Chapitre 22

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Le Jour du couronnement est enfin arrivé.

À l’aube du couronnement, la capitale de l’Empire s’éveilla sous une lueur dorée qui semblait bénir la journée. Les rues, d’ordinaire animées, débordaient d’une foule bien plus dense, vibrante d’enthousiasme et de fierté. Des étendards aux couleurs impériales flottaient aux fenêtres, et chaque coin de la ville était orné de guirlandes éclatantes et de fleurs aux mille teintes. Des marchands ambulants proposaient des douceurs et des souvenirs, tandis que des musiciens et des acrobates, inspirés par l’occasion, exécutaient leurs numéros devant des spectateurs captivés. Même dans les villages éloignés, des feux de joie se préparaient, et des banquets étaient organisés, unissant tout l’Empire dans une seule et même exaltation.

Au cœur de cette liesse, le palais impérial résonnait de l’activité fébrile des préparatifs. Dans les couloirs ornés d’or et de marbre, les serviteurs s'affairaient, apportant les dernières touches aux décorations fastueuses. Les gardes se tenaient droits, leurs armures polies jusqu’à briller, prêts à encadrer la cérémonie avec une solennité empreinte d’un respect profond pour l’événement historique.

Dans ses appartements privés, Alexandre se tenait droit, tandis que plusieurs domestiques veillaient à ce que chaque détail de sa tenue soit parfait. Sa tunique impériale, brodée de fils d’or et parée de pierres précieuses, étincelait comme les premiers rayons de soleil sur la mer. Tandis qu’on ajustait sa cape de velours sombre bordée d’hermine, Alexandre ressentait le poids symbolique de l’héritage qu’il s’apprêtait à assumer. Il restait immobile, concentré, ses yeux d'un orange intense fixant son reflet avec une assurance tranquille.

Non loin de lui, sa mère, Rae, observait la scène, un sourire radieux illuminant son visage. Elle était remplie d’une fierté immense et d’une joie silencieuse qui débordait de chaque fibre de son être. La journée qu’elle avait longtemps attendue était enfin arrivée, et elle ne pouvait s’empêcher de se remémorer les années passées, où son fils n’était qu’un enfant. Elle posa une main douce sur son épaule, et leurs regards se croisèrent, un échange muet où tout était dit.

Plus loin dans le palais, les jumelles se préparaient également pour la journée. Elles enfilèrent leurs robes de cérémonie, ajustant minutieusement les broderies et les ornements. Chacune veillait à être parfaite, non seulement par respect pour l’événement, mais aussi pour honorer la famille impériale à laquelle elles appartenaient. Entourées de leurs dames de compagnie, elles se tenaient par la main, prêtes à se lancer dans ce jour mémorable, illuminées par l’espoir d’un avenir radieux sous le règne d’Alexandre. Ainsi, à mesure que l’heure du couronnement approchait, l’Empire tout entier se tenait en haleine, unis par un sentiment d’anticipation et de renouveau.

Alors que les cloches du palais impérial résonnaient dans toute la capitale, marquant le début de la parade et du couronnement d’Alexandre, une ombre discrète se glissait aux abords de la forteresse. Dans l’euphorie générale, personne ne prêtait attention à un petit groupe de silhouettes camouflées qui se glissaient furtivement à travers les ruelles sombres, progressant silencieusement. Les visages de Lonan, Darfin, Aryn et Daethie étaient fermes, concentrés, absorbés par l'urgence de la mission.

Au son lointain des festivités, ils approchèrent de la forteresse. Le plan se déroulait avec une précision presque mécanique. Lonan leva une main, et le groupe se figea, attentif. Il jaugea les mouvements des gardes, puis fit un signe bref. Ensemble, ils glissèrent dans les ombres, s'infiltrant derrière les murs de la prison. Le premier assaut fut silencieux, brutal. Une lame traversa la gorge du premier garde sans un bruit, et en quelques instants, un couloir entier était libéré de toute présence hostile.

Pendant ce temps, les couloirs résonnaient des chaînes de prisonniers qui se libéraient, alors qu'Aryn et Darfin ouvraient les cellules. Les regards incrédules des détenus se transformaient rapidement en sourires hargneux, puis en une détermination féroce. La surprise et la gratitude se mélangeaient dans leurs yeux, tandis qu'Aryn les pressait d’avancer sans faire de bruit. Chacun était hâtivement équipé de vêtements simples, préparés à l’avance, pour éviter de se faire repérer une fois dehors.

The Devilish GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant