Pansements

Chapitre 15

La mission avait été bien fructueuse que ce qu'il aurait pu s'imaginer. Puisque là devant lui se tenait à genoux les deux personnes qui avaient réussi à déjouer la vigilance de toute la base. Il était à la fois en colère et excité. En colère de n'avoir pas su rapidement écouté ses soupçons et très excité de pouvoir aller jusqu'à les dépecer pour les faire parler. Si au début, Sasuke avait su refouler ses pulsions colériques, avec le temps il avait appris à les canaliser et les utiliser à bon escient. Il pouvait alors se vanter d'être passé maître dans l'art de la torture.

Tout ceci n'aurait pu être possible néanmoins sans cette longue succession de faits qui lui avait mis la puce à l'oreille. Tout commença lorsque la Yamanaka évoqua la possibilité d'avoir été retenu ici, au sein même du village. La probabilité de cette hypothèse était tellement minime qu'il n'y avait pas fait attention.
Ce jour là, il avait fait un changement complet de l'organisation de la patrouille et il était lui même en charge des différentes rondes mais avant d'effectuer la ronde habituelle, il devait passer là où selon lui, rien aucune ronde n'avait jamais été effectué.

En effet, les différentes patrouilles étaient organisés et supervisés par le sergent Koharu Utatane, dès le début des turbulences, chaque endroit avait été vérifié, contrôlé et l'identité des villageois recensés. C'est bien ce détail qui leur avait écarté la possibilité que leur ennemi avait la mobilité dans le village. Maintenant plus que jamais il était certain qu'ils s'étaient tous faits berner.

« - Je sais que tu es capable de nous en dire bien plus. Allez un effort Utatane, frapper les personnes âgées ce n'est pas très correct mais au point où on est, il faut que tu meurs de quelque chose non ? » reprit Sasuke devant le sergent salement amoché qu'il torturait depuis quelques temps.

En effet, c'était lui qui servait de camouflage aux terroristes. Ces derniers entraient à leur guise du fait que Utatane déjouait correctement les rondes de surveillance en déployant n'importe là où il ne faut pas les agents au moment de leur passage. Pour leur séjour, ces complices restaient au sein même de la maison du sergent qui possède un compartiment dissimulé dans sa maison à cet effet. Ils avaient ainsi, la facilité d'aller et venir de par la position de ce traitre dans les rangs de l'équipe Yezo. Sasuke l'avait compris en éludant l'un après l'autre les endroits qui selon lui auraient été susceptibles de ne jamais être passés sous le radar de la surveillance et il était tombé sur l'évidence même. De plus le fait que Ino ait mentionné qu'ils n'avaient pas fait long chemin l'avait encore plus fait tiquer. Maintenant, il cherchait à savoir combien d'autres taupes se trouvaient parmi eux, s'ils y'en avaient encore.

« - Je vous l'ai déjà dit.. ils sont partis aujourd'hui même. Ils devaient impérativement livrés la fille.. ils sont partis ce matin camouflés en ambulance médicale d'urgence pour nos soldats blessés à l'extérieur. J'étais là.. j'ai donné le laisser passer en prétendant que j'avais reçu l'ordre d'en haut et il n'y a eu aucun contrôle.. »

Sasuke grinça des dents, Sakura était pendant tout ce temps au sein même du village et il n'avait pas su la retrouver. Qu'en sera-t-il maintenant ?

« - Je n'ai aucune autre information croyez moi.. ils ne disaient jamais rien. J'étais juste payé pour les laisser passer.. pitié éloignez moi de ce baril.. »

L'homme avait en effet été attaché juste au dessus de ce qu'il croyait être de l'acide, ça ne l'était pas certes, Sasuke ne se jugeait pas aussi cruel bien qu'il s'avouait pertinemment que ça ne l'aurait pas gêné de le plonger dans un vrai baril d'acide.

« - Qui sont tes complices ici pour la dernière fois ?! » répète Sasuke en faisant descendre la corde un peu plus.

Le vieil homme poussa un énorme cri d'horreur, il était à quelques centimètres près du baril à présent. Sasuke ne put s'empêcher de sourire devant ses yeux révulsés. Il était vraiment convaincu de la supercherie.