La vie secrète de Drago Malefoy

Chapitre 37 : Le début des vacances

-Dis Papa, lui demanda-t-il le lundi midi alors que sa mère n’était pas là. Est-ce que Albus et Rose peuvent venir cet après-midi pour qu’on puisse étudier dans la bibliothèque ?
-Pour travailler ?
-Oui.
Scorpius avait absolument insisté pour faire ses devoirs avant Noël pour pouvoir profiter un maximum de ses vacances. C’est à ce moment là que Drago vit à quel point son fils était un Serdaigle. Lui, il aurait payé quelqu’un pour faire les devoirs qu’ils ne voulaient pas faire. Mais pas son fils. Scorpius était studieux.
-Écris leur pour savoir si ils sont disponibles. Je vais en profiter pour travailler un peu dans le laboratoire de potions de la dépendance. À moins que tu ne préfères que je le fasse ? Je vais le faire. Kauchemar ! Apporte moi de l’encre, une plume et du parchemin. 

Granger,
Comme il se trouve que nos enfants sont amis, Scorpius aimerait savoir si il y a un inconvénient pour que ta fille et le fils de Potter viennent au manoir Malefoy pour étudier dans ma bibliothèque cet après-midi. 
Avant que tu ne refuses avec véhémence à la demande de ton illettré de mari, sache que ma bibliothèque recèle certains ouvrages tellement rares que tu ne connais probablement pas leur existence. Et à moins que tu ne veuilles empêcher l’accès à la culture et à une éducation décente à ces enfants, je les attends à 15h au Manoir. 
Drago Malefoy.
PS : Et évite d’envoyer ton mari, mes chiens sont dressés pour chasser les hommes roux ventripotents avec un air bêta.  

Drago et son fils, après manger, décidèrent d’aller marcher un peu dans leur parc. Ils faisaient extrêmement froid. Drago pouvait parier qu’il ne tarderait pas à neiger à gros flocons. Il s’emmitoufla dans sa cape et son écharpe. Scorpius avait mis son bonnet aux couleurs de Serdaigle et courait après son chien. Le froid du matin empêchait Drago d’aller courir depuis quelques semaines et cela lui manquait.
-Scorpius ! Fais attention à ne pas glisser près du lac, il a gelé, lui cria-t-il mais son fils n’écoutait pas vraiment.
Ils se dirigeaient à la fin de leur promenade vers la porte d’entrée quand une voiture s’avança dans le parc. C’était une Audi grise dernier cri. Elle se gara devant la maison et Drago eut la surprise de voir Hermione Granger sortir du côté du chauffeur. Elle portait un pantalon et un manteau beige. Il y avait de la fourrure sur tout le bord. Elle mit sa capuche et se dirigea vers Drago. Scorpius avait couru au devant de ses amis et déjà il les entrainait dans la maison.

-À plus Maman !
-Salut Tante Hermione !!
Hermione marchait vers Drago. Elle avait l’air d’avoir froid. Elle avait des gants en cuir assorti à son manteau et elle avait de la fourrure tout autour de sa tête.
-Je passe les chercher à quelle heure ? Je ne voudrais pas les déranger pendant qu’ils travaillent.
-J’enverrais mon chauffeur. Suis-moi.
-Mais je..
Sa voiture n’était plus là, le chauffeur de Drago était venu et il l’avait emmené au garage. Drago lui tendit son bras mais elle le refusa et avança vers la maison. Quelle femme !
-Alors écoute bien Malefoy. Si tu me renvois une lettre écrite sur ce ton, tu peux être certain que la prochaine fois je te réponds par Beuglante. Je n’apprécie pas que tu critiques mon mari, le père de mes enfants et que tu sous-entendes que je leur donne une sous éducation sous prétexte que je n’ai pas une pièce de 125 m2, qui sert de bibliothè..

-Hermione.
Cela la coupa dans son élan et Drago lui fit signe de le suivre dans le salon. Il retira sa cape, la jeta sans ménagement sur un elfe. Il se retourna alors vers elle.
-Bonjour.
Elle parut un peu troublée par cette entrée en matière.
-Bon.. bonjour, balbutia-t-elle.
Il lui faisait de l’effet. C’était évident. Elle baissa sa capuche et retira ses gants
-Tes enfants sont en parfaite sécurité ici. Il n’en faut point douter.
-Je n’en doute pas. Tu aimes ton fils plus que tout il me semble. Alors, toute personne à ses côtés est en parfaite sécurité.
-Tu es pressée ?
-Pas tellement non mais…
Drago s’approcha d’elle et il l’attira à lui d’un coup. Leurs bassins étaient collés l’un à l’autre. Il dénoua la ceinture du manteau de son invitée et l’ouvrit pour poser ses mains contre elle. Il la sentait frissonner.
-Arrête Drago. Les enfants sont en haut.
-Les enfants ne descendront pas et Astoria ne reviendra pas avant des heures, elle fait du shopping. Nous avons tout notre..
-Drago.. J’étais sérieuse vendredi. Ça ne se reproduira pas. Je m’en veux énormément vis à vis de..
Drago avait posé ses lèvres dans son cou. Il avait senti son cœur battre un peu plus vite. Elle avait du mal à parler. Il ne la voyait pas mais il imaginait sans mal Hermione fermer les yeux.
-De Ron. Je ne sais pas ce qui m’a pris mais ça ne se reproduira pas. Alors lâche moi.
Drago encadra le visage d’Hermione Granger avec ses mains.
-Je t’en supplie. Lâche-moi. Ce que nous avons fait est mal et.. et… je ne pourrais pas lutter seule. Alors si tu as un tant soit peu de considération pour moi, lâche moi.
Ses yeux noisettes semblaient meurtris. Il y avait une douleur qu’il n’avait jamais vu dans les yeux d’une femme. Elle s’en voulait réellement. Comme si son âme était déchirée entre son attirance pour Drago et son amour pour Weasley. Drago n’aurait pas pu dire combien de temps il la contempla. Il était fascinée par cette douleur incompréhensible pour lui. Lui qui n’aimait pas Astoria comme Hermione Granger aimait son mari. Ses yeux finirent par se remplir de larmes alors qu’elle se demandait si elle devait céder à sa pulsion sexuelle ou tenir à sa fidélité. Drago en fut ému mais il ne le montra pas. Il devait paraître plus fort qu’elle alors qu’il mourrait d’envie de la prendre dans ses bras, d’essuyer les larmes qui commençaient à poindre aux coins de ses yeux. Qu’il mourrait d’envie de la soulever comme on soulève une mariée et de la mener dans une des chambres du manoir et de la réconforter par l’une des activités qu’il préférait le plus au monde. Il ne voulait plus voir de larmes dans ses yeux. Et il aurait fait n’importe quoi pour que cela cesse. Aussi il fit une chose qu’il savait qu’il allait regretter par la suite.
-Tu n’as pas à lutter Hermione Granger. Suis ce que tu dis ton cœur. C’est tout.
Il la lâcha et recula. Il avait froid tout à coup.
-Je te ramènerais tes enfants, cela vaut mieux je crois.
-Pas trop tard alors.. vers 19h, ça t’irait ?
-Oui.
Elle fit un geste vers lui, se ravisa, sourit et quitta la pièce. Drago monta immédiatement dans la bibliothèque.