La vie secrète de Drago Malefoy

Chapitre 67 : Le Boot Camp

Quand Drago tendit la clef du coffre de sa tante décédée, le gobelin frémit. Drago le vit dans la prunelle de ses yeux mais il eut la décence de ne rien dire. Drago n'avait pas envie de visiter ce coffre mais pourtant il devait y aller. Il avait attendu le dernier moment pour y aller. S'il avait pu, il n'y aurait pas mis les pieds mais depuis 4 jours, MacMillian et lui s'évertuaient à comprendre cette potion en vain. Son ancien camarade comprenait que Drago ne veuille pas y aller, mais il fallait se rendre à l'évidence, ils ne pouvaient pas y échapper cette fois. Ils avaient compulsé tellement de livres que Drago en avait perdu le fil depuis au moins deux jours.

Drago s'installa dans le chariot et il attendit que le gobelin referme la sécurité. La main du sorcier tremblait bien malgré lui. Il n'avait pas envie d'ouvrir le coffre de sa tante. Il se rappelait encore de la dernière fois où il était venu. C'était suite à la sortie fracassante d'Harry Potter sur un dos de dragon. Il avait tout de suite ressenti la magie qui se dégageait de l'endroit. Sa tante avait hurlé au scandale et la banque avait pris intégralement à sa charge les réparations et le renforcement du coffre de Bellatrix. C'était probablement dû au fait que sa tante tenait en joue le directeur de l'établissement et qu'il avait eu peur de perdre plus que sa dignité.

Encore aujourd'hui, alors que sa tante était morte depuis près de 20 ans, il se demandait pourquoi c'était à lui qu'elle avait légué toutes ses possessions terrestre. De son coffre fort à sa maison à Birmingham. La moindre petite parcelle de ce qui avait appartenu à Bellatrix Lestrange était à lui. Encore aujourd'hui Drago se demandait pourquoi il n'avait pas tout vendu et donner cet argent. Était-ce à cause de la magie noire qui avait imprégné chacun des biens de Bella ? Ou parce que dans le fond, il se devait de garder au sein de sa famille tout ce qui avait pu lui appartenir un jour ? Il l'ignorait. Tout ce que savait Drago, c'était qu'il devait chercher rapidement la recette de l'Infectio Potionis, alors qu'il ignorait si elle était là ou pas. Le sorcier regarda le mécanisme déverrouiller la porte. Il s'attendait à ce qu'une fumée violette sorte pour l'empoisonner et il fut presque déçu quand il constata qu'il n'en était rien. Il y avait seulement un amoncellement de choses dans ce coffre et plusieurs tas non négligeables d'or. Il attendit que le gobelin le laisse seul dans le coffre et que la porte se referme avant d'aller vers les livres de Magie Noire de Bellatrix. Il n'arrivait pas à approcher de certains livres comme si son corps le lui interdisait. Il réfléchit. Où sa tante pouvait-elle avoir caché cette recette ? Il y avait aussi une tonne de parchemin à trainer. Drago prit sa baguette magique. Il tira sur un livre et le sortit de la rangée. Il le dépoussiéra d'un geste de la main. Il avait déjà vu ce livre au manoir Malefoy. Mais jusqu'ici, il pensait vraiment qu'il appartenait à son père. Drago ferma les yeux. Cette situation le faisait souffrir. Il détestait se rappeler de cette période de sa vie. Il diminua la taille de tous les livres, de tous les parchemins à sa disposition et les fourra dans sa sacoche. C'était lourd. Vraiment très lourd, mais il savait qu'il devait les étudier et il n'avait pas envie de rester une minute de plus dans cet endroit. Il rouvrit la porte du coffre et se dirigea vers le chariot. Il sentait la magie noire, il l'avait remarqué,le gobelin aussi vu la tête qu'il faisait. Une fois dehors, Drago transplana directement chez lui.
-Tu as trouvé ?
Macmillian était déjà là. Il avait l'air crevé. Tous les deux étaient crevés. Ils faisaient leurs journées comme si de rien était et ensuite, ils étudiaient une potion qu'ils ne connaissaient ni d'Ève ni d'Adam. Drago n'avait jamais pris autant de potion anti-sommeil de sa vie et il savait qu'avec les effluves de magie noire qu'ils inspiraient à chaque bouffée, cela était très mauvais pour son organisme. Il l'avait compris deux jours plus tôt quand il avait hurlé sur Astoria parce qu'elle avait encore rangé le livre qu'il avait laissé trainer sur le canapé. Il l'avait attrapé durement par le bras et il avait vu une franche frayeur dans les yeux de son épouse. Il l'avait relâché et il lui avait expliqué qu'il travaillait sur une potion avec des effets secondaires qui affectaient son comportement. Mais pour le moment, Drago était face à Ernest Macmillian.
-J'ai pris tout ce qu'il y avait. Autant te le dire, j'aurai préféré ne jamais toucher à ces livres. Même pour les brûler.
Il les sortit d'un coup de baguette magique et le visage de son ancien camarade de classe se ferma d'un seul coup.
-Voilà ce que je propose, fit Drago. On se partage les parchemins d'abord et ensuite, on verra pour les livres. Mais on fait une pause entre. Sinon on..
Sa femme frappa à la porte et passa sa tête dans le laboratoire. Elle fit une tête bizarre.
-Pardonnez-moi de vous déranger ? Ernest, pourriez-vous venir avec moi ? J'ai un souci.
Le médicomage se leva après un coup d'œil à Drago. Ce dernier se leva pour les suivre. Ils arrivèrent au salon et il eut la surprise de voir Edward Lupin de dos. Il le reconnut grâce à ses cheveux turquoises. Quand le garçon se retourna, Drago frémit. Il était en sang. Il avait des bleus et était sur le point de s'écrouler. Drago se précipita vers lui pour le soutenir
-Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Qui t'a fait ça ?
Drago ne plaisantait pas et il venait de le tutoyer mais il n'avait même pas remarqué. Le garçon allait parler mais il toussa et du sang gicla.
-On doit l'emmener à Sainte Mangouste, qu'est-ce que tu en penses Macmillian ?
-Pas.. hôpital. Sinon grand-mère sera au courant.
Drago hocha la tête et et il appela un de ses elfes pour lui dire de préparer la chambre du bas. Macmillian lui demanda de sortir et il le soigna pendant une quinzaine de minutes. Drago faisait les cent pas devant la porte et Astoria ne savait pas quoi faire pour le rassurer. Lorsque la porte s'ouvrit, Drago se faufila pour aller voir son cousin. Ce dernier avait une pâte verte sur la tête pour lui permettre de panser ses blessures.