Je pousse la porte d’entrée de chez moi après l’avoir déverrouillée. J’entre et la referme bien évidemment.
- Je déteste les cours ! Surtout quand j’ai cours de maths ! m’exclamais-je.
J'enlève mes chaussures et pose mon sac à l'entrée. Je vais dans la cuisine et me fige. Je remarque qu'une bouteille d'alcool est cassée au sol et qu'un torchon tâché d'un liquide rougeâtre jonche également le sol. Ceci me glace le sang. J'accours dans la chambre de mes parents et trouve ma mère au sol. Elle respire, elle a dû s'évanouir. Elle a des ecchymoses sur les bras. Son front a été entaillé par du verre, sûrement celui de la bouteille. Je redescends au rez-de-chaussée et sors mon téléphone de mon sac. J'appelle les secours et la police comme ma mère me l'a appris. Ils répondent et je leur explique tout et leur donne mes coordonnées. Ils me disent qu'ils arrivent. Je gravis les escaliers quand la porte s'ouvre soudainement. Mon père est là, en train de me regarder. Ses yeux sont rouges à cause de l'alcool. Il me sourit et c'est là que je remarque que du sang coule le long de ses commissures. Il en a même sur les dents ! Il claque la porte et, après quelques secondes de silence, il se rue vers moi. Je cours vers ma chambre et je ferme la porte, mais il me tient par la main. J'essaie de la lui retirer pour fermer, mais c'est impossible !
- Papa, laisse... moi ! l'ai-je supplié.
C'est alors que j'ai eu une bonne idée. Je fais mine d'abandonner et il relâche peu à peu la pression sur ma main. Je retire mon bras et ferme la porte à clé. Mon père frappe à la porte et lâche des cris en disant qu'il veut m'ôter la vie. Je cherche une cachette, en larmes. Il m'a blessé au bras, il y a les traces de ses griffures et de coupures ensanglantées. Je pleure, j'ai peur, je risque de mourir !
- C'est fini ! ai-je chuchoté. Je m'assois sur le sol, et c'est là que la fenêtre de ma chambre apparaît dans mon champ de vision. Je me dirige vers celle-ci et l'ouvre. Je passe mes pieds et regarde au-dessus de moi.
- Je peux y arriver, je vais y arriver ! me suis-je exclamé. Je fais un décompte dans ma tête : un... deux... trois ! Et je grimpe de toutes mes forces. J'arrive à me hisser sur le toit. Yes ! Je monte un peu plus et m'assois sur celui-ci. J'entends d'ici mon père crier mon nom. La police arrive, je perçois les sons des sirènes. Ils arrivent, ils sont bientôt là !
La police et l'ambulance sont là ! J'enlève mon pull et l'enroule autour de mon bras douloureux. Certains policiers sortent de la voiture et entrent chez moi. Ils sortent mon père et ma mère. Ils la déposent sur une civière. C'est alors qu'un policier m'interpelle, il me demande comment je suis monté et essaie de me rejoindre. Et c'est là que je tombe dans les bras de Morphée, ou devrais-je dire, je tombe dans un trou noir, infini.
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ALONE (tome 1)
Acak"Je me fais harceler depuis la 6e, et le pire dans tout ça, c'est que tout le monde s'en fiche ! Et après, tout le monde se plaint des suicides des jeunes de mon âge. Mais si vous étiez là, vous auriez pu les sauver ! Si le harcèlement n'existait pa...