Chapitre 15.

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...Je suis confortablement installée sur le fauteuil de la bibliothèque et bouquine avec attention Les Misérables de Victor Hugo. Ce classique me passionne et me transporte à une autre époque. Je suis tellement plongée dans ma lecture que je ne remarque pas tout de suite la présence de Christian se tenant soudainement devant moi.

En relevant le regard je m'aperçois avec horreur que celui ci tient une arme et semble très en colère. Mon rythme cardiaque s'accélère instantanément et je me paralyse d'effroi.

Christian pointe son arme sur moi. Il s'accroupie à ma hauteur et chuchote

- Maintenant que tu m'appartiens pleinement, que tu t'es donné à moi, comment oses tu m'ignorer ?

Son sourire est sadique.

Il effleure le haut de ma poitrine avec son revolver, ce qui me provoque un sursaut de frayeur. Ma réaction l'amuse et il raille :

- Nest pas peur tout de suite tu n'as encore rien vu de toutes les choses que je me languie de te faire subir. Je te soumettrais à tous mes désirs. Tu es à moi...

Je me réveille en sursaut, transpirante.

La lumière de la lune éclaire quelque peu la chambre mais la nuit semble loin d'être finit.

En sentant le bras de Christian entourant ma taille, je me remémore ce mauvais rêve et avec ça les souvenirs de la veille me revienne.

Je ne sais pas quelle heure il est mais le reste de la nuit va être longue.

Ce cauchemar serait-il le signe de mauvaise augure. Plus je recouvre mes esprits plus je ressens l'anxiété s'emparer de mon corps.

Je suis faible. Je l'ai laissé prendre possession de moi. Je me suis laissé piégée. J'ai succomber à ces belles paroles et ces gestes affectueux. A ce faux semblant de moments intimes partagés ensemble.

Mes regrets me noue à présent la gorge. Comment ai-je pu le laisser me toucher ? Lui qui m'a fait vivre un enfer...
Mais qui m'a à la fois apaisée. Je me suis abandonné à lui, rassurée par la facette de lui qu'il me faisait voir, j'en ai presque oubliée le reste et mon esprit n'a pas manqué de me le rappeler.

Christian reste un homme dangereux et je n'ai toujours aucune idée de ce qu'il attend de moi.

Il m'est impossible de comprendre où tout cela va me mener. Je me suis laissée manipuler futilement.

Jamais je ne me pardonnerais de l'avoir laissé me donner du plaisir. Qu'est ce qui ne va pas chez moi sérieusement.

Les souvenirs de sa main descendant vers ma vulve et de ses mains sur ma poitrine me soulève le coeur. Comment ai-je pu ne serait ce que prendre du plaisir.

Son bras sur moi m'oppresse et me brûle la peau. Il faut que je me lève. Il faut que je sorte de ce lit. Que je m'éloigne de cet homme.

J'entreprends alors de me dégager de son emprise. Je me faufile sous son bras et réussit à m'extirper du lit. Christian lache un râlement mais semble ne pas se réveiller.

Je quitte alors la chambre. Mon besoin d'air et d'espace s'amenuisent à mesure que je m'éloigne de la chambre. Je me sers un grand verre d'eau avant d'admirer la vue qu'offre la nuit sur les toits de Paris.

Une fois de plus, tant de questions se bouscule dans ma tête. Des questions sans réponses auxquelles je commence à douter de la possibilité d'en obtenir un jour.

Ma famille me manque atrocement. Line me manque atrocement. Ma vie d'avant me manque atrocement. Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis coincé ici. Je ne saurais même pas dire combien. Le temps semble bien loin de mes préoccupations ici. Chaque jour qui passe m'éloigne de plus en plus de mes possibilités de m'échapper.

Maintenant que je me suis laissé faire, que va t'il attendre de moi. Me suis-je mise encore plus en danger ? Ses attentes vont forcément excéder les précédentes. Je lui ai donné une raison de croire que je lui appartenais réellement. Qu'il avait une emprise sur moi. Est-ce le cas ? Me suis-je attachée à lui ?

Sans que je m'en aperçoive des larmes coulent le long de mes joues. Je ne veux pas le croire. Je ne peux pas abandonné. Je le dois à mes parents. Je dois le confronter et trouver un moyen de m'évader.

Des bruits de pas viennent couper mes pensées. Oh non.

Je me retourne rapidement et entreprend un instant de me cacher. Mais je n'en ai pas le temps quand je vois Christian apparaître à l'entrée.

Son regard me transperce. Je n'ose pas bouger.
Pendant ce qui me semble être une éternité, Christian m'analyse, comme s'il pouvait lire dans mes pensées. Lorsqu'il se met à avancer vers moi, toujours dans un silence glacial, mon corps ne peut s'empêcher de reculer.

Sans un seul mot, Christian me tend sa main. Je reste figée l'instant d'une seconde mais ne tarde pas à lui accorder. Il prend ma main et me tire alors contre son torse. Il m'enlace. Ma nervosité semble étrangement s'apaiser à son contact, à mon plus grand malheur. Puis soudainement, il m'attrape les jambes et me porte pour me ramener jusqu'à la chambre. Je n'ose pas dire quoi que ce soit. Je sais pertinemment qu'à cette heure ci, il ne servirait à rien de lutter et Christian ne me dirait rien. Je n'ai de toute façon pas la force de le confronter maintenant.

Il me dépose délicatement dans le lit et se repositionne à sa place initiale, en resserrant sa prise autour de mon corps. Je le remercie intérieurement de garder le silence et entreprends de finir ma nuit.

CaptiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant