Prologue

740 25 4
                                    


Longtemps je n'ai rien révélé à mon frère aîné ce que mes parents m'avaient fait subir. Il n'en savait rien ce qui le protégeait de devenir la deuxième cible de ces êtres monstrueux qui m'avaient donné naissance. Je leur en voulais horriblement de me faire tous ces bobos, mais je pensais que tous les enfants avaient droit à ce traitement! Je ne pensais pas être un cas particulier alors aucun mot ne sortait de ma bouche.

Ce jour-là, mon frère était parti avec des amis à une soirée. Il m'avait donné l'adresse afin que je la retransmette à mes parents pour qu'ils aillent le chercher. Je ne leur ai jamais donné. Ce soir-là, j'avais caché un couteau dans ma poche. C'était celui que mon frère m'avait offert afin que l'on aille à la chasse ensemble un jour. Il a servi à bien plus. J'ai donc enfoncé le couteau dans le cœur de ma propre mère alors que mon père dormait. Je l'ai tuée. J'ai tué ma mère, mon propre créateur, mon propre sang. J'avais douze ans à l'époque, mais malgré ce jeune âge je savais que cet acte était horrible et les remords enflaient déjà dans ma tête, créant un mal de tête horrible. J'avais alors couru hors de la maison et rejoins mon frère à sa soirée et, nichée dans ses bras forts, lui avait tout avoué. Il avait pleuré, puis s'était mis en colère. Puis, il a retrouvé son calme comme si tout allait bien. Nous sommes retournés à la maison avec la police et avons dénoncé notre père qui était également soupçonné de vente de drogues. Puis, nous nous sommes enfuis. De la police, du système entier. Nous n'existions plus.

Puis, il s'est fait enlevé. Nous nous étions installés dans un vieux cinéma depuis longtemps abandonné lorsqu'une bande de grands baraqués avait débarqué. Dean m'avait caché, me faisant promettre de n'ouvrir qu'à lui. J'ai pleuré et pleuré alors que je l'entendais hurler de douleur. Puis les cris se sont arrêtés. Des pas. Puis le silence. Je suis sortie, inquiète et effrayée. Mon frère avait disparu. J'ai hurlé des heures durant avant qu'Ils n'arrivent. Ceux que j'appelle désormais ma famille. Ceux qui m'ont réconfortée, nourrie et entraînée.

Et depuis ce jour, je me suis promis une chose. Que j'en avais assez de me cacher. Que mon frère m'appartenait et que seule la mort pourrait m'empêcher de le retrouver.

SéparésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant