Chapitre 16

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[Moi - Tu n'es jamais tombé amoureux ?
Jacub - Non... Jamais....]

Moi - Sérieusement ? Jamais, jamais ?
Jacub - Jamais, jamais....

Il me regarde longuement avant de rougir violemment.

Moi - Pourquoi tu rougis comme ça ?
Jacub - Je suis en train de me dire que tout le monde est déjà tombé amoureux sauf moi !
Moi - Arrête... Regarde Max !

Ma remarque a le don de le faire sourire et de le détendre quelque peu. Je souris alors.

Jacub - Alors, tu vas me dire ce que ça fait ?

Je le regarde longuement, relevant les sourcils. Je réfléchis un long moment avant de poser mes yeux sur l'écran, admirant son visage. Je sens mon cœur s'affoler.

Moi - Eh bien... être amoureux c'est... tout d'abord ce n'est vraiment pas facile à expliquer. Quand tu parles à cette personne, tout est plus beau, tout est facile, tout est simple. Et lorsque tu la vois, ton cœur se met à battre tellement vite que t'as l'impression que tout le monde pourrait l'entendre. Tout ce que tu veux c'est qu'elle aille bien et qu'elle soit la plus heureuse possible. Parce que si cette personne est heureuse tu sais que toi, tu le seras aussi. Enfin, en gros c'est d'être amoureux...
Jacub - Ça a l'air tellement bien de ressentir ça pour quelqu'un....
Moi - C'est parce que je t'ai dis le plus beau côté de la chose.
Jacub - Qu'est-ce que tu veux dire ?

Je lève les yeux au ciel avant de les reposer à nouveau sur l'écran.

Moi - Ce que je veux dire que c'est que quand cette personne ne va pas bien, quand elle aime quelqu'un d'autre, quand elle est loin de toi, quand tu la vois se faire du mal, ou qu'elle veuille mourir... toi tu te sens... horriblement mal... et la chose que tu peux faire... c'est... rien... en fait tu ne peux rien faire, et ça te bouffe de l'intérieur. Ça te bouffe tellement que tu suffoque. La seule chose que tu attends c'est de pouvoir la revoir et de lui parler. T'assurer qu'en ton absence, il ne s'est rien passé de grave que... tout va bien pour elle... ce genre de trucs-là....

Je le regarde longuement et je vois des larmes perler aux coins de ses yeux. Il a compris que je parlais de lui... mais j'avais besoin de lui avouer ce que je ressens... et bordel ce que je me sens bien... mais tellement mal en même temps.

Jacub - Je t'en supplis Drew... ne me dis pas que tu... tu m'aimes... ?
Moi - Je le savais pas y'a deux secondes... mais c'est sorti tout seul... un grand défaut de l'amour aussi... tu t'en rend compte souvent dans une situation très embarrassante... ou... la plupart du temps, tu ne t'en rend pas compte. Mais moi je le sais, je le sens... je ressens ce sentiment là... envers toi... et je ne peux pas le changer. Il est ce qu'il est. Et il est là. Et... et c'est tout.
Jacub - Ce n'est pas possible... tu ne me connais même pas !
Moi - C'est vrai... un autre grand défaut de l'amour... tu as beau ne pas connaître cette personne correctement, ça te tombe dessus comme ça...
Jacub - Je... je ne veux pas que tu m'aimes.

Je soupire.

Moi - Je ne l'ai pas choisi !
Jacub - Je vais te rendre malheureux Drew ! Je ne veux pas que tu sois mal par ma faute !
Moi - Alors abandonne l'idée de te suicider et je serais très heureux.
Jacub - Ce n'est pas aussi simple.
Moi - Bien sûr que si !

C'est à son tour de soupirer.

Jacub - Ok... attend...

Il se lève et comme à retirer son tee-shirt.

Moi - Woow !! Qu'est-ce que tu fais là ? Ça va pas non... ?

Je baisse la tête, me cachant les yeux.

Jacub - Drew... regarde... !
Moi - Pas question, pourquoi tu te mets torse nu comme ça ?
Jacub - Arrête d'être gêné trente secondes et regarde ! S'il te plaît !

Je relève alors les yeux, tout doucement. Puis je vois de grandes marques sur son corps... un peu partout.

Moi - C'est.... c'est quoi ça ?! Tu... c'est toi qui a fais ça... ?

Je sens des larmes me monter aux yeux. Maudits sentiments de merde ! Il se mord la lèvre avant de se retourner. J'ouvre de grands yeux quand je vois presque le triple sur son dos.

Moi - Je t'en supplis... ne me dis pas que tu te fais battre....

Il se retourne vers moi avant de remettre son tee-shirt.

Jacub - Quelques une... c'est moi j'avoue... mais j'avais plus tendance à le faire sur mes bras.
Moi - « Avais » ?
Jacub - J'ai arrêté... parce que tu me l'as demandé...

Je soupire de soulagement...

Moi - Et les autres alors ?

Il soupire de dégoût.

Jacub - C'est le village...
Moi - Tu m'expliques... ?

Il relève yeux vers l'écran me regardant. Puis après de longues minutes, il hoche la tête.

Les pièges du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant