Chapitre 26

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(Précédemment)

Une détonation assourdissante secoue la maison, projetant Jay et moi à terre. Le souffle brûlant nous enveloppe, brisant les fenêtres et projetant des éclats de bois et de verre partout. Les murs tremblent sous la violence de l’explosion, et je perds presque l’équilibre.

Sonné, je tente de me relever malgré la douleur qui irradie dans tout mon corps. L’air est chargé de fumée et de poussière, rendant la visibilité quasi nulle. Mon premier réflexe est de crier :

— June !

Le désordre règne, mais une seule pensée me domine : il faut que je la retrouve, que je la sorte de là. Mes oreilles bourdonnent, mais je ne perds pas de temps. Ignorant la douleur, je me précipite vers les escaliers, priant pour qu’elle soit en sécurité.

Jay, ensanglanté mais toujours conscient, se redresse difficilement, son regard paniqué cherchant le mien.

— Giovanni… c’est lui… balbutie-t-il, horrifié par la situation.

Je le sais. Giovanni a frappé. Et cette fois, il est venu pour prendre ce qu’il considère comme sien.

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POV:June

Je me réveillai en sursaut, l'esprit embrouillé par le bruit assourdissant d'une explosion. Mon cœur battait la chamade alors que je réalisais où j'étais : chez Came, mon petit ami, mais aussi l'homme qui avait été mon sauveur et, en même temps, celui de mon passé douloureux. La maison, autrefois un refuge, était maintenant le théâtre de mes pires craintes. Des éclats de verre brisé scintillaient sur le sol, et l'air était chargé d'une odeur âcre de fumée et de métal brûlé.

“Came ?” appelai-je, ma voix tremblante se perdant dans le silence pesant. Pas de réponse. L'angoisse s'empara de moi. Que s'était-il passé ? Était-ce un acte délibéré ? Est-ce qu'il était en sécurité ? Je me levai, trébuchant sur un morceau de bois calciné, et me précipitai vers la porte. Mes pensées tourbillonnaient dans ma tête, cherchant désespérément une explication.

En bas, la maison ressemblait à un champ de désastres. Les meubles étaient renversés, et des débris jonchaient le sol, créant un tableau apocalyptique. Mais alors, un frisson glacial parcourut mon échine. La voix que je redoutais m’atteignit, comme une ombre du passé : “Tu es enfin réveillée, June.”

Je me retournai lentement, le cœur serré. Camill se tenait là, un sourire sinistre sur le visage. Mon ancien petit ami, l'homme qui m'avait manipulée, contrôlée, et dont j'avais tant voulu fuir. “Qu’est-ce que tu fais ici ?” demandai-je, ma voix pleine de tremblements. Je savais que cela n'annonçait rien de bon.

“Je suis ici pour te sauver, ma belle,” répondit-il, sa douceur fausse comme un poison. “Mais pas de la manière dont tu penses. Je dois te prendre avec moi.”

Avant que je puisse réagir, il m'attrapa brutalement par le bras, me tirant hors de la maison. Mes cris de protestation se perdaient dans le fracas des débris, et je me débattais avec toute ma force, mais il était bien trop puissant. La terreur m’envahit, je me sentais piégée à nouveau, son emprise sur moi me ramenant à un passé que je croyais enfoui.

La route vers la maison isolée, loin de tout, était un véritable cauchemar. Je regardais par la fenêtre, mes larmes se mêlant à la pluie qui battait le verre. Chaque virage me faisait perdre un peu plus d’espoir. Les souvenirs de notre relation tumultueuse me hantaient, et je me remémorais les promesses de bonheur qui avaient rapidement été remplacées par des promesses de douleur. Camill avait toujours été imprévisible, et j'avais peur de ce qu'il me réservait.

Lorsque nous arrivâmes à cette maison éloignée, je fus frappée par l'atmosphère lugubre qui m'accueillit. Les murs gris, l'odeur de renfermé et le silence pesant me donnèrent des frissons. Mon cœur s'emballa en réalisant que j'étais piégée, et que je n'avais aucun moyen d'échapper à lui.

“Bienvenue chez toi, June. Ici, tu n’as nulle part où fuir,” dit-il, un rictus satisfait sur le visage.

Mon estomac se noua à ces mots. Je savais qu'il était capable de tout. Camill avança vers moi, un couteau scintillant à la main. La vue de cette lame me fit froid dans le dos, et j’essayai de garder mon calme. “Qu'est-ce que tu veux de moi ?” demandai-je, ma voix se brisant, trahissant la peur qui me rongeait.

“Je vais te faire comprendre à quel point tu es vulnérable,” murmura-t-il, sa voix douce mais teintée de menace. “Et crois-moi, je sais comment le faire.”

Il s'approcha de moi, plaçant la lame froide contre ma peau. Je sentis le métal contre mon bras, un frisson de terreur me parcourut. “Ne t'inquiète pas, je ne vais pas vraiment te blesser,” dit-il, son ton mielleux ne faisant qu’accentuer son intimidation. “Pas encore. J'ai besoin que tu restes consciente, que tu ressentes chaque seconde de ce que je vais te faire.”

Il commença à jouer avec le couteau, traçant des motifs insignifiants sur ma peau. La douleur n'était pas encore là, mais l'angoisse grandissait en moi, me rongeant lentement. Chaque mouvement de sa main était méticuleux, chaque geste une démonstration de son pouvoir. Je fermai les yeux, essayant de me concentrer sur des souvenirs heureux, mais il ne me laissa aucun répit.

“Regarde-moi, June,” ordonna-t-il, sa voix se faisant plus sombre. Je rouvris les yeux, paralysée par la peur. “Je veux que tu comprennes ce que cela fait d’être piégée, d’être à ma merci.”

Ses mots étaient des dagues s’enfonçant dans mon esprit, torturant mon âme bien plus que le simple contact de la lame. Je revivais mes pires souvenirs, ceux de mon enlèvement, de la douleur que j’avais subie, de la peur qui m’avait paralysée pendant si longtemps. Chaque phrase, chaque rire sadique de Camill me ramenait à un passé que je voulais oublier, et je me sentais emprisonnée dans ma propre mémoire.

“Tu vois, June, tu n’as nulle part où fuir,” continua-t-il, sa voix empreinte de satisfaction. “Came n'est pas là pour te sauver. Il est trop occupé à gérer ses propres démons.”

Le désespoir m'engloutit alors. Camill se délectait de ma souffrance, jouant avec mes peurs. Chaque seconde semblait une éternité, et je luttais pour ne pas sombrer dans l'obscurité. Il intensifiait son approche, approchant le couteau de ma peau, prêt à m'infliger la douleur. Je fermai les yeux, me préparant au pire, à la souffrance que je redoutais tant.

Mais juste au moment où je pensais que tout était perdu, un bruit soudain résonna dans la pièce, brisant le silence oppressant. La porte s'ouvrit avec fracas, et une silhouette apparut dans l'embrasure. Je levai les yeux, le cœur battant, l'espoir et la peur s'entremêlant. Qui était cette personne ?

Cette figure mystérieuse, encapuchonnée, se tenait là, ses traits dissimulés dans l'ombre. Je n'avais aucune idée de qui il pouvait s'agir, mais la tension dans l'air changea immédiatement. Camill, surpris par cette interruption inattendue, recula légèrement, son expression se transformant de la surprise à la méfiance.

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Coucouuu 👋

New chapitre todayyyyyy 📚

MAIS QUI EST CETTE SILHOUETTE ? 🤨

Bref n'hésite pas à me donner ton avis 🫶🏻

Sur ce bisous ❤️

A.🩷🎗

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