Chapitre 9

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### **Les Confessions du Cloître**

La cathédrale de Notre-Dame est plongée dans une pénombre oppressante. Le vent souffle à travers les vitraux brisés, et les flammes des chandelles dansent sur les murs de pierre. Claude Frollo se tient au pied de l'autel, agenouillé, les mains jointes mais tremblantes.

« Seigneur... délivrez-moi de cette épreuve, » murmure-t-il, ses mots se perdant dans le silence sacré.

Son esprit est consumé par des visions d'Esmeralda. Elle danse devant lui, ses mouvements hypnotiques et son sourire éclatant le hantant comme un spectre. Chaque battement de tambour dans ses souvenirs résonne comme un coup de fouet sur son âme.

« Pourquoi m'avoir fait prêtre, Seigneur, si c'est pour m'imposer cette torture ? »

Il se redresse brusquement, ses yeux brûlant de colère.

« Si cette tentation est un test, alors pourquoi ne me donnez-vous pas la force de résister ? Si c'est une malédiction, pourquoi dois-je en payer le prix ? »

Frollo frappe violemment l'autel du poing, son souffle saccadé.

***

Plus loin, dans une ruelle sombre, Mère Gothel avance lentement. Elle tient un miroir de poche dans une main, l'autre caressant une mèche de cheveux blonds soigneusement enroulée autour de ses doigts.

« Raiponce, » murmure-t-elle, un sourire glacé sur les lèvres. « Tu crois pouvoir t'éloigner de moi ? Tu n'as aucune idée de ce que tu es vraiment. »

Elle s'arrête, fixant son propre reflet dans le miroir. Mais ce qu'elle voit la fait frissonner. Les années commencent à marquer son visage, des rides subtiles traçant leur chemin autour de ses yeux et de sa bouche.

« Non... » souffle-t-elle, presque paniquée.

Elle range précipitamment le miroir et reprend sa marche, ses pas devenant plus rapides.

***

Dans le campement gitan, Esmeralda et Raiponce discutent à voix basse près d'un feu mourant.

« Frollo ne s'arrêtera pas, » dit Esmeralda, son regard sombre.

Raiponce acquiesce, jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux. « Et Gothel... Elle est pire. Elle ne veut pas seulement me blesser. Elle veut m'enfermer à jamais. »

Esmeralda pose une main rassurante sur son bras. « Nous ne les laisserons pas gagner. »

Mais malgré ses paroles, une peur sourde plane sur elles, comme une ombre insidieuse.

***

Frollo traverse les couloirs sombres de Notre-Dame, sa robe traînant sur les pierres. Il atteint finalement une petite porte dissimulée dans l'ombre. Derrière, une pièce exiguë et remplie de livres anciens.

Au centre, une table sur laquelle repose un parchemin. Frollo l'examine, ses doigts caressant les mots gravés à la main.

« Ces secrets... » murmure-t-il. « Peut-être que dans ces écrits, je trouverai un moyen de briser ce lien maudit. »

Mais alors qu'il lit, une pensée le traverse. Peut-être qu'il ne veut pas se débarrasser de son obsession. Peut-être qu'au fond, il se complaît dans ce tourment, car c'est le seul lien qu'il a avec elle.

***

De l'autre côté de Paris, Gothel entre dans une taverne enfumée. Elle s'approche d'un homme assis seul à une table, une silhouette trapue au visage balafré.

« Vous avez trouvé leur cachette ? » demande-t-elle d'une voix basse mais autoritaire.

L'homme hoche la tête. « Les gitans ont bougé, mais pas assez loin. Ils campent près des bois, à la sortie sud. »

Gothel sourit, glissant quelques pièces dans la main de l'homme. « Parfait. Continuez à les surveiller. »

Elle quitte la taverne, son esprit déjà rempli de plans.

***

Esmeralda et Raiponce, ne se doutant de rien, préparent le camp pour la nuit.

« Il faut être prête à partir au lever du soleil, » dit Esmeralda, ses yeux scrutant l'obscurité autour d'elles.

Raiponce hoche la tête, mais elle s'arrête soudain, son regard fixé sur un mouvement dans les arbres proches.

« Esmeralda... » murmure-t-elle, sa voix tremblante.

Une silhouette sombre se détache de l'ombre. Puis une autre.

Frollo et Gothel apparaissent, leurs visages éclairés par la lumière vacillante du feu.

« Vous pensiez pouvoir fuir éternellement ? » dit Frollo, un sourire cruel sur les lèvres.

Gothel avance lentement, ses yeux fixant Raiponce comme un prédateur qui contemple sa proie.

« Tu es à moi, ma chère, » murmure-t-elle.

Esmeralda et Raiponce reculent, mais derrière elles, d'autres silhouettes surgissent. Une embuscade.

« Vous ne nous aurez pas, » dit Esmeralda, défiant, mais une part d'elle sait qu'elles sont en infériorité.

La tension monte, le campement plongé dans un silence glaçant. Et dans cet instant suspendu, les ombres semblent se refermer sur elles.  

notre dame de paris raiponce et esmeraldaWhere stories live. Discover now