32- tout s'écroule

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Une dame m'ouvrît la porte. Dame d'une grande beauté, de long cheveux blonds brillants, la trentaine d'année je dirai, des yeux verts magnifiques également. Elle portait une nuisette rose donc je déduis qu'elle était entrain de dormir avant que je ne la réveille. Je cru d'abord à une erreur de ma part et j'allais m'excuser de l'avoir dérangée pour rien lorsque Ares débarqua derrière elle.

Son regard planté dans le miens, j'ai su.

Des larmes commencèrent à me monter aux yeux, je ne su ce qui me faisait le plus de mal. La tromperie ? Le mensonge ? Ma grossesse ?

- Ares...

- Qu'est ce que tu fais la Jemma ?

- je te retourne la question...

- qu'est ce qui se passe mon chéri ? Nous interrompa la blonde.

- Rien du tout mon lapin ne t'inquiète pas, retourne dormir Sofia Répondit immédiatement Ares.

Ce surnom me disait vaguement quelque chose, j'étais persuadée de l'avoir déjà entendu de la bouche d'Ares, je croyais naïvement qu'il parlait à sa sœur. Mais il n'y avait à présent plus de doutes, cette femme était sienne, ce n'était pas sa sœur. Le prénom de la femme me disait quelque chose également, Sofia, c'était le nom sur lequel Ares avait bégayé lorsque ma mère avait demandée des nouvelles de celles ci, ils se connaissaient depuis plus de 15 ans, et étaient sûrement ensemble depuis plus de 10.

- Rien du tout ? Je suis enceinte de toi putain je venais de l'annoncer ! Au cas où ça t'intéresse je me fait avorter le 29. Lui criais-je la voix brisée par le début de sanglots

- Qu'est ce que c'est que cette histoire Ares ? Cria sa femme qui avait à présent compris la situation

J'aurai aimé lui crier tout ce que j'avais sur le cœur, lui dire à quel point il m'avait déçu, à quel point il m'avait brisé. Mais à quoi bon ? Cela ne changerait rien à la situation et je pense que ces réponses sans doute vide de sens ne feront encore plus mal. Alors je me donnai la permission pour une fois dans ma vie de ne pas affronter les choses, de perdre mon courage et de m'en aller.

Je descendit donc les escaliers du palier du condo et me mit à marcher, pour aller où je n'en sais rien. Je ne voulais pas rentrer chez moi, car je sais que chaque endroit de chez moi me feraient penser à lui. A vrai dire, tout me fait penser à lui car il est constamment dans mon esprit depuis presque 1 an maintenant. Je marchais donc sans but précis à travers les rues de la capital, croisant les regards des sans domiciles fixes se réveillant à peine complètement défoncée. Croisant le regard fatigué des premiers passant allant au travail de bon heure. Mais aucun ne semblait ressentir la même douleur, après tout chaque vécu est différent, chaque blessure de chaque être est unique. La douleur qui est mienne est celle de la trahison et du dégoût. Je ne sais qui me dégoûtait le plus entre Ares et moi, lui m'écœurait par son mensonge, moi par la naïveté. Car je n'avais pas besoins de me confronter à lui pour savoir la vérité, il était avec cette femme, sa vrai femme. Avec qui il est certainement depuis la séparation de mes parents, donc 13 ans. Au final ce n'est pas moi qui aies été trompée, c'est elle. Moi je n'étais qu'une pièce rapportée, qu'une jeunesse qu'il voulait retrouver, je n'étais que sa maîtresse.

Plus d'une heure que je marche maintenant en songeant, à lui, à moi, à nous. Je ne sens sale, trahi et idiote. Idiote d'avoir cru qu'il m'aimait alors qu'il ne faisait que jouer avec moi. Il ne désirait qu'une jeunette pour s'amuser, quelqu'un de facilement manipulable pour l'avoir sous son contrôle. Ça devait être pour cela qu'il voulait autant me posséder, car je n'étais pas sa femme mais sa chose.

Soudainement, m'extirpant de mes pensées, un homme visiblement sans abris me plaque contre le mur de la rue. Personne aux alentours, les rues sont encore désertes. Le souffle coupé, je n'ai même pas la force de le débarre, la douleur interne me faisait trop mal et me fatiguait assez, trop pour que je ne m'inquiète de mon sort avec cet homme.

Je vis Ares sortir d'un coin de rue visiblement affolé et courir vers nous. Je cru d'abord rêver, que c'était mon esprit me faisant halluciner avec le peu d'espoir me faisant croire que tout cela n'était qu'un rêve, et qu'Ares était encore là pour moi.

- Lâche la. Dit Ares lorsqu'il fut à notre niveau tout en bousculant l'homme qui s'en alla, voyant qu'il n'avait pas la force physique nécessaire pour affronter Ares.

- Tu m'as suivie ?

- je voulais être sure que tu ne fasses pas de conneries comme te jeter sous une bagnole

- cesse de t'inquiéter pour moi, si tu t'inquiétais vraiment tu ne m'aurais pas fait ça

- je t'assure que je t'aime mon ange. Sofia c'est juste... on est trop habitué à être ensemble c'était trop difficile de la quitter elle n'aurai pas supporter

- Elle ou toi qui n'aurait pas supporter ? Cesse de te mentir à toi même c'est toi qui ne voulait pas la quitter, car la vérité c'est que tu es bien trop attaché à ton confort et à tes habitudes pour t'en détacher, que c'est elle ta femme et que tu ne te servais de moi que pour te changer les idées, pour briser la routine redondante du mariage

- Mais si je t'aime mon ange, je t'aime tellement. Tu crois que j'aurai fait tout ça pour toi sinon ? Que je me serai autant inquiéter ?

- tu le faisais pour que je sois encore plus attachée à toi Ares, et ça a marché. J'étais à toi comme tu le disais, j'étais ta chose, ton jouet. Tu pouvais faire ce que tu voulais de moi et j'aurai acquiescé comme m'éloigner de mon seul ami ou pencher au bord de la violence lors de tes putains de crises de jalousie !C'est fini Ares laisse moi tranquille.

- et l'enfant ?

- je t'ai dit je ne le garderai pas. Lui répondis je sur un ton sec pour couper cours à la discussion tout en commençant à marcher jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche.

Ares me suivi dans la rue quelques minutes, jusqu'à ce que je le fixe quelques instants, ses yeux noirs plongés dans les miens bleus marines, nos yeux témoignant de notre histoire atypique, de notre amour, de notre haine l'un envers l'autre, car nous nous sommes aimés autant que détester. Ares me laissa donc m'en aller, il reprendra sa vie je reprendrai la mienne, il m'oubliera sans doute mais moi jamais, car l'amour ne cesse malgré la douleur, car quand on aime avec notre âme cet amour vit jusqu'à ce que nous la rendions.

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Coucou mes stars 🌟
J'espère que ce « dernier » (il reste l'épilogue) chapitre vous aura plu, l'épilogue est déjà disponible juste après ce chapitre je les poste simultanément. Merci à tous d'avoir été là durant la rédaction de ce récit et pour vos avis et vos likes <3

Jockeria🌷

Teacher's pet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant