19-Je recommence à lui faire du mal.

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-Harry-

''Louis. Mon chat, on est arrivé.'' Je continue à passer ma main dans ses cheveux alors qu'il dort et que le soleil matinal lui caresse le visage. J'enfonce mon doigt dans sa joue et il grogne en se tournant vers la fenêtre à sa droite. Quand on a loué la voiture on a été super déstabilisé de voir le volant à gauche. On s'y fait mais c'est un peu bizarre la première fois. ''Aller bébé... la plage est juste en bas de la rue... dis moi pas que t'as pas envie de y aller.''

''Harry... je dors...''

''Bah non puisque tu parles !'' Il rie avant de se tourner vers moi.

''T'es pas fatigué ?'' Me demande-t-il entre deux bâillements.

''Non... J'ai dormi pendant les six heures de train depuis Paris et je me suis arrêté sur un air d'autoroute pour somnoler. Donc ça va.'' Il fait tomber sa tête contre l'appuie tête en soupirant et regardant la mer en bas de la rue. ''C'est beau hein ?'' Il hoche la tête.

''J'ai le cul tout engourdi.'' Je rigole en sortant de la voiture avec le sac pour le petit déjeuner. Il sort à son tour et s'étire en faisant craquer toute sa colonne vertébrale avec une petite grimace pendant que je prends le sac de plage dans le coffre. ''Mais il fait super chaud ici...'' Dit il en s'éventant. Je rie et verrouille le véhicule avant d'en faire le tour pour attraper la main de Louis.

''Petit déjeuner sur la plage ?'' Je lui demande quand nos doigts sont liés.

''Ouais.'' je capture son sourire entre mes lèvres avant d'entamer la descente de la rue. Il y a de nombreux commerces sur cette rue, quelques restaurants aussi, mais surtout des commerces. Beaucoup vendent la même chose à vrai dire, des maillots de bain pour fille tous identiques, des bouées géantes, des robes de flamenco pour petite fille, des masques et des tubas, des palmes et je crois qu'il y a aussi des jeux de plages. En bref des magasins qui ne vivent qu'en période vacancière où il y a de nombreux touristes.

On arrive en bas de la rue avant de traverser le parking d'un restaurant et d'arriver sur le sable. Il y a des restaurants de bord de mer qui donne tous très envie d'y aller. C'est tôt, mais il y a déjà de nombreux nageurs dans l'eau. Le plus gros n'est pas encore là mais il y a du monde quand même. C'est Louis qui choisi où on s'assoie, après avoir enlevé ses chaussures parce que c'est 'plus simple pour marcher dans le sable'. On installe les deux serviettes sur le sable avant de s'asseoir dessus, face à la mer.

Je sens l'air iodé pénétrer dans mes paumons et la brise chaude qui me souffle doucement sur le visage. J'ai envie de me baigner, maintenant. L'eau a l'air tellement bonne, les gens y entrent sans se retourner. Je soupire et ouvre le sac pour en sortir les gobelets colorés. C'est sûrement un peu bizarre de boire du chocolat chaud à la plage, même probablement stupide. Mais le chocolat chaud c'est la boisson du voyage, n'importe où que tu ailles. Je lui tends un gobelet à moitié plein et il me remercie d'un sourire avant d'en boire une gorgée. ''Pain au chocolat ?''

''Évidemment'' Me répond-il en riant. Je lui en donne un en buvant dans mon propre verre.

Quelques minutes plus tard, le stock de brioches et autres gourmandises épuisé, je décide qu'il est temps de se baigner. La tente est à nous dans deux heures et tuer le temps assis sur du sable bouillant n'est vraiment pas mon plus grand rêve. Le truc c'est que Louis, pour une raison qui m'échappe, a l'air décidé à rester sur sa serviette et à ne pas se baigner. Comme quand je lui avais proposé la piscine municipale il y a un peu plus d'un mois, il a les yeux dans le vague et semble penser à quelque chose qui le chagrine. Et moi, pendant ce temps, je me suis changé aux toilettes de la plage.

''Tu vas pas rester assis là pendant deux heures ? Viens ! L'eau est super clair ! On peut voir les poissons sans masque !'' Je lui dis pour le convaincre. Il lève les yeux vers moi un instant et se mord ensuite la lèvre en scrutant les gens autour de nous. ''Bébé... Aller, je vais pas y aller seul.'' Je m'assois devant lui et fais la moue. ''S'il te plaît.'' Il passe une main dans ses cheveux avec un long soupir.

Time  has passed, Forgive yourself (Larry Stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant