[PDV de Jacub]
Je me lève et m'habille. Je soupire de mécontentement en pensant au bahu. J'aimerais tellement pouvoir prendre des cours par correspondance. Au moins je ne serais plus emmerdé par tous ces trous du cul ! J'en ai tellement marre d'être pris pour le mec bizarre et différent. C'était mieux avant... avant... ils étaient là, avec moi. Maintenant je suis seul. Complètement seul. Bon sang ils me manquent tellement ! Darren, Lou et Erwan... Ils me manquent tellement... pourtant je ne dois pas y penser... ça me rend faible. Beaucoup trop faible. Je soupire repensant aux fois où nous venions tous les trois s'installer dans ma chambre et qu'on riait à en perdre la tête. Mais celui qui me manque le plus c'est Lou. Mon meilleur ami. Il était tout l'inverse de moi, et pourtant, jusqu'à la fin, jusqu'au dernier moment il est resté avec moi. Mais ils sont tous reparti dans notre pays d'origine. C'est de ma faute... je suis tellement... hors norme ! Tout le monde ici les trouvait bizarre parce que justement ils restaient avec moi... et maintenant ils ont dû partir. À cause de moi. Je soupire de désespérance. Mes parents sont morst par ma faute. Mes amis sont partis par ma faute. Et maintenant mon oncle, ma tante et ma sœur sont inquiets... par ma faute. Si seulement quelqu'un pouvait me comprendre ici ! Ce serait tellement plus facile. Mais la vie est un hamas de choses. De choses plus difficiles les unes des autres. Tellement difficiles... Non... la vie est simple. Pour tout le monde. Sauf pour moi. Elle me semble tellement différente. De mon point de vu, j'ai l'impression que ce n'est pas la même que pour les autres. J'aimerais me sentir bien, me sentir vivant. Pourtant... rien autour de moi ne semble être simple, ne semble être ce que je penserais normal. Tout est... fade... gris... cruel... J'aimerais arrêter tout ça. Tout ce qui me rend... anormal. Parce qu'il est clair que je ne suis pas normal ! Je ne parle jamais à personne, j'ai un style diférent, je me taille les veines pour mourir alors que la vie est l'un des plus beaux cadeaux que l'on puisse avoir.... et par-dessus tout... j'en pince pour un mec. Drew... Lui... lui il est différent des autres. Je le pense, je le crois. J'aimerais... j'aimerais le voir, lui dire tout ce que j'ai dans la tête. Il me fait me sentir tellement bien quand je lui parle. Mais ce n'est qu'illusion... et s'il ne venait jamais me voir ? S'il décidait de m'oublier, de faire comme si je n'existais pas ? Il serait finalement comme tous les autres alors... lâche, méchant, et cruel. Mais je ne veux pas penser ça de lui. Il m'a l'air tellement vrai. Tellement gentil et fort. Tellement courageux aussi. Pas comme moi. En fait... c'est moi le lâche.... Oui je suis lâche parce qu'on m'a offert une vie que je n'assume pas. Une vie qui ne me mérite pas. Je soupire de frustration avant de sortir de ma chambre et d'aller faire ma toilette. Ici, les gens me voient comme un démon. Juste parce que je suis différent d'eux.... Peut-être... peut-être que ce n'est pas pour ma différence mais... mais parce que je suis vraiment quelqu'un de... méchant, de mal... Après tout... mes parents sont morts en me protégeant et mes amis... sont partis... eux aussi après m'avoir protégé. Je suis tellement faible ! Pourtant j'apporte le mal partout où je passe ! Je secoue la tête et après avoir terminé ma toilette, je retourne dans ma chambre, pour prendre mon sac. Je vais ensuite dans la cuisine où ma tante me dépose un baiser sur le crâne. Je lui fais un maigre sourire histoire de, avant de sortir de cette grande bâtisse. Je m'engage dans un petit sentier les écouteurs dans les oreilles.Je me retrouve finalement sur un petit chemin qui mène à la fac. Arrivé à mi-chemin, je vois des mecs se rapprocher de moi. Ma capuche sur ma tête, je fous mes mains au fond de ma poche et augmente le volume de ma musique. Je ferme les yeux un instant, essayant de me faire le plus petit possible. Quand je rouvre les yeux, les cinq mecs me rient au nez avant de me bousculer et de passer devant moi. Je sens mes muscles se détendrent après ça. Mais je sens mon ventre se tordre douloureusement. Je sens que ce soir je vais en baver.... encore... J'arrive assez rapidement au bahu et dès que ça sonne, vais directement dans ma classe. Ici, personne ne me parle, à part les profs qui d'ailleurs parfois, se forcent. Comme si j'avais la gale ! Je m'installe bien au fond de la classe, ce qui me fait autant plaisir que les autres. S'ils pouvaient m'oublier avec, ça serait le pied total ! J'ai cours d'histoire, le prof nous rend nos copies. Lorsque la mienne atterri sur le bureau, je remarque un grand trait rouge sur toute la feuille. Je ne fais absolument rien, à part détourner mon regard pour le poser sur la fenêtre. Je me suis mangé un gros 0. Je m'en fiche. De toute manière, depuis ma première année ici, au collège, je travaillais. Les profs trouvaient toujours une excuse pour me mettre des mauvaises notes. Alors j'ai arrêté de travailler. Au moins, je me pète pas les couilles avec le professeur et ça lui fait plaisir de m'écraser un peu plus. Ce n'est pas pour ça que je n'étudie pas à la maison. J'aime étudier, apprendre de nouvelles choses. Je me sens plus normal. Juste le temps de quelques heures. M'enfin bon. La journée se passe plutôt tranquillement. Jusqu'à que ça sonne pour rentrer. Je sens mon ventre se tordre dans tous les sens, et mon cœur au bord des lèvres. Je sais que je vais encore endurer les tortures de ces cinq mecs qui soi disant « Protègent » le village. Je mets ma capuche sur ma tête et mes écouteurs dans mes oreilles avant de foutre mes mains au fond de mes poches. Je regarde le sol tout en marchant. Mais soudain je m'arrête. Je relève les yeux et...
Moi - Mais qu'est-ce que....
Quand je vois toutes ces familles mes regarder avec de la rage au fond de leurs prunelles, je sens la peur monter en moi. Chacun à quelque chose entre les mains, des battes de baseball ou des bâtons, des fouets même... Quelqu'un me pousse vers eux et je m'écroule à leurs pieds. L'un des cinq mecs me colle une bonne raclée. Plusieurs points m'aterrissent en pleins visages et je ramasse des coups de pieds dans le ventre. Tout le monde me crie des injures comme « pédale », « démon », « enflure », « pourriture », « pute », « erreur de la nature », « t'es bon pour l'asile »... ce genre de trucs. Je sens mes larmes monter et je ne sais par quel miracle, je réussis à me relever et à m'enfuir en courant. Je m'en vais vers la maison. Le plus vite possible. Je ne regarde pas derrière moi. Je ne veux pas savoir s'ils me suivent ou non. Quand j'arrive devant la porte, je pris pour qu'elle soit ouverte et Dieu soi loué ! Elle l'est. Je rentre et la referme à clef. Après quoi, je me glisse contre celle-ci à bout de force. Sérieusement ?! Tout le monde.... contre moi ?! Mais qu'est-ce que j'ai fais pour mériter un truc pareil, je peux savoir ?!! Je souffle de frustration.
??? - Mon Dieu, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?!
Je regarde mon oncle longuement avant de soupirer. C'est vrai que je ne lui ai jamais dis que le village me maltraitait... Huh... bon, ben je crois que c'est le bon moment...
Moi - Le village pense que je suis un démon envoyé par le diable et qu'il faut m'emmener à l'asile.
Jordan - Et tu me dis ça comme ça ?! Maintenant là ?!Je soupire de mécontentement me relevant. Je sens la rage envahir mes muscles un par un.
Moi - Et comment voulais-tu que je te le dise heiin ?!! « Salut mon oncle, au fait, je me fais battre par le village, mais sinon tout va bien... ! »
Jordan - C'est pour ça que tu te fais du mal ?
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Les pièges du destin
Romance[...] ... Alors voici l'histoire d'un suicidaire qui tombe amoureux... ~ Petite précision : Inspirée d'une histoire qu'a vécu ma meilleure amie. ~ Warning : Romance entre deux hommes. #GayFiction - 2015 ©