### **Les Chevaliers et les Filles**
Le campement des gitans s'illumine sous les étoiles, éclairé par des feux vacillants. Les conversations s'amenuisent, et l'ambiance se calme. Esmeralda et Raiponce s'installent sur une couverture près d'un feu, leurs rires encore légers après avoir échappé aux ombres de la nuit précédente.
Esmeralda fixe les flammes, jouant distraitement avec l'amulette pendue à son cou. « Tu sais, ces soldats... Ils sont plus courageux que je ne l'aurais cru. Phébus avait l'air de savoir ce qu'il faisait. »
Raiponce sourit doucement. « Flynn aussi. Même si j'ai l'impression qu'il plaisantait tout le temps, il a l'air... » Elle hésite, cherchant ses mots. « Fiable. »
Le silence entre elles est interrompu par un bruissement. Les deux jeunes femmes se tournent et aperçoivent Phébus et Flynn, qui s'approchent depuis l'entrée du camp.
« Les héroïnes de Paris elles-mêmes, » lance Flynn avec un sourire en coin. « Vous nous devez encore des remerciements pour hier soir, vous savez. »
Esmeralda lève un sourcil, un sourire narquois se dessinant sur ses lèvres. « Vraiment ? Je crois que nous nous débrouillons très bien sans vous. »
Phébus se rapproche, son regard sérieux mais chaleureux posé sur Esmeralda. « Peut-être, mais Paris n'est pas un endroit sûr pour des femmes comme vous. Il serait imprudent de refuser un peu d'aide. »
Raiponce se redresse légèrement, sa longue chevelure tombant autour d'elle comme un manteau doré. « Nous apprécions votre aide, vraiment. Mais qu'est-ce que vous faites ici ? »
Flynn hausse les épaules. « On passait dans le coin, et on s'est dit que vous seriez contentes de voir nos visages charmants. »
Phébus secoue la tête, exaspéré par l'attitude désinvolte de Flynn. « Nous voulions nous assurer que tout allait bien pour vous. »
Esmeralda se détend légèrement, admettant à contrecœur : « C'est gentil de votre part. »
Flynn, cependant, ne perd pas une seconde. Il tend une main vers Raiponce, un sourire charmant sur le visage. « Puis-je vous inviter à une promenade nocturne, mademoiselle ? »
Raiponce rougit légèrement, hésitant avant de poser sa main dans la sienne. « Eh bien... pourquoi pas ? »
Phébus, prenant cela comme un signal, tend une main à Esmeralda. « Et vous ? J'aimerais beaucoup discuter avec vous à l'écart de toute cette agitation. »
Esmeralda croise les bras, un sourire moqueur aux lèvres. « Discuter, hein ? C'est ce que disent tous les soldats. »
Phébus, un instant déconcerté, reprend rapidement son calme. « Parlez-moi, alors. Vous verrez que je ne suis pas comme les autres. »
Elle finit par céder, prenant sa main avec une certaine élégance.
Les deux couples s'éloignent doucement du campement, leurs rires se mêlant au bruissement des feuilles dans la brise nocturne.
***
Non loin, deux figures sombres les observent. Frollo, enveloppé dans sa robe de prêtre, serre les poings, ses ongles s'enfonçant dans sa paume. À côté de lui, Gothel fixe Raiponce d'un regard glacial, ses lèvres étirées en un rictus cruel.
« Regardez-les, » murmure Gothel. « Ces hommes pensent qu'ils peuvent simplement les prendre. »
Frollo inspire profondément, son visage marqué par une fureur intérieure. « Ils n'ont aucun droit. Ce sont des parasites. »
Gothel tourne la tête vers lui, un sourire narquois au coin des lèvres. « Alors, qu'attendons-nous ? Pourquoi ne pas leur montrer ce qu'il en coûte de convoiter ce qui ne leur appartient pas ? »
Frollo hoche la tête, les yeux brillants d'une lueur sinistre.
***
Près de la Seine, les deux couples se séparent légèrement. Flynn et Raiponce marchent le long du rivage, leurs silhouettes baignées par la lumière de la lune.
Flynn, toujours souriant, observe Raiponce du coin de l'œil. « Alors, dites-moi. Ces cheveux... Vous les entretenez comment ? Ça doit être un travail monumental. »
Raiponce éclate de rire. « Je ne sais pas. Ils sont juste... comme ça. »
Flynn continue sur le ton de la plaisanterie, mais son regard s'adoucit. « Je plaisante, mais sérieusement, ils sont magnifiques. Tout comme vous. »
Raiponce rougit, baissant légèrement les yeux.
De l'autre côté, Esmeralda et Phébus avancent lentement.
« Alors, capitaine, vous passez vos nuits à jouer les héros pour des inconnues ? » demande Esmeralda, un sourire taquin sur les lèvres.
Phébus rit doucement. « Non. Mais je crois que vous n'êtes pas une inconnue comme les autres. »
Esmeralda secoue la tête, amusée. « Vous ne me connaissez pas, Phébus. Vous ne savez rien de moi. »
« Alors, laissez-moi apprendre, » répond-il avec une sincérité qui semble désarmer Esmeralda un instant.
Mais avant qu'elle ne puisse répondre, un cri étouffé retentit.
Esmeralda se retourne juste à temps pour voir Flynn s'écrouler au sol, une lame enfoncée dans son dos. Raiponce pousse un cri perçant.
Phébus tire immédiatement son épée, mais une silhouette sombre surgit de l'ombre. Frollo, armé d'un poignard, frappe rapidement, la lame pénétrant dans le flanc du capitaine.
Esmeralda hurle et recule, horrifiée, alors que Phébus s'effondre, le sang coulant abondamment.
Gothel, derrière Frollo, avance lentement vers Raiponce. Elle l'attrape par le poignet, ses doigts glacials s'enroulant autour de sa chair.
« Tu ne peux pas m'échapper, petite fille, » murmure-t-elle avec un sourire cruel.
Raiponce se débat désespérément, mais Gothel la repousse violemment contre un arbre.
Frollo, essoufflé mais triomphant, se tourne vers Gothel. Leurs regards se croisent, et un silence pesant s'installe.
« Vous êtes... comme moi, » dit-il enfin, sa voix basse.
Gothel sourit. « Je suppose que nous avons les mêmes... préoccupations. »
Ils se regardent, un étrange accord tacite se formant entre eux.
« Peut-être devrions-nous travailler ensemble, » suggère Gothel.
Frollo hésite, mais finit par hocher la tête.
Dans l'obscurité, les deux ombres disparaissent, laissant derrière elles le chaos qu'elles ont semé.
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notre dame de paris raiponce et esmeralda
Fanfictionvoici une nouvelle version de Notre dame de paris en ajoutant les personnages de raiponce comme amie d'esmeralda et Mère Gothel qui et la complice de Frollo