Le soleil de l'après-midi se faufile à travers les rideaux de ma chambre, me réveillant doucement de ma sieste. Je m'étire, bâille et regarde autour de moi. C'est samedi, un jour que je chéris pour sa tranquillité. Je descends les escaliers, mes pieds nus frôlant le bois froid. Dans la cuisine, ma tante prépare le thé. Lorsqu'elle m'aperçois elle affiche un sourire délicat sur son visage et m'invite à m'assoir. Je décline l'invitation en lui rendant son sourire, bien que le mien n'affiche en aucun cas ce que je ressens.
- Je vais partir, lui dis-je.
- Tu vas voir ta mère ? demande-t-elle, un sourire triste sur son visage.
- Oui, je réponds, Je pense qu'elle a besoin de moi.
- Elle aura toujours besoin de toi... chuchote-t-elle alors que j'enfile une paire de chaussure noires. J'attrape mon téléphone et mes écouteurs et les mets. Je démarre ma playlist et sort de chez moi.
Je marche jusqu'à l'arrêt de bus, mes pensées tourbillonnant dans ma tête. Le bus arrive, et je monte à bord, m'asseyant près de la fenêtre. Le paysage défile devant mes yeux, mais je ne le vois pas vraiment. L'hôpital est un bâtiment blanc et stérile qui se dresse devant moi. Je range mes écouteurs et mon téléphone dans ma poche. Je prends une grande inspiration et entre. Les couloirs sont silencieux, à l'exception du bruit sourd de mes pas sur le carrelage. Je demande à l'accueil ou est la chambre de ma mère et ils me donnent toutes les informations que je dois savoir.
Arriver devant la porte donnant à la chambre de ma mère, je me fige.
- Et si elle ne voulait plus me voir ? Et si elle pensait que tout ça était de ma faute ?
- Elle ne m'aime plus, personne ne m'aime ! ai-je chuchoté.
J'ouvre la porte de la chambre de ma mère. Ma mère est là, parlant avec une infirmière.
- Et comment vous sentez-vous aujourd'hui, madame ? demande l'infirmière.
- Un peu mieux, merci, répond ma mère.
Dès qu'elle me voit, elle arrête de parler.
- Ma chérie ! s'exclame-t-elle.
Je m'approche du lit de ma mère et la prends dans mes bras.
- Maman, je suis là, je murmure. Elle est chaude et réconfortante, et pour un instant, tout semble bien.
Ma poche vibre plusieurs fois, mais je n'y fais pas attention. Ça doit être mes harceleurs, encore ! ai-je pensé.
Je me blottie contre ma mère. La chaleur de l'étreinte maternelle m'enveloppe et me réconforte. Je ferme les yeux et respire profondément, m'imprégnant de cette douce proximité.
Dans cet instant suspendu, le monde extérieur s’efface. Les bruits de la rue, les soucis du quotidien, tout disparaît. Il ne reste que la chaleur de l’étreinte maternelle, m'enveloppant comme une couverture douillette. Je sait que ce moment ne durera pas éternellement, mais pour l’instant, je me sent aimée, protégée, et en paix.
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ALONE (tome 1)
Diversos"Je me fais harceler depuis la 6e, et le pire dans tout ça, c'est que tout le monde s'en fiche ! Et après, tout le monde se plaint des suicides des jeunes de mon âge. Mais si vous étiez là, vous auriez pu les sauver ! Si le harcèlement n'existait pa...