Chapitre 34

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(Précédemment)

June les regarde, les yeux écarquillés, un sourire émerveillé sur les lèvres. Elle tend les bras vers eux, et les petits, d’abord timides, se laissent faire. Je sens l’émotion l’envahir de nouveau, mais cette fois, ce sont des larmes de joie, de pur bonheur.

Je reste en retrait, les observant. Ils sont là, tous les cinq. June, Adrien, Mia, et les petits, enfin réunis. C’est étrange de voir ce moment si intime, mais je me sens tellement heureux pour elle. Pour eux.

À la fin, je m’approche, posant doucement une main sur son épaule. Elle me regarde, et nos yeux se croisent. Elle me sourit, et je sens mon cœur battre encore plus fort. J’ai beau être un simple spectateur de cette journée bouleversante, je sais que je fais partie de sa vie, de son bonheur.

Et dans son sourire, je vois tout ce que nous pourrons être, maintenant qu’elle a retrouvé sa famille, maintenant que nous avons l’avenir devant nous.

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POV:Came

9 mois plus tard...

Neuf mois. Neuf mois que June était sortie de l’hôpital, et pas une seconde ne s’écoulait sans que je ressente cette gratitude brûlante. La voir, vivante, forte, elle-même… C’était plus que ce que j’aurais osé espérer. Elle m’avait montré à quel point on pouvait renaître, même après les pires épreuves. Depuis, elle et moi, on vivait chaque instant comme un trésor, comme une promesse. Notre relation s’était renforcée, et chaque étreinte, chaque rire, c’était comme un rappel constant de la chance qu’on avait.

Ce matin, je me préparais nerveusement, ajustant pour la troisième fois le col de ma chemise. June avait prévu de me représenter à ses parents d’accueil aujourd’hui. Pas besoin de chercher trop loin pour comprendre ce que ça représentait pour elle. Ces gens-là, c’était sa famille, son vrai foyer. Elle les aimait profondément. Et moi, je n’avais qu’une peur : ne pas être à la hauteur de ses attentes, de leurs attentes.

Quand elle est entrée dans le salon, habillée de cette robe bleue qui semblait avoir été choisie pour elle, j’ai senti mon cœur faire un bond. Comment quelqu’un pouvait-il être aussi magnifique sans même essayer ? Elle m’a souri en silence, ce sourire doux et serein qui me rappelait pourquoi j’étais l’homme le plus chanceux au monde.

— « Prête ? » Je lui ai tendu la main, sentant l’appréhension mordre à l’idée de cette journée.

Elle a hoché la tête, et nous sommes partis. Dans la voiture, je la voyais me lancer des regards, comme si elle avait quelque chose en tête qu’elle n’osait pas partager. Je ne m’en suis pas trop inquiété, pensant que c’était l’angoisse de la rencontre. C’est seulement plus tard que je comprendrais la véritable raison de ces petits coups d’œil malicieux.

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Dès qu’on a franchi la porte de la maison de ses parents, une chaleur indescriptible m’a envahi. L’accueil a été chaleureux, immédiat. Ils m’ont traité comme si j’étais déjà un des leurs, et cela a dissipé mes craintes. Je m’efforçais d’être naturel, de répondre à leurs questions avec honnêteté. On riait, on parlait de tout et de rien, et chaque sourire de June m’encourageait un peu plus.

Mais quelque chose m’échappait. Une sorte de tension dans l’air, presque imperceptible. June avait l’air… étrange, comme si elle s’apprêtait à dire ou à faire quelque chose de spécial. Je la voyais échanger quelques regards complices avec ses parents, et je me demandais si j’étais le seul à ne pas être dans la confidence.

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