J'ouvre la porte et il est là.
Devant moi.
Debout.
Les mains dans les poches.
Aucun sourire.
Juste un regard vide.
En train de regarder le sol.
Sûrement, a cause de la honte, il ne lève pas immédiatement les yeux vers moi. Il se frotte les mains alors que je referme la porte derrière moi et m'approche de lui. Et, sans que je ne réfléchisse, je le prend dans mes bras. Quelques secondes après, il me rends mon étreinte. Je respire son odeur vanillée. Je pourrai rester dans ses bras tout ma vie. Il lève enfin les yeux vers moi et me sourit.
- Comment tu vas ? je lui demande.
Il sourit tristement, et sort son téléphone. Il me montre une vidéo.
Le garçon de 17 ans est assis côté passager, le visage illuminé par la lumière du jour qui filtre à travers la vitre. À côté de lui, son père conduit tranquillement, discutant de choses et d'autres. L'atmosphère à l'intérieur de la voiture est sereine, presque familiale
Soudain, un bruit assourdissant retenu. Le garçon tourne la tête juste à temps pour voir une voiture rouge surgir à toute vitesse sur leur droite, sans ralentir. Son cœur s'arrête un instant. Le temps semble se ralentir alors qu'il réalise l'imminen
Le père réagit instinctivement, tirant le volant pour éviter la collision, mais c'est trop tard. La voiture rouge percute leur véhicule avec une violence dévastatrice. Le choc est brutal, les sièges se tordent sous la force de l'impact. Des éclats de verre volent, et un bruit sourd résonne à l'intérieur
Le garçon est projeté en avant, sa ceinture de sécurité le retient, mais la douleur et la surprise l'envahissent. L'air est empli de cris, de métal qui sourit et de bruits de débris.
Je recule de quelques centimètres quand je comprends. Il retire sa capuche et on peut y voir une cicatrice partant du as de son oeil droit et coupant toute sa joue. Il m'adresse un sourire et s'apprête a partir quand je le rattrape.
- Pou... pourquoi tu... tu m'a rien dit ? Pourquoi tu m'a pas appelée ? je lui demande alors qu'une larme dévale mes joues. Il l'essuie et s'exclame :
- Tu serai venue ? Tu as déjâ d'énormes problèmes a gérer. me pointe t-il du doigt la nouvelle demeure de mon père.
- Oui, je serai venue pour toi.
Il remet sa capuche et m'entraine vers un parc.
- Comment m'as tu trouvé ?
- J'ai demandé a ta mère... l'adresse. Il hausse les épaules.
- Je suis désolée pour toi, vraiment.
- Non ! S'il te plaît ! Je ne mérites pas ta pitié.
Il me regarde et s'exclame a nouveau :
- Ils t'harcèlent toujours ?
- Euh...
- Ne me ment pas.
- Oui. Sur les résaux.
C'est vrai que pendant mon séjours chez mon père il ont augmenté leur taux d'insultes même si je ne le disais pas. Dès que j'étais seule, je pleurais pour sortir toute cette douleur et cette haine. Je me suis couper au niveau du ventre et même brulée. Mais ça je ne le dirais a personne. Car j'ai trop mal. Et je ne veux pas que les personnes que j'aime souffrent eux aussi. Ils ne méritent pas ça. C'est pour ça que je ne le lui dit pas.
- Si tu le dis. me souffle t-il en me prenant la main.
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ALONE (tome 1)
Sonstiges"Je me fais harceler depuis la 6e, et le pire dans tout ça, c'est que tout le monde s'en fiche ! Et après, tout le monde se plaint des suicides des jeunes de mon âge. Mais si vous étiez là, vous auriez pu les sauver ! Si le harcèlement n'existait pa...