6. Chemise et cigarette

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Kansas City, Missouri.

Amora


Je déglutis difficilement en regardant mon téléphone.

De Numéro inconnu :

Jolie robe, bébé.

Je regardai autour de moi, une vague de terreur montant en moi.

Princesse ? Ça va ?

Je me tournai vers le blond qui me fixait bizarrement.

— Tu te sens bien ? T'es toute pâle...

Je lui tendis mon téléphone, au bord des larmes. Mon stalker était ici. Dans cette pièce. Avec moi.

Aiden fronça les sourcils et releva la tête pour parcourir la pièce du regard. Puis il me rendit mon téléphone, continuant d'observer autour de nous.

— Si je vois un truc pas net, je te le dirais, princesse.

Il tentait de me rassurer, je pouvais le voir. Mais ça ne changeait rien à mon angoisse.

Princesse ? Princesse ?!

Je l'entendais de moins en moins. Putain. Une crise d'angoisse.

Une sensation de froid me ramena à la réalité. Un mec, totalement déchiré, venait de trébucher sur lui-même et de renverser le contenant de son verre d'alcool sur moi.

Au moins, je n'ai pas commencé à faire une crise d'angoisse devant tout le monde...

Le tissu de la courte robe devint alors transparent, me faisant rougir de honte.

— Putain, jurai-je, tu peux pas faire gaffe ?!

— Excuse-moi... beauté... mais dis donc...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase avant de tomber au sol, tiré par quelqu'un ou quelque chose. Je jetai un regard à Aiden, prête à le remercier mais il n'avait pas bougé.

C'était lui. Il avait écarté le gars d'une main, comme s'il se débarrassait d'une simple fourmi. Son regard d'acier rencontra un instant mes yeux noirs avant de descendre vers ma robe transparente à présent.

Mais, il me matte, là ?!

Je perdis le peu de souffle qu'il me restait lorsque je le vis déboutonner sa chemise noire, révélant son torse musclé et tatoué.

Miam.

Sans un mot, il me tendit la chemise. Hésitante, comme s'il se moquait de moi, je la pris, nos doigts s'effleurant une demi-seconde. Une demi-seconde de trop.

— Merci..., bafouillai-je légèrement.

Il haussa les épaules et retourna près de ses groupies qui, à présent qu'il était à moitié nu, le bouffaient littéralement du regard.

J'enfilai la chemise, aussitôt réchauffée par son tissu portant encore le parfum de celui que j'avais pris la décision de détester pour... pour quoi déjà ?

Ça fait souvent cet effet là, gloussa Aiden en me voyant serrer le tissu autour de moi. Enfin, il fait souvent cet effet là.

Je secouai la tête, tentant de le contredire mais il avait un sourire qui en disait long.

— Et... Il s'appelle comment ? marmonnai-je, tentant d'en apprendre un peu plus sur le propriétaire de la chemise noire et douce contre ma peau.

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