Chapitre 20 : Le confessionnal

5.3K 319 38
                                    

-Mais Hermione.. commença Ginevra Potter.
-Quoi Mais Hermione ? Vous êtes tous givrés dans cette famille ou quoi ? Je peux savoir ce qu’il t’a pris de te battre en duel contre Drago Malefoy ?
-Je.. je..
-Je quoi Ginny ? Qu’est-ce qu’il a fait ? Il a encore dit quelque chose sur ta famille ? Mais c’est Malefoy !! Il fait toujours ça, c’est de la provoque, rien d’autres !
-Vous savez quoi les Weasley pure souche et les Weasley par alliance ? Vous êtes vraiment tous des débiles. Je me casse. J’attends toujours des excuses Weasley sœur. Et si je les ai pas avant la fin du week-end, j’envois une lettre à tous les rédacteurs de tous les journaux du Royaume-Uni pour leur raconter que tu m’as provoqué en duel. Et y’en a un paquet qui me doivent des services. Oh en fait Potter, ta femme trouve que tu es un lâche. C’est ce qu’elle a dit texto.
-Comment ça tu l’as provoqué en duel ? hallucina Hermione Granger.
-Le boutiquier ne te l’a pas dit ? Elle m’a provoqué dans un duel à l’ancienne. En fait j’ai fait preuve de clémence. Un duel à l’ancienne nécessite un seul vainqueur et un seul survivant. Donc en fait j’attends des excuses et un remerciement pour t’avoir épargné Weasley.
-Dans tes rêves Malefoy.
-Ton rédacteur en chef sera ravi d’apprendre cette histoire mais la nuit porte conseil. Tu as jusqu’à demain matin.
Il se retira et les gens s’écartaient sur son passage sauf Longdubat. Quelle suffisance ! Il mourrait d’envie de lui lancer le sortilège de crotte de nez mais il était le prof de son fils. Il ne pouvait pas se le permettre. Il retourna dans le manoir avant d’éclater de rire. Ce petit duel l’avait mis en appétit. Il retourna dans la salle de réception. De toute évidence, les fêtards n’avaient toujours pas décollés et étaient inconscient de ce qui se tramait dans le jardin. Sa femme parlait vivement avec Blaise et Enguerran avec des Gryffondors. Drago subtilisa sur le buffet une bouteille pleine de vodka et un plateau avec des mignardises. Il repartit en sens inverse. Il voulait un endroit tranquille et il n’avait pas envie de rester dans ses appartements à attendre sa femme. Il n’avait pas non plus envie de dormir. On l’avait dérangé dans sa promenade nocturne. Il s’enfonça dans le manoir en mangeant un macaron à la framboise. Il suivait son instinct et finit par ouvrir une porte au hasard.  

Il était dans une chapelle. Ça ferait l’affaire. Qui viendrait à 1h du matin dans une chapelle vide ? La lune éclairait un des vitraux. C’était une représentation de l’archange Michel. Flippant à cette heure-ci. Drago remarqua un confessionnal à sa gauche, il le contourna et s’assit contre le mur juste à côté. Il avala un éclair à la vanille et une bonne rasade de vodka pour faire passer. Il ferma les yeux et sentait les dalles glacées sous ses cuisses. Sa troisième mignardise était un macaron à la pistache. Scorpius l’aurait adoré, son fils avait une passion pour les macarons et les mignardises en général. Son fils lui manquait, il s’en rendait compte maintenant. Il avait fallu 18 jours pour qu’il s’en rende compte. Était-il un mauvais parent pour ne ressentir le manque de son fils que 3 semaines après s’en être séparé ? Il regarda la seconde bouchée de macaron qui l’attendait. Il était un mari exécrable parce qu’il avait des aventures extraconjugales, un piètre père parce qu’il ne pensait pas trop à son fils. Il regarda la statue de la Vierge à l’enfant qui surplombait le côté gauche de la chapelle. Elle était sereine et regardait son bébé comme si il était la cinquième merveille du monde. Drago plissa des yeux et avala une autre gorgée d’alcool. Voir cette représentation tout a fait naturelle d’une mère avec son bébé lui rappela que lui était un fils ingrat, la honte de son père et des ancêtres d’après ce dernier.
-Pas la peine de me narguer toi, avec ton air innocent. Tu as pas su le protéger ton fils. Il est mort sur une croix.
Il tourna les yeux et vit la croix près de l’autel.
-Et toi là bas. Ne me rappelle pas que je suis un raté dépravé et alcoolique. Parce que c’est faux. J’ai tout fait pour ma famille. Tout et toi ? Hein ? tu as fait quoi pour moi ? C’est pas comme si je t’avais pas prié ou supplié même de m’aider ! Tu étais où quand j’avais peur et que j’avais besoin de réconfort ? Tu étais où hein ? La nuit où le Sei.. la nuit où Voldemort m’a marqué comme un animal, ou quand il m’a jeté quatre fois de rang le sortilège de Doloris parce que Potter s’était échappé… Tu étais où ? Tu étais où quand mon père me frappait avec sa canne ou quand il forçait ma mère a.. Ah oui, l’excuse de la non intervention dans les affaires des hommes, c’est ça ? Bah tu sais quoi ? C’est une grosse connerie ! Tu devrais de temps en temps montrer que tu existes, peut-être que les gens arrêteraient de se prendre pour Toi ! À vouloir faire justice eux-mêmes et accuser les gens à tort, les mettre sur le pilori et les flageller en public.
Drago était en colère, il avait plus ou moins conscience que c’était la levée de l’inhibition et que l’alcool parlait à sa place ou du moins, qu’il disait le fond de sa pensée grâce à elle. Mais ça lui avait fait du bien. Il se sentait mieux et reprit une pâtisserie. Il allait devoir faire du sport le lendemain pour éliminer tout ça.

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant