22-Merci Harry

3.2K 158 49
                                    

-Louis-

''Zayn... Calme toi je t'en supplie...'' Il tourne autour de moi dans la pièce en s'arrachant presque les cheveux depuis pas loin de dix minutes.

''Non Louis. Non je ne peux pas.'' Il se laisse tomber sur son lit en se tenant la tête. ''Je sature ! J'en peux plus !''

''Est-ce que c'était nécessaire de déchirer tous tes croquis pour aussi peu ?''

''Ta gueule !'' Je lève les mains en signe d'innocence même si il ne peut pas me voir. Il m'avait appelé, il est en pleine dépression. C'est un des effets du syndrome de la page blanche, et comme Maddy a prolongée son séjour en France ça ne s'améliore pas. Donc il a déchiré tous les croquis qu'il avait entamé les considérant comme imparfaits voir laids. Je suis arrivé chez lui juste avant qu'il ne s'attaque à ses toiles.

Je m'assois à côté de lui sur le lit. ''Tu es un super artiste Zayn. S'il te plaît ressaisie toi.''

''J'en ai marre...''

''Est ce que tu pleures Zaynnie ?'' Il renifle et je comprends que oui. Zayn a toujours été quelqu'un de fort, sans aucune faille et le voir pleurer est quelque chose de très rare. Il ne le fait jamais, seulement quand il est moralement à bout ou fou de rage (ce qui n'arrive que rarement, pour ne pas dire jamais). Je m'allonge à côté de lui et passe un bras autour de ses larges épaules. ''Hey...'' Il tourne son visage aux yeux mouillés vers moi. Je vois une larme rouler sur sa tempe. Je l'attrape avec un de mes doigts et lui souris. Zayn est mon meilleur ami, mon ami d'enfance, le frère que je n'ai jamais eu. Je l'aime énormément et je regrette de l'avoir perdu de vue pendant cette dernière année où il avait soudainement quitté la fac pour son boulot d'artiste qui était en train de le hisser au sommet. Mais là... là je le retrouve. Aussi proche que quand on était deux gamins qui faisaient les quatre cent coups.

''Je n'y arrive plus Lou... Où est parti ma créativité ?'' Pleure-t-il avec une petite voix.

''Nul part Za... t'as juste plus le moral. Tout va rentrer dans l'ordre... Madeleine revient dans deux jours. Pourquoi tu l'appelles pas ?''

''Mon téléphone couvre pas l'étranger, et puis je connais Maddy... elle se fera du soucis et elle va revenir en écourtant son séjour en France.'' Je pousse un léger soupir.

''Zayn... c'est ta copine. T'as pas l'air de saisir qu'elle t'aime et qu'elle est là pour toi si tu en as le besoin.'' Il relève la tête avec une sorte d'incrédulité dans le regard avant de froncer les sourcils.

''Je peux te dire un truc ? Tu te rends compte que c'est le cas aussi pour toi avec Harry ? Pourquoi tu gardes constamment tout pour toi alors qu'il est là ?'' Il renifle et repose sa tête sur l'oreiller. Et moi je suis là, comme un con, touché par la justesse de ses mots. Mon psychiatre, Mr.Baker, m'en a parlé aussi, de pourquoi je n'en avais pas au moins un peu parler à Harry, de tout mon mal être. La réponse est simple : je ne veux pas l'inquiéter. Et je me rends compte que c'est ce que je viens de reprocher à Zayn.

''Sauf que là tu as besoin de réconfort. Pas moi.'' C'est son tour de soupirer. ''Tu veux que je l'appelle pour toi ?'' Il a d'abord l'air réticent. Il pince ses lèvres et fixe un point derrière moi, concentré sur sa réflexion. Puis il esquisse un sourire.

''Tu ferais ça ?'' Je hoche la tête.

''Mon forfait couvre sur l'Europe. Je devrais pouvoir le faire.'' Je me lève du lit et sort mon téléphone de ma poche. ''Ne bouge pas. Je vais dans la salle de bain.'' Je me tourne et entre dans sa salle de bain en prenant soin de fermer la porte derrière moi. Je sélectionne le contact de Maddy et presse le smartphone contre mon oreille. Elle répond après quelques sonneries, sa voix est entourée par le son des cigales avoisinantes et des rires tropicaux.

Time  has passed, Forgive yourself (Larry Stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant