Time has passed, Forgive yourself (Larry Stylinson)

11-Cinq millions cent quatre-vingts quatre mille secondes

-Harry-

Je sors par la porte de débarquement annoncé. Rebonjour Londres ! Je prends une grande inspiration et ma mère arrive derrière moi. ''Tu vas voir Louis ce soir ?'' Me demande-t-elle en rallumant son téléphone pour regarder les appelles qu'elle a manqué. Je ne rallume pas le mien, pas besoin.

''Ouais, je pense que l'on va regarder Love Actually.'' Je dis en souriant au vide, content d'être de retour après ces deux petites semaines passées loin de Londres, son effervescence et de Louis. Il n'est pas loin de dix sept heures. Je marche tranquillement, traînant ma valise derrière moi, mes cheveux attachés au dessus de ma tête, sentant encore la chaleur qu'il faisait dans l'avion, pas tout à fait près à sentir le froid extérieur.

''C'est bizarre...'' Je fronce les sourcils en me tournant vers ma mère. Elle s'est arrêtée de marcher et regarde son écran de téléphone avec incrédulité.

''Quoi ?'' Je dis en resserrant machinalement mon chignon.

''Johannah m'a appelé plus de dix fois.'' Je fronce les sourcils. Que se passe-t-il ? Je prends mon téléphone et l'allume à mon tour. Il est un peu trop vieux et met beaucoup de temps à s'allumer comme si il le faisait exprès, comme pour pouvoir rallonger un suspense.

Je tapote mes doigts nerveusement sur l'écran devant l'écran noir qui met ce qui se rapproche le plus de l'éternité pour s'allumer. Johannah qui appelle plusieurs fois, c'est quelque chose de grave. Ça a forcement un lien avec Lottie ou Louis. Je frisonne. Non, tout va bien. Mon téléphone s'allume enfin. Moi aussi j'ai plein d'appels manqués de Johannah, j'en est aussi de Zayn. Avant que je n'ai pu penser les rappeler que ma mère avait déjà la main plaquée sur sa bouche, les yeux écarquillés de terreur fixés sur le béton au sol. J'entends d'ici les sanglots de Jay. ''Qu'est ce qu'il se passe ?'' Je demande en remontant l'historique des appels. La vache ! Ils arrêtent pas depuis ce matin !

''Johannah. Calme toi ! J'arrive avec Harry, on vient !'' Elle raccroche et me lance un regard plein d'inquiétude. ''Maman ?'' Elle mort sa lèvre et reprend son chemin plus rapidement, attrapant ma main au passage. Son pas est pressant et elle me mène rapidement dans la voiture. On ne prend même pas la peine de mettre nos valises dans le coffre, on met tout à l'arrière et on se retrouve à l'extérieur du parking de l'aéroport en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

''Maman, on va où ?'' Je demande quand je vois que l'on ne va pas du tout dans la bonne direction. Elle ne répond pas, trop concentrée sur la route, trop occupée à morde ses lèvres jusqu'à s'en arracher des morceaux de peau. La voir si préoccupée me rend nerveux aussi, je commence à stresser sans oser appeler qui que ce soit pour avoir des explications. Après quelques minutes de lourd silence inconfortable à juste regarder le paysage et stresser, on s'arrête devant une maison que je reconnais comme étant celle où vivait Louis, celle de Johannah, Marc et Charlotte. Ma mère sort de la voiture presque en courant et je la suis ne comprenant toujours pas ce que, diable, se passe-t-il. En arrivant sur le palier elle ne prend même pas la peine de toquer, elle saisie la poignet et entre dans la maison, moi sur ses talons.

''Anne.'' Une voix suppliante provient du salon, ma mère prend à peine le temps de déposer son sac et accourt dans le salon et quand j'entre je ne trouve que Marc pleurant, serrant Jay contre son flanc tandis que ma mère la sert dans ses bras. Ma mère est comme ça parfois, uniquement en cas extrême. Donc si elle fait un câlin à Jay c'est que cette dernière doit être bien plus que triste. Je ne comprends toujours pas et regarde Marc qui pleure, c'est la première fois que je le vois comme ça. Jay a le visage enfoncé dans le cou de ma mère sous ses cheveux. Elles ont toujours été des genres de 'meilleures amies' depuis qu'on se connaissait avec Louis.