Chapitre 53 : l'Alpha Draconis

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Drago poussa un cri et plia en deux. Il entendit la porte de son bureau s’ouvrir à la volée et quand il releva la tête, il vit Mariam, baguette brandie. 

-Qu’est-ce qui se passe !
-Je me suis coupé avec mon coupe papier !
Mariam baissa sa baguette et ouvrit les yeux.
-Non mais.. il ne faut pas crier au loup comme ça. J’ai cru qu’on était entrain de vous assassiner !
-Vous pouvez faire quelque chose pour moi ?
II brandit sa main et la jeune femme soupira avant de s’approcher de lui et de le contourner pour aller chercher la trousse de secours dans la salle de bain. Elle s’approcha de lui et s’asseyant sur le canapé avec lui, elle lui nettoya la plaie.
-Qu’est-ce que vous avez fait pour vous couper comme ça ?
-Ce qu’on est censé faire avec un coupe-papier, j’ai décacheté une lettre.
-La prochaine fois, vous me demanderez avant de le faire. Comme ça vous ne saignerez pas. Comment va votre mère en fait ? Vous ne m’avez pas demandé de lui envoyer des fleurs depuis 2 jours. Vous sembliez si proche après votre week-end mère-fils…

Drago hocha la tête. Ils avaient passé un week-end à la plage. Le mois de mars était froid et pourtant l’air iodé leur avait fait du bien. Il était venu la chercher le lendemain de son anniversaire et ils étaient restés quatre jours tous les deux en France. Drago avait loué un appartement pour eux deux dans la partie sorcière de Saint-Jean de Monts. Ils s’étaient promenés sur la plage, sur l’estacade. Ils avaient mangé des moules marinières et rit ensemble.
-Mon Dieu mon chéri, lui avait sa mère à la fin de leur séjour alors qu’ils se promenaient sur la Plage des Demoiselles. Merci. Je ne pensais pas que j’en avais besoin mais en réalité, toi et moi, nous ne nous voyons pas assez souvent. Je le ressens à présent. Tu m’as manqué toutes ses années et..
-Maman, je voulais te dire et te répéter que je suis toujours là pour toi. Toujours.
-Laisse-moi finir. Si je venais à mourir plus tôt que ce que j’avais prévu, je voulais que tu saches que tu es mon seul héritier. Toi et uniquement toi. J’ai rédigé mon testament récemment et.. je ne laisserais rien à ton père. Mais j’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi. Une fois que tu auras hérité, je veux que tu donnes ce collier que je porte maintenant à ma sœur Andromeda. Elle me l’a offert quand j’ai eu 15 ans et je crois que c’est à elle qu’il doit revenir.
-Maman. Sérieusement. Il serait temps que tu te réconcilies avec ta sœur. Si ça se trouve elle..
-Non. Drago. Je ne peux pas.
-Mais pourquoi ?
-Parce que j’ai honte. Je suis morte de honte d’avoir choisi l’autre voie, celle des Ténèbres au lieu de marcher sur le chemin douloureux de la Lumière, comme Sirius ou elle. J’ai choisi la facilité alors qu’au fond de moi je savais que je faisais le mauvais choix. J’ai honte d’avoir épousé un Mangemort et d’avoir accueilli Bellatrix, cette meurtrière dans ma maison. J’ai honte que tu sois devenu un Mangemort par ma faute. Je suis mortifiée à l’idée d’avoir presque participé au meurtre de masses et d’avoir presque participé à la mort de ma propre nièce. Tu voulais savoir si j’ai des regrets ? Je regrette toute ma vie Drago, sauf toi. Tu es la seule chose bien que j’ai faite dans mon existence et c’est pour ça que.. que je ne veux pas que tu gâches ta vie ou que tu aies des regrets. Ce qui m’arrive aujourd’hui.. je crois que quelque part, je l’ai mérité pour avoir fermé les yeux trop longtemps sur les gens qui m’entourent. Je crois que c’est le revers de la médaille. Alors, je ne veux pas mêler ma sœur à tout cela.

Drago était choqué, outré et rien n’arrivait à faire passer son sentiment. Sa mère se laissait mourir pour expier ses fautes. C’était l’unique raison pour laquelle elle refusait l’aide de sa sœur.
-Drago.. je peux te poser une question ? Comment est-il ?
-De qui ?
-Edward Lupin. Teddy.. son petit-fils.
-C’est un bon garçon et il est doué en potions. Quand il sourit, je te vois et je vois Scorpius. C’est flippant, comme dirait mon fils. En tout cas, merci d’être honnête avec moi. Je crois que c’est ce qui manquait gravement dans notre famille. Une parfaite honnêteté.
Ils étaient rentrés à Londres le soir même. Mais ils n’avaient pas couchés dans leurs maisons respectives. Narcissa était venue chez lui, au manoir. Mais pour l’heure Mariam avait raison, il n’avait pas envoyé de bouquets de fleurs à sa mère.

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant