15- effroi

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L'angoisse et l'effroi, c'est tout ce que je ressentais à ce moment précis. Comment ma mère aurai t'elle pu deviner ? C'était impossible, j'avais toujours été discrète et elle ne savait même pas que Ares était mon enseignant.

- Jemma répond moi tout de suite ! C'est qui que tu te tapes ? Ma fille ne fera pas la pute sous mon toit c'est hors de question. Me dit elle comme si mes actes lui importaient

- j'ai 18 ans merde qu'est ce que ça peut te faire si je sors avec quelqu'un ? Qu'est ce qui y'a t'as peur que je prenne mon envole et te laisse toute seule avec tes demons et plus personne sur qui mettre ta colère ?

- je te met en garde jeune fille, cet homme t'abandonnera comme ils le font tous, ton père ne pas t'a pas aimé ne croit pas qu'un homme inconnu le fera

- je ne suis pas comme toi maman, je sais choisir des hommes bons

- tu verras par toi même

À ma grande surprise elle ne me frappa pas, je me contentai donc d'aller dans ma chambre. Même si cela me blessait elle n'avait peut être pas tord, qui peut m'aimer si même mon père, le premier homme qui aurai du le faire ne l'a pas fait. Mais mon cœur veut penser autrement, mon cœur veut croire en Ares, en nous.

Je sais que ma mère essaye de me manipuler, car elle à peur que l'homme en question me vole à elle, et qu'elle se retrouve seule ce qui l'effraie au plus haut point, mais je serai parti un jour sans tout les cas. Après la fac sûrement, pour ne pas à avoir à payé un logement en plus des frais de scolarité.

Je prit mon téléphone pour envoyer un message à Ares, histoire de lui raconter ce qui se trame chez moi.

- ma mère se doute de quelque chose, elle sait que je fréquente quelqu'un en tout cas et est assez pessimiste concernant cela...

- elle t'a fait du mal ?

- physiquement non...

- qu'est ce qu'elle t'a dit ?

- que l'homme que je fréquente m'abandonnera, car si meme mon père s'en fou de moi, quel homme en aura quelque chose à faire de ma personne

- elle dit n'importe quoi mon ange, je tiens à toi moi, je ne t'abandonnerai jamais. Et ton père ne t'a pas abandonné, c'est ta mère qui a fuit sous mes conseils et elle a bien fait d'ailleurs

- je vois cela comme un abandon car si il voulait se moi, il aurai essayé d'obtenir ma garde ou serai venu directement me chercher. Il ne l'a pas fait, et heureusement je suis toujours mieux avec ma mère qu'avec lui mais ça prouve qu'il s'en fiche de moi et que mon absence ne lui fait ni chaud ni froid

- ton père ne s'est jamais soucié de quelqu'un d'autre que de lui même, ça n'a rien avoir avec toi mon ange, c'est lui qui est mauvais.

Notre discussion suivait son cours mais je n'avais qu'une envie: reprendre ma lame. Je savais que c'était mal et je ne voulais pas décevoir Ares ou l'inquiéter, je sais qu'il vérifiera mes bras demain comme à chaque après midi et il le verra, je ne veux pas l'inquiéter et le mettre dans le trouble alors je décida de l'appeler, car je savais que rien qu'entendre je son de sa voix sévère, mais douce avec moi me rassurerai et me ferai sentir mieux.

- tu veux entendre ma jolie voix mon ange où tu avais juste la paraisse d'écrire ?

- un petit mélange des deux. Rétorquais-je a l'autre bout du fil pour le provoquer.

- tu peux me raconter une histoire ? N'importe quoi ce que tu veux, j'ai juste besoin de t'entendre pour être sereine et dormir plus sereinement

- tu as envie de te faire du mal mon ange ?

Je ne répondit pas, bien trop honteuse d'être autant addict à une chose si incompréhensible, la douleur.

- c'est pas grave mon ange t'inquiète pas, c'est normal d'en ravoir envie parfois mais l'important c'est que tu ne cèdes pas, ça sera encore pire après l'avoir fait car, même si sur le moment tu te sens mieux, tes problèmes ne disparaissent pas sur ta peau.

- Parle moi Ares, de n'importe quoi ce que tu veux, je veux juste entendre ta voix.

- quand j'étais enfant, j'habitais dans une maison délabrée du sud ouest de l'Alberta, les murs étaient si fins qu'on sentait le froid s'y infiltrer l'hiver et les voisins se taper dessus à longueur de journée. La peinture s'écaillait de partout et nous n'avons jamais eu l'occasion ni l'argent pour la refaire. Les rues du cartier étaient sales et les lampadaires marchaient une fois sur deux, rendez le coin encore plus craignos la nuit qu'il ne l'était déjà. Il n'y avait ni hôpital ni même une école, les enfants allaient dans celle du coin d'à côté. Ils n'y avaient que des dépanneurs où les gens allaient plus souvent acheter de l'alcool que de la nourriture pour leur gamin. J'ai quitté ce cartier pour l'est de l'Alberta lorsque mon père est parti, j'avais 15 ans.

- je, je suis vraiment désolé Ares, et ça explique que tu n'es pas eu le choix de faire ce que t'as fait pour obtenir de l'argent

- ma mère n'a jamais travaillé, même quand mon père est parti, et c'est clairement pas l'aide social qui allait couvrir le loyer, les frais et les traitements de ma petite sœur de quelques mois.

- tu es un bon grand frère Ares j'en suis sure, tu as bien fait de prendre soin d'elle

- pourtant ma mère n'a jamais été reconnaissante, car pour elle c'était normal car j'étais le seul homme de la maison

- c'est pas une question d'homme, c'était elle l'adulte pas toi, tu méritais vraiment mieux comme parents

- toi aussi mon ange, tu te sens mieux ?

- oui ça va, tout s'arrange quand je suis avec toi. Je veux t'appartenir pour toujours...

- Mon ange, tu ne sais pas certaines choses de ma vie ne parle pas trop vite, je ne veux pas que tu prennes peur à l'annonce de certaines choses, je suis un homme dangereux...

Sa réflexion me décrocha un sourire, me disant que ce n'était pas sérieux, il m'avait bien parlé de tout n'est ce pas ? De sa famille, la vente de drogue, son amitié avec mon père...

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Coucou mes stars 🌟
Nouveau chapitre également sans trop « d'action », mais vous inquiétez pas j'ai masse d'inspirations pour les prochains chapitres y'aura beaucoup de péripéties <3
N'hésitez pas à mettre vos hypothèses ou avis en commentaire et à limer ça fait toujours plaisir ❤️

Jockeria🌷

Teacher's pet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant