Nous marchons en direction d'un café. La bas, nous entrons et commandons des boissons. Il ne parle pas. Il ne fais que regarder le sol, en pensant.
- Tu es sur que ça va ? je lui demande inquiète.
Il se lève et me sourit.
- A bientôt Jenn' ! Attends la. Elle arrive. Et puis il s'en va me laissant la.
Je joue avec mes doigts. Qui veut-il que j'attende ? Je compte les secondes puis les minutes. Les boissons arrivent et je les boit les deux. Alors que je m'apprête a m'en aller, mon ancienne amie s'assit devant moi. Je la regarde abasourdie. Elle veut quoi ?
- Ne rentre pas chez toi demain. Fait le un autre jour. Sinon tu seras dans la merde, Jenny.
- M'appelle plus comme ça ! Elle me sourit tristement.
- Je suis désolée mais s'il te plait ne rentre pas demain.
- Je fais ce que je veux. dis-je en me levant et en me dirigeant pour aller payer l'addition. La serveuse me dit qu'un garçon a déjà payer. Je souris.
J'ouvre la porte pour sortir après avoir jeter un dernier regard a Cécile. Je souffle et rentre chez mon père.
***********************
A la table en bois massif de la salle à manger, l'atmosphère était pour moi chargée de tension. Mon père, assis à ma droite, engageait la conversation avec sa nouvelle femme et ses enfants, dont les rires et les échanges animés semblaient flotter dans l'air comme des notes d'une mélodie heureuse. Chacun de leurs sourires et leurs regards complices renforçait mon sentiment de décalage. Ils étaient à l'aise, formant un tableau de famille recomposée harmonieuse, tandis que je peinais à trouver ma place dans ce nouvel équilibre. Ils n'ont pas demander ce que j'ai fait dehors avec Rayan, mais bon.
Chaque tentative pour m'intégrer à leurs discussions se soldait par un malaise palpable. Les mots se coinçaient dans ma gorge, et ma voix, à peine audible, se perdait dans l'ambiance joyeuse qui régnait autour de la table. La lumière douce du soir baignait la pièce d'une lueur chaleureuse, mais je me sentais étrangement froid et isolé, comme un étranger au sein de cette nouvelle dynamique familiale.
Après le dîner, alors que les rires continuaient à résonner à l'étage, je restai seul en bas, submergé par un mélange d'émotions complexes. Mon père, sa nouvelle femme et leurs enfants montèrent pour ranger leurs affaires et se préparer à dormir, laissant derrière eux une ambiance empreinte de bonheur tranquille. Quant à moi, j'étais là, essayant de déchiffrer ce sentiment de décalage et de trouver ma place dans ce nouvel agencement familial.
VOUS LISEZ
ALONE (tome 1)
Diversos"Je me fais harceler depuis la 6e, et le pire dans tout ça, c'est que tout le monde s'en fiche ! Et après, tout le monde se plaint des suicides des jeunes de mon âge. Mais si vous étiez là, vous auriez pu les sauver ! Si le harcèlement n'existait pa...