Partie 1 : Deuil, Chapitre 2 : premier baiser

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  • Dédié à albatros90b
                                    

Lundi 12 octobre 1964, presque 8 heures

J’arrive au lycée, cela fait un peu plus de trois semaines que les cours ont repris au lycée. Je suis en terminal C. Le bac est à la fin de l’année, je travaille dur pour le réussir. Théo est toujours dans ma classe.

On s’entend super bien, c’est mon petit ami. Naturellement, je le trouve super mignon, surtout quand il me regarde avec ses deux grands yeux marrons d’un air de dire « serre-moi dans tes bras ».

Depuis, que je l’ai rencontré, le premier jour de la rentrée en seconde, nous ne nous sommes plus quittés. Je pense que c’est mon âme sœur. Vous comprenez ? Lorsque deux êtres s’entendent si parfaitement que rien ne peux les fâcher, ni les séparer. Rien, même pas la mort !

Je crois en la réincarnation et si la mort devait nous séparer, je suis sûre que j’arriverai à le retrouver. En tout cas, pour le moment nous sommes ensembles et nous sommes heureux et cela depuis ce fameux jour de la rentrée de seconde.

Souvent, je me repasse cette journée, cela avait été le coup de foudre simultané, un seul regard et nos deux cœurs s’étaient embrasés. Naturellement, il venait d’un autre collège, du collège de garçons, et je ne l’avais jamais rencontré auparavant.

Après avoir fait connaissance dans la cour, juste après la formation de la classe, nous étions restés à discuter ensemble jusqu’à ce que le professeur principal nous fasse visiter le collège.

Le collège était assez grand et nous avions déambulé dans les couloirs afin de savoir où étaient les différentes salles, en particulier les salles pour les travaux pratiques de chimie, physique et sciences naturelles.

Ensuite, nous avions été jusqu’au complexe sportif. Pendant tout ce temps, j’ai marché au côté de Théo, échangeant de temps à autre une réflexion. Je me sentais bizarre, presque euphorique à être à côté de lui.

Je savais que je n’étais pas dans mon état normal et j’avais du mal à en comprendre la raison, mais je savais que la cause était Théo qui marchait à côté de moi. Après la visite, nous nous sommes retrouvés dans une salle de classe pour obtenir notre emploi du temps.

Naturellement, comme nous sommes entrés ensembles dans la salle, nous nous sommes assis à la même table. Il était donc assis à côté de moi. Nous ne nous étions pas concertés, mais d’un commun accord nous avions choisi de rester ensemble dans cette salle.

Je nous revoie, arrivant à la même table et nous regardant l’air de dire « on s’assoie là ? » et on s’était assis, côte à côte. En rapprochant nos chaises de la table, nos mains s’étaient effleurées et j’avais levé la tête vers lui. J’étais rouge de confusion. Il m’avait souri sans rien dire. J’avais vite détourné la tête et j’avais sorti de mon cartable mon plumier et un cahier.

Depuis ce jour, nous avons toujours été assis l’un à côté de l’autre. Nous avions eu un emploi du temps de rêve, nous commencions tous les jours à huit heures, et à part le mercredi où nous finissions à six heures, nous finissions tous les autres jours à cinq heures. Sauf jeudi et samedi naturellement où nous finissions à midi.

Nous étions tous les deux externes car nous n’habitions pas très loin du lycée. A midi, nous étions donc partis tous les deux de notre côté en se disant seulement « à toute-à-l’heure. »

Arrivée à la maison, j’avais mangé en compagnie de ma mère qui avait passé sa matinée à s’occuper de la maison et à préparer le repas.

Naturellement, elle m’avait demandé comment s’était passée ma première demi-journée et j’avais expliqué avec détails nous déambulations dans les couloirs et le gymnase.

Les âmes sœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant