Je laisse divaguer
dans le chaos
sans parachute.
Mon amertume,
ce que je suis, en allant à la ligne.
J'ai si peur de retourner à la mine.
J'entends dans mon casque Lady Gaga,
ça recouvre le son des enfants.
Comme un antidépresseur, la musique
m'éloigne des responsabilités.
Il faut que j'écrive sans trêve et sans rythme, peu importe qui me lira.
Il se peut que même je ne réalise que ce que j'écris là.
Peu importe.
Je laisse le clavier s'animer;
ça fera bien
quelque chose,
un poème,
un texte,
un cri.
Peu importe.
Il faut que j'écrive avec les loups;
je suis fatigué.
Et pourtant, dans la grande roue
foire des plaisirs,
plus rien n'est ce qu'il a été.
Le temps a défilé,
et je n'irai plus demander pour démonter
un manège.
Je promène mes pieds plats sur les graviers, place des Quinconces,
comme autrefois on fumait ce qui était notre précipice,
nos amours en quelques lacunes.
N'allez pas me dire ce qu'est un poème
si ce n'est qu'une révolte,
une injustice dénoncée dans la fange, le réel.
Souffrir pour soi et les autres.
27/10/24
Pierre-Auguste Renoir - Femme dans un fauteuil, 1874
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Poésie sans histoire
PoetryVoilà une poésie sans histoire, sans poète, sans beauté. C'est à peine une poésie, le partage d'un être désespéré, Un appel au secours, peut-être ? Qui sommes-nous dans ce monde à la dérive ? Où est la beauté dans l'asservissement ? Est-ce le même m...