Je Me Déteste Par Ce Que Je T'aime

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Salem aleykoum ;) 

Bonne lecture ;) 

Quand j’ai ouvert les yeux, j’étais allongée dans un lit d’hôpital, une odeur de désinfectant me prenant à la gorge. Ma tête tournait, j’avais une douleur atroce au ventre et les machines autour de moi bipaient lentement.

J’ai voulu bouger, mais mon corps était lourd.

Puis, j’ai entendu une voix.

????? : Al hamdoulilah… al hamdoulilah ma fille, tu es réveillée….

J’ai tourné la tête lentement et j’ai vu ma mère, les yeux gonflés par les larmes, mon père, le visage fermé, puis j'ai aperçu houssine, les jumeaux et les filles qui eux me regardaient avec tristesse.

Mon cœur s’est serré.

Pourquoi ils me regardaient comme ça ?

Moi *d’une voix faible* : "Qu’est-ce qui s’est passé…?"

Silence.

Puis mon père s’est avancé, son regard sombre.

Mon père : "Ibrahim t’a amenée ici… mais…benti.....

Je l’ai regardé, sentant la panique monter en moi.

Moi : "Mais quoi…?"

Yemma  a éclaté en sanglots et a pris ma main dans la sienne.

Yemma : "Ma fille… ton bébé…"

Mon cœur a cessé de battre.

J’ai posé une main tremblante sur mon ventre.

Vide.

Non…

Moi * les larmes aux yeux* : "Non… Non, non, non, c’est pas possible ! MON BÉBÉ !"

J’ai hurlé, tirant sur les fils qui me reliaient aux machines.

Moi : "Ramenez-moi mon bébé ! Où il est ?! Je veux mon bébé !!"

Yemma a essayé de me calmer, mais je l’ai repoussée violemment.

Moi : "LAISSEZ-MOI ! DÉGAGEZ TOUS !"

Je pleurais, je criais, je suffoquais sous la douleur.

Pourquoi moi ?

Pourquoi mon bébé ?

J’ai hurlé jusqu’à ne plus avoir de force, puis je me suis effondrée sur mon lit, les yeux fixant le plafond, le cœur brisé en mille morceaux.
C’est une douleur que personne ne peut comprendre, sauf celles qui l’ont vécue. J’étais enceinte de trois mois, à peine, mais mon bébé… je l’aimais déjà. Avant même de voir son visage, avant même de sentir ses premiers coups, il faisait partie de moi. Je l’imaginais chaque jour, je rêvais de ce moment où je le tiendrais contre moi, où j’entendrais son premier cri, où je caresserais ses petites mains fragiles. Il était mon espoir, ma lumière dans l’obscurité.

Mais il n’a jamais vu le jour.

On me l’a arraché, brutalement. Et le pire, c’est que ce n’est pas un accident. C’est l’homme que j’aimais, l’homme en qui j’avais confiance, qui a tué mon enfant. Celui qui était censé être son père, son protecteur. Comment une mère peut-elle survivre à ça ? Comment peut-elle continuer à respirer en sachant que son propre mari a détruit ce qu’elle avait de plus précieux ?

C’est un vide qui dévore tout. Un trou noir qui aspire chaque once de bonheur. Mon ventre est vide, mon cœur est en miettes. Mais la pire douleur, ce n’est pas seulement la perte… c’est l’injustice. C’est savoir que mon bébé n’a même pas eu la chance de vivre. Qu’il est mort avant même de voir la lumière du jour.