Le 4 septembre 2000
Il était 6 h 00 du matin quand Martine ouvrit les yeux.
Premier jour de classe. Premier jour de lycée.
Martine, à peine 15 ans, avait eu un parcours scolaire sans obstacle.
Elle avait toujours réussi dans ce milieu protecteur de l'école.
Cette année-là, ses parents lui avaient trouvé un des meilleurs lycées de la ville pour qu'elle puisse continuer ses études.
_ Tu ne t'y feras pas ! C'est trop dur !
_ La mentalité est trop bourgeoise!
Déjà ses amis l'avaient préparée au pire. Les vêtements qu'elle portait ne lui allaient jamais, Martine était bien trop ronde pour cacher son corps. Elle avait une petite appréhension, quelque chose dans son coeur lui disait qu'aujourd'hui serait le premier jour de sa vraie vie.
Le bâtiment n'était pas immense, mais il était assez grand pour impressionner la jeune fille qui n'avait connu jusqu'alors que des établissements où il n'y avait qu'une salle par classe et peu de technologie.
Jusqu'à présent, elle était toujours allée dans des établissements privés et bien que celui-ci en fut un également Martine sentit en entrant le poids plus fort de la religion Chrétienne sur les épaules des élèves et des professeurs. Un ancien couvent, voilà ce qu'avait été cette école.
Elle fut affectée à la dernière classe de seconde, dans laquelle, on mettait tous les nouveaux élèves et les plus perturbateurs : La seconde 7.
Elle suivit le groupe. Placée à côté d'Amélie, une nouvelle dont elle avait fait la connaissance, le jour de la visite de l'établissement, elle regarda autour d'elle. Dans ses précédentes écoles, elle n'avait jamais été réellement à l'aise. Elle estimait que le comportement de certains élèves n'était pas fait pour se produire dans une école. Elle savait que les gens, n'étaient pas forcément comme elle, calme et posée. Elle comprenait et ressentait parfois l'envie de se déchaîner mais pour elle, une salle de classe n'était pas une cour de récréation. Ici, elle trouva l'atmosphère qui lui convenait. Les élèves – à l'exception de quelques-uns – semblaient respecter les professeurs, sans pour autant plonger la classe dans l'ennui. Les premières semaines furent difficiles. Le niveau de l'école était vraiment élevé et Martine, habituée à son 15 de moyenne et à sa première place, se vit projeter à un tout petit 10 et à l'une des dernières places. Elle en aurait pleuré, si l'école avait été autrement, mais les élèves étaient agréablement gentils avec elle. Elle, qui était constamment abonnée aux reproches, aux remarques et aux moqueries, avait eu ici comme seul point comique un formidable accent du sud que tout le monde lui enviait. Elle était maintenant parfaitement intégrée. Un jour, le professeur de Mathématiques, demanda à un élève, dont Martine oublia aussitôt le prénom, de se lever et de venir au tableau effectuer un exercice. Celui-ci se leva tête haute et buste gonflé d'orgueil. Il s'avança et solutionna le problème d'une façon aisée, presque comme si cela n'était pour lui qu'un jeu. Martine se tourna vers Amélie :
_ Regarde-moi le celui-là, comme il se la joue ! Je ne supporte pas ce genre de mec ! Avait-elle lancé à son amie.
Quelques jours plus tard, elle voulut changer de place. De premier abord, ce geste pouvait paraître anodin et ne nécessitant pas de nombreux détails ; néanmoins dans le cas de Martine ce fut un événement des plus importants.
Le professeur d'Histoire Géographie, professeur principal, demanda à tous les élèves, voulant changer de place de se lever et de se mettre dans un coin de la classe. Tout le monde fut placé et Martine se retrouva près de la porte, au premier rang, toute seule. Quand, Alain, le jeune garçon prétentieux précédemment cité que Martine n'aimait pas, resta seul dans le coin. L'ordre fut donné :
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Un vol pour la gloire
RomansaAvant de vous résumer mon livre, je dois tout remettre dans son contexte : Un après-midi d'été, comme tous les jours, ma grand-mère s'installe pour lire un Harlequin. J'écris depuis un moment. Je me suis renseignée sur ces romans. Tout le monde s'a...