis-je en souriant faiblement. J’ai juste besoin de bouger un peu. Ce canapé commence à me rendre folle.

Je vis un petit sourire apparaître sur ses lèvres. Il avait toujours ce regard inquiet, mais quelque chose dans sa manière de se comporter me faisait du bien. C'était un mélange de douceur et de contrôle, comme s'il cherchait à être là pour moi sans jamais me brusquer.

— Parfait alors, dit-il avant de tourner les yeux vers la porte. J'ai une surprise pour toi.

Je fronçai les sourcils, un peu intriguée. Dans cette maison, les surprises n'étaient jamais vraiment bonnes. Pourtant, avant même que je puisse dire quoi que ce soit, la porte s’ouvrit doucement, et je vis une silhouette familière entrer. Mes yeux s’agrandirent.

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