Chapitre 86 : Que le jeu commence

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Astoria avait transplané directement du bureau de son mari à la propriété où elle avait grandi. Chez ses parents. Mais pouvait-elle encore donner ce nom à Carl Greengrass ? Elle avait l'impression de trahir la femme qu'elle était devenue en s'abaissant à faire ça. Elle frappa à la porte de ses parents et un elfe lui répondit.

-Va dire à Carl Greengrass que sa fille l'attend dans le petit salon.

Elle se dirigea sans un mot à cet endroit et quelques minutes plus tard, elle entendit le pas de son père. Elle pouvait le reconnaître entre plusieurs. Quand elle était petite avec sa sœur, elle faisait en sorte d'aller se coucher uniquement quand elle entendait son père venir. C'était celui qui les grondait les plus forts si elles n'étaient pas couchées à l'heure.

-Daphné que nous... Astoria.

-Bonjour Papa.

Le visage de Carl passa au violet. Il était presque entrain d'étouffer. Il passa une main dans ses cheveux blonds et reprit sa tête normale avec un regard de tueur. Elle était en territoire ennemi, elle le savait et elle devait bien jouer. Ils étaient entrain de se fixer l'un l'autre et Astoria se concentrait pour ne pas craquer et le tuer sur place.

-Je peux savoir ce que tu es venu faire ici ?

-Je..

Astoria baissa les yeux. Elle était entrain de se rabaisser mais elle devait le faire. Carl Greengrass aimait être un protecteur. Elle le savait. Elle ferma les yeux et elle se leva du siège où elle s'était laissée choir.

-Je voulais savoir si tu m'aimais toujours Papa.

-Papa ? Vraiment ?

-Tu... tu resteras toujours mon père, Papa.

-Tu as pourtant affirmé le contraire !

-Je le sais. Mais je peux t'assurer que...

Elle s'approcha de lui et commença son travail de séduction. Elle tendit la main vers lui et lui toucha le bras. Il ne recula pas, c'était plutôt bon signe.

-Je n'ai jamais voulu ça.

-Tu l'as fait pourtant, siffla-t-il en se dégageant.

-Je n'avais pas le choix Papa.

Elle laissa les larmes couler sur son visage. Elle était une excellente actrice. Elle avait fait croire pendant longtemps que Drago lui manquait alors qu'en réalité, elle était soulagée d'avoir du répit avant son divorce. Elle avait pleuré devant les photographes son amour perdu alors... qu'il n'avait jamais vraiment existé.

-Pas le choix ?

-Drago, il..

Elle retendit ses mains vers lui puis elle les ramena vers elle précipitamment.

-Il m'a forcé à dire toutes ces choses atroces, à tenir ce discours odieux sinon, il m'enlèverait mon fils.

Elle se tourna et posa sa main sur sa bouche, comme pour étouffer ses sanglots. Elle sentit les mains de son père sur elle et elle se fourra dans ses bras. Elle ressentait des émotions contradictoires. Elle était dégoûtée contre lui, contre elle-même mais quelque part... c'était son père. Elle le savait. Celui qui lui avait offert son premier balai, qui l'avait emmené jusqu'au Poudlard Express.

-Il m'a dit que sa fortune était quasi illimitée et qu'il soudoierait tous les juges, tout le monde pour que je ne puisse jamais plus l'approcher. Je n'avais pas le choix. Je suis tellement désolée.

-Calme toi Astoria.

Il la fit asseoir dans un canapé et lui tendit un mouchoir. Astoria lui raconta tous ses malheurs de femme bafouée par son mari. Drago l'avait prévenue que plus c'était gros, mieux cela était. Elle voyait de l'émotion dans le regard de son père. Elle l'avait touchée en plein cœur quand elle lui avait dit que Drago ferait en sorte de retirer son nom et l'ascendance Greengrass de la tapisserie Malefoy de son fils.

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant