Promesse

Chapitre 20

Issa

On a fini la séance d'entraînement je rentre à la maison en compagnie d'Éric et Leïla. Ça fait un moment que Rahma et moi ne nous sommes pas écrit, c'est peut être mieux ainsi. Il y a des fois où je me déçois vraiment, je mets un foyer conjugale en danger tout simplement parce que je suis amoureux d'une fille que je ne pourrai pas avoir. D'un autre côté cette fille est mariée à un homme très dangereux même si personne ne le sait enfin je crois. Un côté en moi a envie qu'elle quitte ce mariage et que nous puissions être ensemble mais un autre n'a tout simplement pas envie de forcer les choses, de toute façon je ne vois pas comment j'arriverai à bout d'un type comme lui. Lui qui vient d'une riche et puissante famille, alors que moi je ne suis qu'une modeste famille commerçante je dirai de la classe moyenne, que pourrais-je contre lui ?
Rahma a raison je ne ferai que mettre mon avenir et ma vie en danger en faisant cela.

Nous nous séparons, je file prendre un bain à la maison avant de sortir pour aller au magasin de mon père. Quelques minutes plus tard alors que je suis seul, Youssouf et Éric m'y rejoignent. Nous recevons la visite de mes deux grand frère qui eux vivent dans la ville de Douala notamment Ibrahim et Nouhou. Mon père décide alors de rentrer avec eux et me demande de fermer dans environ trente minutes. Il est 21h moins le quart. Après avoir fermer le magasin nous sortons et décidons de marcher pour rentrer tout en saluant sur le chemin Samir et Awal eux aussi de bon ami à moi possédant des stand juste à côté de notre boutique.

Ça nous fait vraiment du bien de marcher en prenant un peu d'air et discutant un peu des cours à la fac. Après quelques minutes de marche nous nous séparons chacun devant rentrer chez sois car demain il y a cours. Je rentre à la maison et je suis vraiment épuisé, une fois dans ma chambre je m'allonge et consulte mes messages sur WhatsApp, je réponds à certains. Bien qu'avec hésitation je clique sur le nom de Rahma je me mets à l'écrire pour la saluer mais je réfléchis un moment et éfface le message puis éteint mon téléphone. Je fixe longuement le plafond ayant un seul nom en tête, Rahma. J'essaie alors de fermer les yeux, un visage apparaît, celui de Rahma. J'en ai marre, dans cette situation j'ai l'impression de subir une malédiction elle est encrée dans mes pensées, s'en est assez. C'est dans cette boucle infernale causé par ce supplice sentimental que je fini par rejoindre le monde des rêves.

Lendemain

- DAN JOUMMA !!!!!! Hurle ma mère ce qui me réveille en sursaut. Tâchi da sauri patirin bâbankou ya kâmou da gôbara ( Lève toi vite il y a eut un incendie au magasin de votre père ) Dit-elle avec beaucoup de détresse

Mon cœur fait un bond suite à sa phrase je me lève immédiatement et cours vers la sorti pour rejoindre mon père très inquiet ainsi que mes frères direction le magasin. En arrivant sur place nous constatons les énormes dégâts occasioné par le sinistre, apparemment il n'en était pas la seule victime, deux autres boutiques avaient aussi péri. Je vois mon père s'asseoir sans dire aucun mot, les larmes lui montent presqu'aux yeux ils est complètement abattu. Mes frères aîné et moi sommes meurtris, selon des témoignages d'autres commerçants, le drame aurait eut lieu en pleine nuit. Personnes n'en connais les causes exacte mais nous en avons déduit que c'était sûrement dû à un court circuit au niveau du branchement des compteurs électrique.

Cela dit nous sommes désormais au fond du gouffre, cette boutique de textile était tout ce que possédait mon père. Ce dernier avait tellement travailler pour ça, des années de dure labeur anéantis en une seule nuit.

Une fois tous à la maison assis au salon, un lourd silence pèse pendant quelques minutes puis mon père le brise.

- Abin da Allah ya so kéénan kar mou karaya yan da ya ayko mana da wanan djarabar na tabbata zai ayko mana da mâganin sa ( C'est la volonté d'Allah mais ne nous décourageons pas de la fonçons dont il nous a envoyé cette épreuve je suis sûr que de la même façon il nous enverra une solution ) Dit-il essayant tant bien que mal de cacher sa peine