...lorsque nous nous approchons...

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Lorsque nous nous approchons du port, j'ai encore l'impression d'être sous l'eau, je n'arrive pas à réaliser que nous y sommes arrivé, j'arrive encore moins à réaliser tout ce que je vois. Des centaines de bateaux colorés sont disposés le long du port et font l'objet d'une activité grouillante, certains flottent sur l'eau d'autre flottent dans les airs. De la ville s'érigent des bâtiments immenses flamboyant sous les assauts du soleil.

C'est magique.

Le soleil sèche les gouttes salées qui perlent sur mon front et l'odeur de l'oçan se fait peu à peu remplacer par celle du poisson frit. Quand on arrive au port, nos sauveteurs nous aident à descendre un par un, d'autres personnes avec des gilets verts nous attendent sur place et nous conduisent dans ce qui ressemblent fortement à un centre médical. Je constate, un peu surprise, qu'il n'y a aucun Caucasoïdes et très peu d'Afroïde. La population se concentre autour de mille et une teintes de Nervidiens et Nervidiennes.

Pour une fois tu passes inaperçue.

Nous sommes divisé en deux groupes, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre. Je tend le cou à la recherche d'un visage familier dans cette masse d'inconnus. Une femme avec des cheveux frisés lui arrivant dans le dos me saisis gentiment le bras pour m'encourager à la suivre. J'obéis en silence et la laisse me traîner aux côtés d'autres femmes.
Quand on entre dans le centre médical, je suis frappé par le bruit, puis par l'odeur de sueur mêlée à celle de l'alcool. L'endroit contraste avec l'extérieur, ici des lits d'appoints ont été placés en rang serrés et ils sont presque tous occupés par des Afroïdes.

—  Izihi ādisi nehi ? āyichēhi ālawik'imi

Je me tourne vers une femme à la peau cuivrée, un chignon serré dans la nuque. Je comprends qu'elle s'adresse à moi lorsqu'elle plonge son regard dans le mien, attendant une réponse.

— je...je comprends pas, balbutié je.

Elle écarquille ses yeux munis de long cils et hausse ses épais sourcils brun.

— Oh je suis désolé, je t'ai prise une bénévole, s'explique t'elle en m'entraînant avec elle vers un lit d'appoint.

Elle prend mon pouls et pose une paume lisse sur mon front désormais sec.

— j'étais confuse, poursuit elle de son accent chantant, tu ressembles beaucoup à une Habesha.
— Abesha ?

Elle acquiesce avec un sourire ravi.

— Comment tu te sens ? me demande t'elle en me prenant le bras.
— Bien, balbutié je.

Je cherche des yeux Yemaya ou Tara, je ne les vois nulle part et je commence à m'en inquiéter. La jeune bénévole me pique le doigt et pose la goutte qui se forme sur un appareil électronique que je n'ai jamais vu. Celui si annalyse puis se colore de vert.

— Tu n'as pas d'infections.

Elle prend ensuite un autre appareil et me scanne de la tête aux pieds, je me laisse faire, ne sachant ni à quoi ça sert, ni si je dois m'en méfier.

— Je ne vois aucune blessure, tu es juste un peu faible, manges et bois d'accord.

Je hoche la tête, elle me fait un grand sourire, me place un bracelet en plastique jaune fluo sur le poignet et s'éloigne vers une autre déserteuse. Je cherche toujours Yemaya des yeux parmis la foule et les afroïdes qui entrent progressivement dans la pièce, elle n'est nulle part. Mais soudain je reconnait le front brillant de Tara, parmis un groupe de jeunes filles. Je lui fais signe et elle s'approche, soulagée de voir un visage familier. J'aimerais la prendre dans mes bras et la rassurer, mais elle n'est pas fan des démonstrations affectives alors je la laisse s'assoir près de moi à une distance respective.

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ALKEBULAN T.1.Le cœur du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant