Chapitre 69 : Un fantôme du passé

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C'était la nuit. Il y avait de l'orage dehors. Le petit garçon se leva de son lit. Son chien était là. Lord Ouafouaf. Il dormait dans son panier comme toutes les nuits. Le garçon ne voulait pas le réveiller, mais il se prit les pieds dans son mini-balai. Le chien se réveilla et un coup de tonnerre le fit sursauter. Il s'accroupit et son labrador arriva dans ses bras. Il avait envie de voir sa maman. Elle était la seule qui pouvait le réconforter. Il ouvrit la porte de sa chambre et marcha dans les couloirs de son manoir. Il s'arrêta devant un portrait. Son grand-père Abraxas le regardait de toute sa hauteur. Il entendit une dispute. Le jeune garçon se retourna et il courut. Il avait reconnu la voix de sa mère. La porte du bureau de son père était ouverte.
-Tu es fou Lucius.
Sa maman était en colère. Il la voyait très bien. Elle était debout et avait sa main sur sa hanche.
-Le Seigneur des Ténèbres est mort, Lucius. Depuis près de 3 ans. Tu ne réussiras qu'à te faire tuer et à jeter l'opprobre sur notre maison. C'est ce que tu veux ?
-Tais-toi Narcissa. Cela ne te regarde pas.

Le jeune garçon avait compris que son père avait bu. Sa voix n'était pas comme d'habitude. Elle n'était pas calme et elle était embrouillée.


-
Ne me regarde pas ? répéta-elle. Tu plaisantes ? Laisse tomber cette mission suicide. Tu ne penses donc ni à Drago, ni à moi ?Ce que tu faisais jadis..
-Tu parles comme ta sœur.
-Laquelle ? Celle qui est en prison ? Ou celle qui depuis le début a essayé de me convaincre que cette entreprise était stupide et mortelle.

Son père entra dans son champs de vision restreint. Il avait plaqué sa mère contre le mur et lui tenait la mâchoire.
-Ne me parle plus jamais de cette petite pute d'Andromeda. C'est une traitre à ton sang, tu étais la première à le dire autrefois.
-T'ai-je dit que ma sœur ne l'était plus ? Elle est morte à mes yeux, tu le sais. Mais toi, de quelle sœur parles-tu ?

Son père tenait toujours sa mère. Il lui caressa la joue. Il ne répondit pas à la question qui lui avait été posée.

-Il est trop tard pour reculer, tu aurais dû me faire part de tes doutes il y a des années, mais tu t'es tue Narcissa. Ce..
Le père du garçon avait tellement baissé la voix que le garçon n'entendit pas. Il la lâcha et il s'éloigna du champs de vision de son fils.
-Et pourquoi cela ?
-Reste à ton rôle d'épouse.
-N'est-ce pas le rôle d'une épouse de conseiller son mari ?
-Non. Le rôle d'une épouse digne de son rang est d'acquiescer à ce que dit son mari. J'en ai que faire de ce que tu penses. Je ne t'ai pas épousé pour ton brillant esprit, mais uniquement parce que je savais que ce que tu avais entre les cuisses assurerait ma lignée.
-Tu es ignoble, trembla la voix de sa mère. Ignoble, saoul et je ne sais quoi encore. Tant que tu n'auras pas décuvé, tu n'auras aucune parole sensée.
-Tu crois ça ? la railla son mari.
-Et tant que tu n'auras pas une parole sensée, je ne veux plus t'écouter, ni te voir. Tu n'as qu'à dormir dans ton bureau cette nuit.

Il éclata d'un rire froid qui fit frissonner le petit garçon.
-Tu me refuserais l'accès de ma propre chambre ?
-Absolument.
-Tu agis en enfant Narcissa, tu es dans
mon manoir, pas dans les jupes de ta mère. Tout ce qui est ici m'appartient, toi y compris.
-Tu as tort. Et je vais te le prouver en partant de ce pas
dans les jupes de ma mère. Si ton père était là, tu ne me parlerais pas sur ce ton, il n'aurait jamais accepté que tu te mettes dans un état aussi déplorable. Sois certain qu'il sera mis au courant de la façon dont tu me traites

Le garçon recula, il savait que sa mère allait sortir du bureau de son père. Il se cacha derrière l'armoire du couloir. Il savait que son père n'apprécierait pas de le voir dans les couloirs alors que ça faisait 2 bonnes heures qu'il devait dormir.
-De la façon dont
je te traite ? Tu te méprends sur mon père si tu penses qu'il te considère plus que ce que tu es, à savoir la femme avec qui j'ai officiellement le droit de coucher. Donc il ne te considère pas plus qu'un ventre de Sang Pure qui assurera sa descendance. Une femme faible somme toute.
Le garçon entendit le bruit d'une gifle.
-Je suis une Black, je ne te suis pas inférieure. Et je ne suis pas faible. Lâche-moi immédiatement.
Le jeune garçon entendit un bruit comme s'il y avait une chute. Il se releva, constatant que sa mère n'était pas sortie. Il retourna à son poste d'observation. Il vit son père donner un coup dans la baguette de sa mère qui arriva près de la porte où se trouvait le garçon.
-Bien sûr que tu es faible parce que tu m'aimes. L'amour est une faiblesse, Narcissa. Tu n'avais pas compris ? Tu ne pourrais pas me faire du mal, même si tu le voulais. Qui plus est.. que peux-tu faire contre moi, maintenant que tu es désarmée ? M'empêcheras-tu de faire.. ceci ?
Son père maintenait les mains de sa mère contre le mur au dessus de sa tête et elle n'arrivait pas à s'en défaire. Il lui embrassait le cou. Le garçon du dégoût sur le visage de sa mère.
-Ou de faire ceci.
-Lucius.. Arrête.
Le père du garçon releva la robe de sa mère.
-Tu vois ce que je voulais dire par appartenance Narcissa ? Tu es à moi corps et âme et je suis à toi corps et âme parce que nous nous aimons. Tu comprends d'où vient ta faiblesse ? De ton puit d'amour.
-Lucius, ne fais pas ça, murmura-t-elle dans une supplication.
-Corps et Âme, répéta le sorcier blond en se collant à elle. Tu me l'as promis à notre mariage. Respecte ta part du contrat Narcissa Black.
Le jeune garçon voyait qu'il faisait mal à sa mère, il voyait des larmes dans ses yeux bleus mais il ne savait pas quoi faire pour arrêter son père qui ne semblait pas le moins du monde ému. Alors il se recula et il courut jusqu'à sa chambre alors que sa mère poussait un cri déchirant. Il se réfugia sous sa couette et se boucha les oreilles. Son père ne voulait pas vraiment du mal à sa mère. Son père ne voulait pas vraiment faire du mal à sa mère. Son père ne voulait pas vraiment faire du mal à sa mère. Il avait beau se répéter cette phrase dans sa tête, il ne pouvait s'empêcher de voir les larmes dans les yeux de sa mère.

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant