chapitre 6

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(Précédemment)

Je n’eus pas le temps de réagir. Came s’approcha de moi, et la peur s’empara de moi. D’un mouvement rapide, il attrapa mon bras, me tirant vers lui avec une force écrasante.

« Tu as décidé de ramener cette chose ici, hein ? » siffla-t-il, son regard brûlant de colère.

Avant que je ne puisse protester ou m’excuser, il me traîna à l’étage. Je luttais pour garder l’équilibre, ma peur augmentant à chaque pas. Je savais ce qu’il était capable de faire, et je redoutais ce qui allait suivre.

Arrivés devant une petite pièce, il ouvrit la porte sans ménagement et me poussa à l’intérieur. Je tombai lourdement sur le sol froid, le souffle coupé. Je me redressai en tremblant, mais il claqua la porte derrière moi, me laissant seule dans l’obscurité et le froid. La réalité de ma situation m’écrasa. J’étais prisonnière, non seulement de Came, mais aussi de mon passé.

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POV: June



La chambre froide était plongée dans l’obscurité. Le ronronnement sourd des congélateurs formait une symphonie glaciale, envahissant l’espace étroit et métallique de vibrations sinistres. Je me recroquevillai dans un coin, enroulant mes bras autour de mon corps pour préserver une chaleur qui s’évanouissait lentement. Le froid mordait ma peau, engourdissant mes membres et me rendant presque insensible à la douleur, si ce n’était cette aiguille constante dans mon dos, mes doigts, mes jambes. Mes yeux scrutaient le néant, cherchant une issue, une chance, un miracle. Mais je savais au fond de moi-même que tout cela n'était qu'une illusion. Came m'avait piégée. Il jouait à son jeu pervers, et j'étais la pièce maîtresse.

Cela faisait maintenant vingt-quatre heures que tout avait commencé, vingt-quatre heures depuis qu'il m'avait arrachée à ma vie paisible, transformant mon quotidien en un cauchemar vivant. Je n’avais pas vu venir le danger. Came était apparu sans prévenir, comme un spectre surgissant des ombres, me saisissant avant que j’aie eu le temps de réagir. Tout dans son comportement, dans ses gestes, avait transpiré la violence contenue, une rage silencieuse mais explosive. Et depuis, il ne m’avait pas lâchée.

Je me souvenais encore du regard qu’il m’avait lancé, le premier instant où je l’avais vu : des yeux noirs, insondables, dépourvus de toute humanité. Il y avait quelque chose d’étrangement fascinant chez lui, comme un abîme dont on ne pouvait détacher le regard. Mais ce qui avait d'abord semblé un mystère intriguant s'était rapidement révélé être une menace implacable. Came était un prédateur, un psychopathe d’une rare violence, et j’étais sa proie.

Les premières heures de ma captivité avaient été les plus terrifiantes. Je ne savais pas ce qu’il voulait de moi. Il ne parlait presque pas, se contentant de me surveiller avec cette intensité froide, silencieuse. La peur m’avait paralysée, me rendant incapable de fuir. Et puis, peu à peu, la terreur s’était transformée en une bataille mentale. Je savais que je devais garder mon esprit clair, que le moindre faux pas pouvait me coûter cher.

Puis, au fil du temps, Came avait changé. La menace silencieuse s’était muée en quelque chose de plus oppressant, plus immédiat. Il me maintenait sous une pression constante, alternant entre des moments de calme apparents et des éclats de violence imprévisible. Le pire, c’était qu’il semblait s’amuser de la situation. Chaque frisson de peur, chaque sursaut, chaque regard paniqué de ma part alimentait son jeu. Il aimait me voir souffrir, impuissante.

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