Partie 4 : Fusion. Chapitre 11 : Retour à Paris

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NDA

Les vacances et donc beaucoup moins de temps pour écrire... c'est paradoxal !
Enfin, voici le nouveau chapitre. J'espère que vous aimerez

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Certains souvenirs enfouis en mon âme me reviennent en entrant dans la maison. Mais est-ce des vrais souvenirs ou seulement la mise en place de ce que j'ai lu dans le manuscrit. C'est le problème de connaitre sa vie précédente, il n'est plus possible de faire la part entre ce que l'on a lu et des souvenirs antérieurs. Je comprends beaucoup mieux pourquoi Samia ne voulait pas que je lise le manuscrit avant d'avoir écrit tous mes souvenirs, mes rêves ou mes impressions étranges vis-à-vis de ma vie normale. De toute façon, qu'importe que mes souvenirs soient la résurgence de ce que j'ai lu ou de ma vie antérieure, ce qui importe est qu'ici je me sens chez moi, je ne me sens pas du tout étranger dans cette maison. Je prends conscience que c'est la mienne et je suis extrêmement redevable à Samia d'avoir réussi à en prendre possession. Qui sait ce qu'elle serait devenue si elle n'avait pas débarqué ici il y a quatre ans.

Samia me fait visiter les différentes pièces. Je dois choisir ma chambre. Je pense que l'on dormira de temps à autre ensemble, en tout cas, je l'espère car après la découverte de nos corps du week-end précédent, ce serait la suite logique à notre relation, mais il est bon aussi d'avoir une pièce rien qu'à soi, un endroit où l'on peut se retirer quand on ne se sent pas très bien et que l'on a envie d'être seul. Je n'ai pas très envie de prendre la "chambre mortuaire", bien que c'était l'une de celles utilisées par nos vies antérieures, j'en choisi une nouvelle qui n'avait jamais servie, sinon pour recevoir des amis et en particulier la famille de Peter.

Samia me fait visiter les pièces une à une, me donnant des anecdotes ou des faits mineurs qu'elle n'a jamais mentionné dans le manuscrit. Nous refaisons ensemble sa chasse au trésor lorsqu'elle avait réussi à entrer dans la maison il y a quatre ans de cela. Elle me montre d'ailleurs la clé de cuivre oxydée qu'elle avait trouvée dans la fontaine. Elle me montre la penderie avec l'alarme et comment elle a réussi à trouver le code. En y réfléchissant, je ne suis pas sûr que moi-même je l'aurai trouvé du premier coup. Elle n'avait que douze ans à ce moment et je trouve qu'elle avait une maturité d'esprit exceptionnelle. Déjà, à son âge, avoir réussi à quitter son pays pour venir ici, je trouve déjà cela exceptionnel.

Nous visitons le bureau et elle me montre le coffre caché derrière le secrétaire. Arrivé à la chambre mortuaire, elle m'explique comment cela était quand elle est entrée. Elle a tout décrit dans le manuscrit, avec des photos à l'appui, mais l'entendre le raconter et dire tout ce qu'elle a dû faire pour faire disparaitre les corps est bien plus émouvant que de le lire. Elle me décrit en particulier la sensation étrange de porter les corps serrés contre elle pour descendre les escaliers. Rien que de penser à tenir contre moi des momies me donne des frissons. Quelle force d'esprit elle a pour avoir enduré tout cela toute seule, je suis vraiment épaté et très fier d'elle.

Dans le grenier, elle me raconte ses peurs lors des nuits de tempête. Aurais-je pu moi-même vivre seul dans ce manoir pendant des années ? Je n'en suis pas si sûr. Je comprends qu'elle ait été pressée que je la rejoigne. Quand je repense aux temps que j'ai perdu. Temps perdu d'abord pour l'envoi de la lettre et ensuite à ne pas répondre car j'étais à la recherche d'un moyen de venir en France. J'ai vraiment été idiot sur ce coup là car j'aurai répondu à sa lettre, elle m'aurait payé le voyage et cela ferait presque deux ans que l'on serait ensemble au manoir.

Ensuite nous visitons le jardin. Le verger dans lequel elle avait trouvé quelques fruits pour calmer sa faim lorsqu'elle était arrivée ici. Elle pensait trouver du monde pour l'accueillir, elle espérait y trouver Théo. Mais il n'y avait personne et elle était affamée. Après le verger, nous passons dans le parc. Il est magnifique avec ses massifs et ses fleurs, elle m'explique que lorsqu'elle était arrivée, cela faisait huit ans qu'il n'était plus entretenu et que c'était tout en friche.

Les âmes sœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant