Le gardien du mana éternel

Chapitre 39

Durant les mois qui ont suivi la terrible tragédie à Silva à rejoindre la bande de Noa, Daïn et Rozalie. Pendant ce temps, Léon s'était éloigné de Karl et Nelia, laissant désormais Eva prendre soin de lui en lui apportant des repas. Malgré les insistances de ses proches pour obtenir des nouvelles, il choisissait le silence. La douleur persistait, rendant ses nuits insupportables, mais il trouvait le courage de s'entraîner chaque jour lui donnant ainsi une force inébranlable. Il devint sans le savoir la personne la plus puissante de l'île, malgré les séquelles qu'il pensait éternel.

De son côté, Rozalie découvrait peu à peu ses pouvoirs sans en saisir la signification, son mana se manifestant à l'instinct, comme pour Léon autrefois et en particulier dans sa chambre où étaient entassés les matériaux qu'elle avait accumulés au fil des ans, ce qui était sûrement un indice dans la connaissance de sa magie. Son amour pour le jeune garçon ne faiblissait pas, au contraire la distance renforçait celui-ci, et chaque jour elle cherchait désespérément à l'aider, sans comprendre les secrets qu'il dissimulait. Noa gardait le silence, mais le poids de ce secret devenait de plus en plus lourd à porter pour lui seul.

Pendant ce temps, loin de l'île, dans la petite bourgade de Lancelle, une fille se préparait sans le savoir à bouleverser une fois de plus le destin de Léon, Rozalie et elle-même, scellant ainsi leur vie pour l'éternité.

Point de vue de ???

Aujourd'hui était un grand jour pour moi, celui où j'allais finalement quitter le quotidien morne et terne de Lancelle pour enfin exploré des contrées comptant des légendes aussi fascinantes que magiques. Moi, Alice, jeune demoiselle élevée dans la plus grande tradition aristocratique, était impatiente. Mon père à force d'échange commercial judicieux avait amassé une petite fortune lui conférant alors un statut et une noblesse que beaucoup lui ont enviés. J'avais plusieurs fois demandé à l'accompagné lors de ses transactions dans les différents lieux auquel il voyageait, restant toujours muet par mes revendications, cependant cette fois il n'avait pas le choix. Ma mère étant terriblement malade nous cherchions coûte que coûte un moyen de la guérir, même si au fond je n'avais que peu d'espoir sur le résultat final, car elle était atteinte d'un mal incurable : La dégenerance du mana, lui assurant un trépas lent et douloureux. Je ne pouvais me résoudre à une telle fatalité ainsi j'ai insisté encore et encore pour participé a la quête de mon père, celui-ci s'efforçant à tout prix de trouver un remède. Au terme de ses investigations il fit la rencontre d'une certaine Elaine, grande exploratrice dont la renommé n'était plus a prouvé, érudit et désireuse de savoir celle-ci lui a indiqua connaître un endroit pouvant peut-être aidé sa promise. L'île de Solken, réputé pour son immense densité en mana et ses mages aux pouvoirs démesurés. Parcourir un tel lieu était pour moi une première, moi qui avait passé mes seize années cloîtrées dans cette ville que je considérais désormais comme une prison dorée. Je n'avais aucun ami de mon âge, seule quelque servante prêtait une oreille attentive à mes doutes et ma solitude, cependant j'avais toujours l'impression de les importuner, je cherchais simplement une personne de confiance, fidèle, rien de plus.

Le jour tant espéré arrivant je suis allé rendre visite dans l'une des nombreuses chambres de notre manoir, celle ou ma mère se reposait, j'ai toqué deux fois et celle-ci ma autorisée à entré. Elle me fixa d'un sourire chaleureux comme à son habitude, essayant sans doute de dissiper mon inquiétude.

"Alice ne sois pas timide, approche-toi." Annonça ma mère.

Je me suis exécuté, le regard attristé et me suis mise a sa hauteur : "Mère je... je..." Je désirais réconforter ma mère, lui promettre que nous allions trouver une solution, mais à chaque fois c'était la même chose, la voir dans cet état me chagriner plus que tout et des larmes commencèrent à monté, j'étais très émotive et c'était la l'un de mes plus grands défauts.