12-Je te promets toutes les réponses que tu veux

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-Harry-

''Joyeux anniversaire !'' Je souffle les bougies sur le gâteau. Un deux et un quatre l'un à côté de l'autre sur la garniture de bonbon sucré sur le gâteau. J'ai vingts quatre ans. Ça me paraît tellement étrange d'avoir atteint la majorité international dans un lit d'hôpital il y a maintenant trois ans. Les applaudissements me tirent un large sourire alors que je regarde les visages autour de la table. Je suis en bout de table, Zayn à ma droite, Niall à ma gauche, Liam au côté de Zayn et Lottie entre sa mère et Niall, Marc en fasse de moi, à l'autre bout de la table. Jay se lève pour retirer les bougies du gâteau et le couper. Elle pose la première part dans mon assiette en souriant. En fait ça pourrait être parfait si Louis était là aussi. Je préfère ne même pas imaginer comment il va en ce moment, j'aurais trop le sentiment que mon cœur se brise. Je me concentre sur les rires des personnes autour de moi quelques instants avant que je ne sente mon téléphone vibrer dans ma poche.

-Louis-

''Laissez moi tranquille !'' Je hurle à l'infirmière derrière la porte. Je crois que si je passe encore une seule journée dans cet endroit je vais devenir aussi fou que les gars à l'étage au dessus de moi. Les coups à la porte redoublent.

''Ouvrez cette porte !'' Je soupire en calant mieux le balaie sous la poignée de la porte. Toutes les serrures ont été retiré et c'est un miracle que j'ai réussi à prendre ce balaie sur le chariot du gars de l'entretien, de le ramener dans ma chambre, et de réussir à bloquer la porte de ma salle de bain avec.

''Fichez moi la paix !'' C'est insupportable, les infirmières en charge de mon cas passent leur temps à me suivre partout où je vais et je n'ai pas le droit d'utiliser un malheureux couteau sans que l'on me regarde avec des gros yeux. D'ailleurs tout est fait pour que je n'ai pas besoin d'utiliser un objet coupant. ''Dégagez, je veux juste être seul un instant ! Tout va bien !'' Je crie en me relevant pour me regarder dans le miroir. Je grimace quand je lise mes vêtements par dessus mes hanches. Les points de suture et les bandages me font mal. Les bandages... Ils sont tellement épais que je ne sais même pas comment je fais pour ne pas être coupé dans la moitié de mes mouvements.

''Il faut refaire vos bandages monsieur Tomlinson ! Ouvrez cette porte !'' Je fais une grimace d'agacement en l'imitant de façon moqueuse et en levant les yeux au ciel. Je pose mes mains sur le rebord du lavabo et baisse les yeux vers le robinet. ''Monsieur Tomlinson ! Si vous n'ouvrez pas tout de suite je demande à ce qu'on défonce la porte.'' Ouais, faites dont cela. Je comptais pleurer un peu tout seul. Je ne m'autorise pas à le faire devant les autres patients même devant mon compagnon de chambre je ne le fais pas. Je soupire en me disant que ce ne sera pas pour tout de suite que je pourrais me laisser aller. Je me redresse et retire le balaie, j'ouvre la porte et trouve l'infirmière avec le poing en l'air, la surprise bien visible sur son visage.

''Fermer la bouche vous allez gober une mouche.'' Je lui dis en souriant en coin. Elle soupire ennuyée de mon comportement. Elle attrape gentiment mon avant bras et m'attire vers le lit où tout le nécessaire pour refaire mes bandages est posé. Voilà. Premier février, les vingts quatre ans de Harry, et c'est douloureux. Pendant ces quatre années, je passais cette journée seul, de toutes façons je n'avais pas le choix. Mais cette fois, le savoir réveillé sans pouvoir passer la journée avec lui c'est quelque chose de bien douloureux pour mon pauvre cœur. J'imaginais tellement autrement cette journée. Mais non, je suis coincé ici, derrière des barreaux (littéralement, il y a vraiment des barreaux aux fenêtres) obligé de manger et surveiller excessivement. J'aimerais tellement pouvoir au moins l'appeler. Juste pouvoir lui dire que je l'aime et lui souhaiter un bon anniversaire. Mais... Je ne pense pas le pouvoir. Je soupire quand l'infirmière tapote mes flancs pour me signaler qu'elle a terminé. Je la remercie d'un sourire et elle quitte la chambre. Je tombe à la renverse sur le lit, les bras écartés, soupirant lourdement en fixant le triste plafond blanc. Je veux tellement sortir d'ici, il n'y a pas de mot pour exprimer à quel point je me sens piégé et enfermé. Et ça fait à peine plus d'une semaine que je suis ici.

Time  has passed, Forgive yourself (Larry Stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant