Je marchait en direction de l'autobus pour rentrer chez moi. Il faisait chaud pour un mois de septembre mais l'ambiance n'était pas joyeuse pour autant. Le ciel était grisâtre et il n'y avait personne dans les rues, pas un enfant entrain de jouer au parc avec ses parents. Quoi que, je préfère ne pas en voir. J'ai toujours était envieuse des enfants qui avait ne serai-ce qu'un parent potable. De ce qui peuvent tout confier à leur mère et où leur père les protège. Je n'ai jamais eu cette chance malheureusement. Je sais que je ne devrai pas jalouser ses enfants, qui sait, ils ont peut être d'autres problèmes mais à mon avis rien n'est plus grave que d'avoir des parents absents et abusifs. Au moins eux, leurs problèmes, leurs parents peuvent les aider à le régler...
5 arrêts plus tard je descend. Je traverse quelques rues, marchant dans les feuilles orangés déjà tombées des arbres annonçant la venue de l'automne. Je crois que c'est ma saison préférée, les couleurs des arbres sont magnifiques au Canada durant cette période.
Je passe le seuil de la porte de mon appartement, petit mais mieux que d'autres que j'ai pu avoir donc je ne m'en plain pas. J'ai ma chambre à moi ce qui n'a pas toujours été le cas, c'est déjà ça. Ce n'est pas très agréable de voir sa mère s'injecter de la drogue dans les veines quand on a 10 ans. La au moins, elle fait ça dans son coin et ne me fait pas chier, sauf lorsqu'elle lâche son dévolu sur moi et qu'elle décide que je suis la cause de tout les problèmes de sa vie.
Je m'isole dans ma chambre et commence à écrire quelques jets pour mon roman, j'écris depuis que j'ai 10 ans et ça a toujours été ma passion. J'espère un jour voir ces récits édités dans des maisons d'éditions et intégrer une fac de lettre mais pour l'instant, c'est pas gagné. Les écoles coûtent très chères au Canada et c'est clairement pas ma mère qui m'aidera à les payer, elle dépense le peu d'argent qu'on a dans son alcool et ses drogues. J'ai déjà du aller supplier un garçon de ma classe en primaire de me passer la moitié de son sandwich car je n'avais pas mangé depuis 1 semaine. J'ai déjà pensé à la dénoncer aux services sociaux, il y a 3 ans de cela. C'était une journée où comme à l'habitude, elle avait décidé de se défouler sur moi. Sauf que cette fois ci, elle a était plus violente, elle m'a éclaté le crâne contre la table en verre du salon et je me suis ouvert le derrière de la tête. J'ai du avoir une dizaine de point de suture et elle a prétendu que j'étais tombée. J'ai bien pensé à dire la vérité aux infirmières mais je ne suis rappelé que je n'avais qu'elle, je n'ai nul part où aller nul part ou habiter sans elle. Elle est tout ce que j'ai toujours connu et vue la réputation des foyers, je ne risque pas d'être mieux là bas. Si j'avais eu une tante ou des grands parents j'aurai pu demander à vivre avec eux mais mes parents ne m'ont jamais parlé d'eux, à croire qu'ils sont décédés, ou ils ne veulent plus rien avoir affaire avec elle.
Je repensais à ma discussion avec Ares, il avait ravivé d'autres fragments de mes agressions. Au moins je savais à présent une vérité en plus, c'est lui qui m'avait sauvé. J'ai toujours su que quelqu'un avait empêché que je vois mon père car un beau jour je ne l'ai plus jamais revue et ma mère et moi avions déménager, je doute que se soit une illumination de cette dernière vue le peu d'amour qu'elle a pour moi et le fait qu'elle ne m'ai jamais protégé de lui, elle qui avait déjà du mal à se protéger elle même.
Je devais être rentrée depuis à peine une demie heure lorsque j'ai entendu un bruit de fracas venant du salon.
- Jemma sale pute viens ici tout de suite ! Me hurla ma mère. Elle avait donc encore décidé de me pourrir ma journée, comme si celle ci n'avait pas déjà été assez difficile
Je me dirigea vers le salon pour l'affronter. Je n'ai jamais eu peur de ma mère, même enfant. Pour moi, elle n'a toujours été qu'une femme soumise à mon père et qui n'avait aucun avenir. Elle n'a jamais travaillé à ce que je sache et à toujours vécu sur les aides telle une cas social, chose que je déteste. Ma mère est une incapable, incapable de tenir tête à son copain, même pour protéger sa fille. Je doute qu'elle m'aime, car si elle m'aimait vraiment elle aurai arrêté la drogue et l'alcool, si elle m'aimait vraiment elle ne m'aurait jamais battu, si elle m'aimait elle ne me rabaisserai pas constamment, si elle m'aimait vraiment elle n'aurai jamais laissé les amis de mon géniteur me toucher. Ce n'est même pas elle qui ai empêché que ça aille plus loin, c'est Ares. Je ne sais d'ailleurs pas comment il a fait mais je compte bien le lui demander prochainement.
- tas oubliée de m'acheter ma vodka ? Fille ingrate que t'es. Me lança-t'elle alors que je venais d'arriver au salon
- je ne ferai pas en sorte que tu sois encore plus défoncé que tu ne l'es deja maman, donc non je te ne l'ai pas acheté. Et ne parle pas d'ingratitude avec moi, tu n'as jamais rien fait pour moi il n'y a pas de quoi être ingrate. Lui lançais-je pour la piquer au vif. J'ai toujours su répondre à ma mère, je n'ai jamais voulu me laisser faire, comme elle le faisait avec mon père.
- salope parle pas comme ça à ta mère !
Je reçu au même moment sa bouteille de vin sur la cuisse, celle ci me coupa et j'hurla de douleur.
- putain maman va te faire foutre merde !
Se fut la phrase de trop pour ma mère et celle-ci se jeta sur moi pour me frapper. Je ne sais pas pourquoi elle persiste à vouloir me frapper alors que ça fait plus d'un an que j'ai le dessus sur elle physiquement. J'arrive à la maîtriser et à mettre ses bras au dessus de sa tête afin qu'elle arrête de me frapper. Je n'ai jamais frappé ma mère, ou alors qu'a de rares occasions quand je n'ai vraiment pas le choix pour me défendre. Sinon je me contente de la maîtriser et de la garder comme ça jusqu'à ce qu'elle se décide à se calme.
Elle finit au bout de quelques minutes par arrêter de se débattre et je la lâche.
- j'aurai du avorter tu es comme ton père, et tu le sais au fond Jemma...
VOUS LISEZ
Teacher's pet
RomancePère maltraitant et absent, mère droguée et sous emprise. Jemma n'a besoin que d'une seule chose: qu'on l'aime et que quelqu'un prenne soin d'elle. Alors lorsqu'elle rencontre l'ancien ami de son père criminel, l'amour la consume. Mais jusqu'où cet...