Partie 3 : Chagrin. Chapitre 5 : Réfugiée

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NDA

juste un petit mot pour dire que j'ai très légèrement modifié le tout premier chapitre. En effet, j'ai vu qu'il y avait plus de 120 lectures, mais pas de suite. Il ne doit donc pas être assez attractif. Comme il n'y a pas non plus de commentaire, je ne sais pas ce qui ne plait pas. J'ai donc fait des modifications mineures qui ne nécessitent pas de le relire, mais je voulais quand même vous tenir au courant.

Pour information, depuis le début de la publication, il y a donc ce premier chapitre "Deuil:rencontre" et le chapitre "Chagrin:L'orphelinat" qui ont été modifiés après publication. La lecture du nouveau texte doit être fait sur ordinateur car il me semble que les téléphones portables ne font pas les mises à jour des modifications de chapitres.

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Je suis dans une cellule du commissariat. Je n'ai pas ouvert la bouche. Hors de question que je parle et qu'ils sachent d'où je viens. Si je n'avais pas jeté le papier avec le numéro de téléphone de Viktor, j'aurai pu le leur montrer, Masha et Viktor seraient venus me chercher.

Mais non, finalement c'est mieux que je ne l'ai pas car après ils ne m'auraient plus laissée repartir et je ne veux pas vivre avec cette homme, je sais ce qui m'attend si je le revoie alors que pour le moment, ma destinée avec la police est encore incertaine, peut-être ils ne me renverront pas en Russie.

La cellule est sale et il y a des odeurs de vomis. C'est certainement la cellule dans laquelle ils enferment les ivrognes en dégrisement. L'odeur est écœurante et me rend malade. Je ne sais pas où me mettre. Je suis fatiguée, mais je n'ose pas m'allonger sur cette paillasse qui est censée être un lit. Cependant, je n'ai pas le choix, je ne peux pas rester toute la nuit debout. J'ai faim, mais je n'ose pas le leur dire, il devinerait de suite que je suis russe. Peut-être pourrais le dire en Allemand, mais ils devineront quand même à mon accent que je suis russe.

Ce n'est pas la première fois que j'ai des crampes à l'estomac tellement je suis affamée, je me rappelle ma fuite de l'orphelinat. J'avais réussi à m'en sortir, grâce à Sonya. J'ai finalement réussi à arriver en Allemagne, mais j'ai échouée en France. Y-aura-t-il une deuxième Sonya pour m'aider ? Le destin m'offrira-t-il une seconde chance d'échapper à... mon destin ?

Les policiers me laissent dormir. Je suis réveillée par une voix douce qui prononce des mots que je ne comprends pas. C'est une jeune femme en habit de policier qui est devant moi. Elle me tend un sachet qui contient des viennoiseries et une petite brique de jus de fruit.

Le temps passant, je me suis habituée à l'odeur de la cellule, je ne la sens même plus. Heureusement car j'ai faim, très faim, sous les yeux amusés de la femme, je dévore tout. J'ai tellement faim, que je mange jusqu'aux dernières miettes de cette pâte feuilletée dont sont fait les croissants et qui ont une fâcheuse tendance à s'émietter. J'en aurai bien mangé un ou deux de plus.

En se tamponnant la poitrine, la femme me fait comprendre qu'elle s'appelle Marianne. Puis elle tend ses mains vers moi avec un air interrogateur. Elle attend que je lui donne mon nom. Je fais celle qui ne comprends pas, mais je me sens coupable de ça, elle a l'air si gentille. Peut-être pourrait-elle m'aider ?

Je finis par dire « Natacha ». Elle me fait signe de parler, je sais ce qu'elle veut, elle veut connaitre ma langue afin de savoir d'où je viens, pour savoir dans quel pays ils doivent me renvoyer. J'hésite mais je sais qu'ils finiront par le savoir, même si j'essaie de les tromper en parlant allemand, ils le sauront. Autant être de suite fixée sur mon sort. Je vais par contre jouer la carte de la fille gentille et polie, peut-être accepteront-ils de me garder ici ?

Les âmes sœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant