Chapitre 31 : la lubricité programmée de la torpille

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Drago était finalement arrivé à Pékin le mercredi. Les négociations avaient lieu depuis le lundi mais il avait des choses à régler. Déjà, Hermione Granger ne lui avait pas donné de nouvelles depuis le samedi, elle avait laissé Potter le faire. Comme il l’avait pensé, il n’y avait pas de Serpentards ou de Gryffondors impliqués dans la nouvelle vie de Arzock et Potter le remercia également pour son aide à propos de la RM comme il l’avait écrit. Le message s’autodétruisit 20 minutes après son ouverture par Drago. Le jeune PDG ne savait pas que ce genre de lettre existait et il se dit qu’Astoria, qui semblait très.. proche de Harry Potter le Balafré, pourrait lui demander comment s’en fournir. « J’ai fait mon devoir d’hôtesse et mon devoir d’invité. Voilà ce que j’ai fait avec Potter. Arrête d’être constamment jaloux comme ça. Ta suspicion est pesante à la longue » C’est ce que lui avait dit sa femme le lendemain de la cérémonie de fiançailles de Pansy Parkinson.
Potter et Granger étaient partis rapidement après avoir fait leur devoir et Astoria avait paru plus que soulagée qu’Arzock ne soit pas parmi ses invités mais Drago, quant à lui, aurait aimé que cette histoire se termine au plus vite.  

Alors qu’il devait partir tôt le lendemain, Astoria avait été dormir chez sa sœur le laissant seul dans l’immense maison, parce qu’il lui avait répété pour la énième fois qu’il ne l’emmènerait pas avec lui. Elle avait alors répliqué que si elle n’avait pas le droit d’aller en voyage avec lui, il ne verrait pas d’inconvénient à rester seul avant son voyage. Il avait envoyé un message à Tanya pour savoir si il pouvait venir et elle lui avait répondu qu’elle avait sa mère à la maison. Il s’était renfrogné. Il avait passé une nuit abominable ; il aurait évidemment pu pratiquer l’onanisme mais cette idée le révulsa. Il voulait une femme près de lui. Il n’était pas fait pour être seul. Il le savait. Aussi il était de mauvaise humeur en partant et maintenant, il était à Pékin, dans une salle de négociations de Glassrow Chang Industries avec une femme qui lui faisait royalement la tête pour ne pas avoir accepté de l’emmener avec lui et Granger qui ne lui donnait pas signe de vie. Pourquoi les femmes étaient elles aussi compliquées ? Il aurait dû naître homosexuel. Aux moins les disputes entre les hommes étaient moins prises de tête. Il sentit sa secrétaire à côté de lui donner un léger coup de coude. Il écouta son beau-père se prendre la tête sur un détail sans importance et il changea d’avis sur les hommes. 

Heureusement que sa secrétaire était là pour le rappeler à l’ordre parce qu’il aurait été à deux doigts de s’ennuyer profondément. Ils avaient connecté leurs esprit et il lisait en elle. Elle lui traduisait notamment les discussions privées entre les chinois et Glassrow.
-Mariam, lui chuchota-t-il à l’oreille. Vous allez voir Adrien Glassrow et lui rappeler notre pacte. Dîtes-lui simplement que j’ai une excellente mémoire en dépit de ce qu’il a pu entendre dire.
Il ne savait pas qui avait cafté entre son père ou son beau-père mais quand il était arrivé Adrien lui avait demandé si il allait mieux depuis son accident. Ça lui avait déplut au plus haut point. Une fois que ce petit rappel sur son état fut fait, Adrien Glassrow n’osait même plus croiser son regard.
Le 3è soir des négociations, aucun accord n’était venu. Drago était avec Enguerran, son père et Carl Greengrass dans une suite d’hôtel. Il avait tenu à ce que Mariam assiste au debriefing de la journée. Carl et son père la regardaient avec un intérêt qui n’avait rien de professionnel. Même Enguerran l’avait remarqué. Il levait le sourcil depuis une bonne demie-heure.
-Puis-je donner mon avis ?
-Vous pouvez donner tout ce que vous voulez mademoiselle…répondit Carl Greengrass en souriant sur le côté et en la regardant gentiment.
Mariam lui fit un sourire et tourna les yeux vers Drago.
-Je pense qu’il faut lâcher un peu de lest de votre côté. Si j’ai bien compris, ils veulent assurer la garde d’une majorité de leurs employés.. acceptez. Vous aurez tout le loisir de changer les termes du contrat une fois que l’entreprise sera à vous. Et vous rejeterez la faute sur les anciens propriétaires qui ont trompés leurs salariés. Pourquoi chercher compliquer quand on peut faire simple ?
-Vous êtes mignonne, mais ce n’est pas possible. Une fois notre parole donnée, elle ne pourra pas être reprise pendant au moins 5 ans, sauf..
-Sauf si il y a une restructuration totale de l’entreprise dans un an avec des changements de poste important ou qu’une nouvelle technologie n’arrive sur le marché, continua Lucius Malefoy. En fait Drago, pourquoi n’es-tu pas venu plus vite ?
-C’est de ma faute monsieur Malefoy, répondit tout aussi rapidement Mariam. J’ai oublié de décaler un rendez-vous très important et il a été obligé d’y assister.
Elle lui sourit de manière innocente et elle réussit l’exploit de faire sourire Lucius Malefoy. Ce qui ne plût absolument pas à Drago.
-Mariam a raison. Il faut accepter certaines choses. Par exemple, et c’est simplement  un exemple. Ne faîtes que des changements dans l’équipe dirigeant, à près tout, ils ne sont pas si bon que ça, sinon, il n’y aurait pas de fusion. Et dans un ou deux ans, vous ferez un bilan complet des compétences de chaque salarié et vous pourrez renvoyer ceux qui ont un rendement le plus faible et..
On frappa à la porte de la chambre et Mariam alla ouvrir la porte en bonne assistante et elle revint avec un message à la main qu’elle confia à Drago. Le fils Glassrow voulait le voir tout de suite dans le petit boui-boui du coin.
-Excusez-moi, j’ai un imprévu, on reprend cette magnifique discussion plus tard ?
Il se leva et quitta la pièce suivi de Mariam.
-Glassrow. Allez vous changer, vous venez avec moi. Prenez une tenue décontractée.
Quelques minutes plus tard, Mariam l’attendait dans le hall d’entrée dans une petite robe noire décolletée. Ils arrivèrent dans un petit restaurant et Glassrow était dans le fond, le plus loin possible de la fenêtre. Drago ne l’aurait pas reconnu si il ne lui avait pas fait signe. Ils s’assirent tous les deux à la table juste à côté. Ils pourraient parler en toute intimité et personne ne pouvait penser qu’ils étaient avec l’homme seul qui cachait son visage. Il blêmit en voyant les longues jambes de Mariam.
-Seul Drago, je t’avais dit seul.
-Fais comme si elle n’était pas là. Alors, rapport.
-Mon père ne souhaite plus vendre si il n’y a pas au moins 80% des effectifs gardés dans le plan de sauvegarde.
-80 ? Il exagère un peu. Hier il était à 65.
-En te voyant, il a changé d’avis.
-Qui dirige la vente, c’est bien toi, non ?
-Oui mais je ne peux pas aller à l’encontre de mon père.
-Tu te souviens de ce que je t’ai dit n’est-ce pas ? Sur le montant multiplié par 2 ? J’attends de toi que tu acceptes certaines de mes conditions et tout le monde sera gagnant. Tu sais pertinemment qu’assurer la garde de 80% des emplois n’est pas possible. Pas dans la conjecture actuelle en tout cas. Alors tu descends à 70%
-70 ? Et je fais comment, s’étrangla Adrien Glassrow dont la sueur dégoulinait sur son visage face à cette trahison évidente de son clan.
-Comme tout le monde, tu te débrouilles et garde à l’idée ce que je t’ai dit. Tout le monde sera content. De toute façon, il faut voir les choses en face. On parle de Carl Greengrass. Tu te souviens de Defiance ?
-Non.
-C’est bien ce que je dis, et si je te dis, Greengrass Transports ?
-Tu veux dire que..
-Absolument. Il va dépecer ta petite entreprise pierre par pierre, la vider de sa substance et la rebaptiser. Et il n’a jamais gardé plus de 65% des salariés d’une entreprise. Alors descend à 70%; tu éviteras directement la casse, mais en contrepartie, augmente le prix de vente de 20%.
-Tu veux déjà que je vende mon entreprise au rabais..
-Glassrow. Les affaires sont les affaires. Alors accepte et participe à la création d’une autre entreprise qui sera florissante.
On leur apporta leurs cocktails et il trinqua mine de rien avec sa secrétaire qui éclata de rire comme si il avait dit une blague très amusante.
-Et fais en sorte que cette affaire soit bouclée avant vendredi. Je dois être à Paris ce week-end. Si elle ne l’est pas, je convaincrais Carl et mon père que c’est une très très mauvaise idée d’acheter ton entreprise. Et dans un an, tu feras faillite, elle ne vaudra plus rien. Réfléchis un peu Glassrow. Elle finira forcément entre leurs filets. Tu as l’opportunité de choisir le moment, ne gâche pas tout.
Son interlocuteur se leva et transplana. Mariam le regardait avec une pointe d’admiration.
-Vous êtes intraitable en affaire Drago.
-N’est-ce pas ? J’espère que vous avez appris de cette discussion et de ces 3 jours en général.
-Absolument. Votre beau-père est un hypocrite en affaire, votre beau-frère est un charmeur, on lui donnerait le bon Dieu sans confession et votre père attend patiemment avant de.. pardonnez moi l’expression, tous les entuber.
-C’est exactement ça. Vous avez tout compris. Il faut que vous compreniez une chose en affaire Mariam et c’est pour ça que je vous ai fait venir, c’est qu’il faut toujours avec deux ou trois longueur d’avance. Et que le chantage a beaucoup de place. Savez vous pourquoi Adrien Glassrow accepte mes conditions ?
-Je ne vais pas tarder à le savoir en tout cas.
-Il couche avec des prostituées dans des hôtels de luxe et je l’ai vu. Je lui ai fait la promesse de ne pas en parler si il faisait ce que je voulais pour la vente de Glassrow Chang.
-Et ça va marcher.
-Je pense oui.

Et il avait raison. Le lendemain, la vente fut conclue aux environs de 22h. Drago était crevé à la fin de cette journée. Et affamé. Il n’avait pas quitté la salle tout le temps des négociations. Il avait refusé toutes les boissons alcoolisées qu’on lui avait proposé. Il avait décidé pendant la nuit de faire un break sur l’alcool. Il avait certes la Picolite mais ce n’était pas une raison. Il n’avait rien avalé entre 8h et 22h et ça lui rappelait furieusement l’époque pré-Aspics à Poudlard. Il passait son temps à réviser et il buvait du thé. Enguerran et lui allèrent au restaurant pour fêter ça. Ils n’avaient été que des soutiens dans l’acquisition. Mariam était trop fatiguée pour venir et elle monta directement se coucher.
-C’est moi ou Carl veut se faire ta secrétaire ?
-Secrétaire-Assistante, je l’ai promue la semaine dernière.
Enguerran leva le sourcil. Il n’était pas au courant. En même temps, Drago avait décidé ça la veille des fiançailles de Pansy Parkinson.  

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant