17. El Armario

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El Armario. Orlando, Floride.

Amora


El Armario. Putain de boîte de nuit. Apparemment une institution bien connue en Floride, au vu de la file de gens désespérés pour y entrer. La musique qui sortait de là était une torture pour mes oreilles. Ce genre de basses qui te rappellent pourquoi t'as arrêté d'aller en boîte depuis... Des mois ? Des années ? Trop longtemps pour que je m'en souvienne.

— Qu'est-ce qu'on fout là, Ash ? râlai-je, déjà au bord de l'explosion.

— Jude doit négocier des trucs. Et nous, on l'accompagne.

Négocier ? Intéressant. Traduction : il allait être occupé. Très occupé, ce qui voulait dire qu'il ne pourrait pas me surveiller comme un putain de molosse. Une belle opportunité pour foutre le camp. Et aller voir la putain de police.

Asher, avec son 1m90 et ses épaules de bulldozer, s'engagea dans la foule comme si de rien n'était. Chaque coup d'épaule faisait valser des corps de sa route, comme si les gens n'étaient rien de plus que des obstacles insignifiants. Et bien sûr, il me fit signe de le suivre. Ouais, facile à dire. Tout le monde ici semblait avoir deux têtes en plus que moi. Je me faufilais comme une conne, essayant de ne pas me faire écraser.

— Salut, beauté, ça te dirait de danser un peu avec nous ?

Deux filles et trois gars s'approchèrent de moi, un des gars posant sa main sur ma hanche, comme s'il m'avait déjà conquise. Il puait l'alcool. Connard.

— Ça ne va pas être possible, intervint Ash en attrapant mon poignet pour me tirer hors d'atteinte du petit groupe. Trouve toi une autre cible, mec.

Sans attendre davantage, le blond m'entraîna avec lui, me tirant au milieu de la foule, jusqu'à un escalier sombre. C'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce que je fous ici ?

— On va où ? grognai-je, essayant de ne pas me casser une cheville sur mes hauts talons.

Putain, Ash, je ne suis pas en chaussures plates, moi !

— Zone VIP, répondit-il sans même se retourner. Jude et Aiden nous y attendent.

À l'étage, la musique se calmait enfin. Presque agréable, sauf que ce n'était pas ça qui pourrait me détendre. Ici, tout respirait le fric et la luxure : des petites salles privées avec des barres de pole dance, des fauteuils en cuir bien trop chers et qui semblaient hurler "regardez comme je coûte cher" et des bars miniatures dans chaque coin. Ash semblait à l'aise, comme s'il possédait l'endroit. Bien sûr. Monsieur doit venir ici tous les jours.

Nous trouvâmes Aiden et Jude dans une des salles. Installés comme des rois sur des fauteuils, chacun un verre à la main. En face d'eux, six types en chemises noires. Quatre d'entre eux arboraient un tatouage sur le dos de leur main, sur lequel je ne m'attardais pas.

Leurs regards se tournèrent immédiatement vers moi, et je sentis mon estomac se nouer. Ces enfoirés me scannaient comme si j'étais une marchandise. Mais Ash s'interposa entre eux et moi, bloquant leur vue.

Putain, merci Ash.

Je me laissai tomber sur un fauteuil, le cœur battant encore trop vite. Une serveuse me tendit un verre. Je le pris. Pas pour boire, juste pour occuper mes mains.

— Alors, Harrington, lança l'un des hommes, une soixante d'années au compteur, ou peut-être plus, et un sourire de requin. Tu nous présentes pas la ravissante créature qui t'accompagne ?

THROUGH YOUR EYESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant